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petithom
10 abonnés
473 critiques
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2,5
Publiée le 27 mai 2007
Schnabel réusssit la prouesse de faire un film souvent drole et plein de vie sur un sujet aussi dramatique:le handicap total.Le film commence comme un cauchemar:on se retrouve à la place de Jean-Do immobile,incapable de communiquer.Cette partie du film est terrible.La suite est une sorte d'ouverture au monde avec des scènes toujours très justes,jamais tire larmes(la fete des pères sur la plage).Pourtant le récit parait un peu long, voir répétitif mais le film vaut le déplacement(la voix off est remarquablement écrite).
Julian Schnabel est un pur artiste, du genre de ceux à se mettre en abîme pour mieux cerner son propre rôle dans la société actuelle. Ce n'est pas pour rien que ses trois seuls films mis en scène, lui le peintre, portent sur les histoires de Basquiat (dans le film éponyme), de Reinaldo Arenas (Avant la nuit) et maintenant de "Jean-Do" Bauby.
Schnabel est avant tout un expressioniste, tant en peinture qu'au cinéma : il possède une telle manière de filmer, très chaotique dans son procédé, utilisant notamment de nombreuses contre-plongées, langage purement cinématographique (hommage à l'expressionisme allemand ou au cinema noir americain), tout en s'entourant des plus grands : Janusz Kaminski à la photo, Juliette Welfling au montage. Le pari de choisir de tourner son film à la premiere personne, en camera subjective, était plus que risqué, mais le réalisateur, prenant son sujet à bras le corps et avec un véritable amour de son travail, amène son oeuvre vers une beauté tant formelle qu'émotionelle.
Mais que serait Le scaphandre et le papillon sans ses interprètes, choisis jusqu'au bout des ongles, jusqu'au moindre second rôle, et ce en commençant par Matthieu Amalric lui-même qui, même s'il n'avait plus rien à prouver depuis son explosion dans le dernier Despleschin, nous époustoufle une fois de plus. A voir la grâce, la liberté de ton (en celà typique de "Jean-Do") ébouriffante, et la pulsion vitale qu'il dégage, ainsi que sa plasticité cinématographique hallucinante, on se demande si cet acteur ne vient pas d'une autre planète.
Avec Le scaphandre et le papillon, Julian Schnabel déjoue tous les pièges du mélo sirupeux, dégoulinant de bons sentiments, si facile à l'heure actuelle, et se bat à la manière de "Jean-Do" afin de mettre en scène ce qui est, plus qu'un récit hédoniste sur la conscience d'un individu, sûrement une grande déclaration d'amour à l'artiste qui sommeille en chacun de nous, et qui n'attend que d'être réveillé. Suite sur mon blog ...
Des longueurs certes, mais comment faire autrement avec un telsujet. Je n'ai pas lu le livre, donc difficile de dire si le point de vue de Baudy est respecté dans la réalisation. Mais le tout est très prenant et la prestation d'Almaric impeccable. Un film dont on ne sort pas indemne.
Ca aurait pu être impudique, ça aurait pu être larmoyant, mais c'est tout simplement une magnifique histoire de vie filmée avec un vrai talent de metteur en scène. Mathieu Amalric est époustouflant (sa voix off hante encore mon esprit bien après la séance) et tous les acteurs sont au meilleurs d'eux-mêmes, même si certains auraient mérités d'étres développés (le personnage de Marina Hands par exemple). En résumé, un film qui fait honneur au cinéma, mais qui donne envie de croquer la vie à pleines dents dès que l'on sort de la salle.
Osé mais magnifique... La beauté de ce film tient sans doute autant si ce n'est plus à la beauté des mots qu'aux choix cinématographiques (néanmoins intéressants), mais l'hommage n'en est que plus grand. Bien sûr c'est incroyablement triste, mais on est loin, très loin de l'apitoiement. Le regard de Jean Dominique Bauby...Avec l'ouïe, son seul lien au monde, et pourtant rempli d'une ironie revigorante. Un regard doucement satirique (mais reconnaissant) sur le petit monde de Berck qui l'entoure, sur le monde médical, sur les autres et leurs réactions face à la maladie et les métamorphoses qu'elle génère.
le livre éponyme était bouleversant, le film l'est tout autant. Pour une fois les retours en arrière ici ne desservent pas le film et la composition de mathieu amalric est, comme souvent, à la hauteur
Un film bouleversant, mais le sujet s'y prête. J'avais beaucoup aimé "Basquiat" et je dois dire que ce film-ci est encore meilleur... on est touché au plus profond de soi. Alors est-ce un film maniéré comme le pensent certains critiques? oui et alors? Cela donne un film dense, varié et une oeuvre digne des plus grands peintres... oui le pinceau du réalisateur a parfaitement laissé sa trace sur la toile
J'avais entendu parler d'un film plutôt digne, qui évitait la plupart des écueils inhérents à son sujet... Quelle déception! Je pense que le film est exactement le contraire de ça: un tire-larmes assez indigeste qui n'est certes pas regardant sur ses effets. Par ailleurs, le procédé de la caméra subjective est une incroyable facilité de mise en scène, et devient de ce fait rapidement lassant, alors que les scènes de flash-back s'enlisent dans une esthétique et un message de spots publicitaires. Le seul enjeu, pour passer le temps qui semble un brin longuet, devient alors d'essayer de les associer au meilleur produit possible!
les premières minutes du film..on se demande où l'on tombe, l'adaptation au scaphandre ce fait progressivement et peu à peu on se retrouve dans le papillon.ce film est beau, juste,touchant.le message passe et on l'attrape sans réfléchir.un film tout en simplicité malgré la multitude d'effets de mise en scène qui aurait pu donner de la lourdeur au film. mathieu almaric est tellement vrai..je me demande comment certains on pu ne pas adhèrer à son jeu, à sa voix. une voix q'on croirait entendre de notre intérieur.Il y a tellement de choses à dire sur cette oeuvre.COUREZ LE VOIR
Un joli film, qui montre à quel point l'imagination et la reverie sont une force pour vivre malgré la maladie. On aurait pu assister à un veritable chef-d'oeuvre vu le sujet, on aura tout juste droit à un film correct, tant tout cela dégouline de pathos. Les acteurs sont tous bons, en premier lieu évidemment Mathieu Amalric dans le role du patient atteint par le "locked-in" syndrome. A voir malgré tout, pour la beauté de certaines images
C'est tellement difficile de réussir un film sur un sujet aussi sensible (le combat d'un homme complètement paralysé suite à un accident cérébral), que l'on ne peut que saluer la tentative de Julian Schnabel. Dès les première images, il arrive à surprendre et à captiver par des partis pris de mise en scène audacieux. La caméra subjective nous met à la place de l'homme commateux qui se réveille et reprends difficilement contact avec la vie. La suite sera un peu plus banale, avec le défilé des personnes qui l'on connu, femme, enfants, amis, et avec aussi de temps en temps des visions heureuses des temps bénis lorqu'il était un homme connu et respecté dans le monde médiatique. Plus réussie est la description de la vie d'enfermement à l'hôpital de Berk, la relations aux infirmières dévouées, l'apprentissage de la communication par le clignement des yeux. Les moments de détresse entrent difficilement dans le shéma original que s'est imposé Schnebel, et c'est sans doute la limite du film. Quand Amalric dit à l'orthophoniste qu'il veut mourir, ce n'est pas tragique, c'est presque une scène de comédie. Il semble que le réalisateur ait voulu, par sa mise en scène, qui nie finalement le côté le plus sombre et dépressif de cette situation, exprimer une sorte de courage suhumain du malade, qui a même la force d'écrire un roman. C'est un parti pris qui se défend, mais à quelle distance ce prisme de la caméra éloigne t'il le spectateur de la réalité vécue ?
Ce film bouleversant nous plonge directemnt au coeur de son histoire à travers une mise en scène spécifique, on rentre dans le flm en même temps que le patient.On se voit subir les mêmes souffrances et ressentir les même douleurs. C'est donc un film plein d'émotion très émouvent et qui ne laisse pas indifférent.
Je n'ai pas eu l'occasion de lire le roman. Mais le film m'a étonnement plus, le jeu de la camera nous place directement au centre de la situation, et nous pouvons voir la frustration quendure une personne dans ce cas. Un filme est avant tout une histoire que lon raconte, et celle si est merveilleusement bien raconté.
Quel manque de pudeur ! L'audace n'est ici pas récompensée. Cette adaptation loin d'être impartiale laisse un (mauvais) goût d'échec. Même Mathieu Amalric rate sa prestation. En réalité, il a l'air mal à l'aise avec son personnage. Gênant !