Adapté du livre de Jean Dominique Bauby le film parvient à retranscrire tout ce qu’implique une paralysie presque totale (seule la paupière bouge) sur une personne tout à fait consciente. Dans les premières minutes la mise en scène met le spectateur face à la maladie, le prenant en otage en adoptant le point de vue de l’hospitalisé. Une voie off à la fois caustique et mélancolique traduit les pensées du protagoniste, ses nombreuses frustrations. En racontant le quotidien d’un homme condamné à être le spectateur de sa vie, le scaphandre te le papillon laisse peu de place à l’espoir, les souvenirs heureux renvoyant immédiatement à son handicap. Au fur et à mesure le personnage constate l’ effritement de son petit monde, de sa maîtresse qui refuse de le voir, à la difficulté d’être un père dans son état. Sa manière de communiquer l’extirpe momentanément de son immobilité mais c’est un réconfort bien maigre face aux souffrances qu’il endure. Julian Schnabel à réussit à créer une réelle empathie qui rend son film émouvant, porté par la performance de Mathieu Amalric. Un film dont la tristesse a investit chaque élément (musique, mise en scène) mais qui réussit à ne jamais tomber dans le misérabilisme, valorisant au contraire le « courage » des personnages face à cette situation difficile, presque un leçon d’humanité.
Je ne sais pas s'il existe des mots qui puissent définir la merveille et la grande qualité de ce film. Plein d'émotion, sans tomber dans le pathos. Plein d'humour sarcastique. Mis en scène avec une subtilité et une intelligence qu'on voit rarement au cinéma ces derniers temps. C'est une vraie poésie de l'être humain. La caméra est une valse, puis le malade, puis le délire, puis l'amour… Incroyable ce film! Absolument DIVIN!!!!
Dans un premier temps intriguée par l'adaptation de cette histoire poignante à l'écran, j'ai trouvé ce film très bien réalisé sans coté melodrame. vraiment à voir
Film émouvant qui retraçe les trois dernières années de la vie de Jean DOminique Bodis, rédacteur en chef du magazine Elle, qui, suite à une attaque,est victime du Locked-in syndrome, c'est à dire qu'il est paralysé totalement sauf un oeil. On découvre le difficulté d'un homme à s'exprimer, et comment malgré son grave handicap, il arrive à écrire un livre. Ce qui étonne le plus c'est la réalisation, avec une caméra souvent en vue subjective, et des images floues, comme pour essaier de nous rapprocher de la situation de Jean Do. La musique est magnifique, collant parfaitement à chaque scène. J'ai bien aimé le fait qu'on voit en images les pensées de Jean Do, ce qui confère au film, une grande poésie et une grande beauté. La voix off permet aussi de connaitre les pensées de Bodis, rendant le film original, d'autant plus, que ces phrases sont profondes, et de temps en temps teintées d'humour, car Jean Do, malgré sa situation a éssaié de garder de l'humour. C'est donc un film perturbant mais qui montre à la fois que rien n'est impossible, et tant qu'on se ratache à l'humain qui est en nous, la vie continue.
Comment mieux décrire la nature humaine au cinéma ? Ce film est prenant de bout en bout. Original, drôle et émouvant et tout sauf déprimant. A ne pas rater effectivement.
Tout bonnement excellent malgré le sujet très difficile. on aurait pu s'attendre à un film insoutenable mais le ton est rendu léger grace à une vision pleine d'humour. une grande réussite.
Le début du film nous met tout de suite dans l'ambiance:à déconseiller aux claustrophobes! Une mise en scène impeccable, alternant les moments où l'on est dans la peau de "Jean Do" et les moments où on le voit évoluer en extérieur. Un film très émouvant, parfois très dur mais jamais misérabiliste:de sa prison intérieure, Mr Bauby a réussi à communiquer avec le monde grâce à l'écriture de son roman et faire connaître la maladie dont il a été victime. Ce qui nous donne à méditer sur le dépassement de soi.
Le combat d'un homme pour sortir de son scapandre grâce aux papillonement de cils. Une histoire vraie qui nous fait réfléchir sur la situation d'isolement des handicapés moteurs sans pour autant tomber dans la dépression. Une belle leçon d'espoir!
Emouvant, drôle, moralisateur, sincère et terriblement sensible ce film est comme je le dis souvent une belleleçon de vie pour les spectateurs qui vont le voir. Cet AVC peut arriver à n'importe qui, et ceci est formidalement bien démontré tout au long de ce film. Ensuite l'histoire est terriblemenent mené, et les moments calmes et emouvants sont ponctués d'une touche drôle qui ne fait qu'accentuer l'attention du spectateur lors de ce film. Ensuite très belle prestation d'acteurs. Un film à voir.
Ce film est dur, poignant. A chaque seconde qui passe, on est un peu plus immergé dans ce corps sans vie à l'extérieur. C'est un film à ne voir qu'une seule fois, comme une scène qu'on regarderait se dérouler dans notre réalité. Une bonne leçon d'humilité. Dommage peut être que la caméra ne reste pas emprisonnée dans ce corps avec nous, à la place de cet unique oeil, afin de nous montrer toute la souffrance et l'impuissance que peut ressentir ce personnage.
L'handicap joue sur l'opposition et se rend utile. Ce chef d'oeuvre visuel tient tant à sa simplicité narrative, qu'à la complexité du propos sur l'interaction entre l'esprit et l'extérieur. Le cynisme déclinant du personnage, que ce dernier ne cache pas, établit un choc avec l'impotence de sa condition tout en le justifiant ironiquement. L'opposition, c'est la beauté de ses anges gardiens (dont Marie Jozé Croze) face au destin vengeur (thème secondaire du film) qui emprisonne l'âme d'un homme dans une étoffe de plomb qu'il appelle le scaphandre. Cette armure qui semble dans un premier temps nous fermer sur le monde, semble au contraire être sa fenêtre privilégiée à travers laquelle on peut y percevoir les couleurs que l'on avait jadis méprisées. Comme tout s'effondre (image de la fonte des icebergs), tout renaît d'une certaine manière (l'image de la fonte s'inverse). C'est le monde "à l'envers", comme dit le Jean Do, ce héros pas comme les autres, qui, en inversant les points de vue, peut nous montrer d'autres facettes de la réalité; réalité à laquelle nous appartenons et dont il est valeureux d'apprécier les fleurs et papillons qui y règnent. Sous un fond très littéraire (il écrit un livre grâce à un système de communication de l'oeil), amplifié et justifié par la voix off, ce film est aussi une nouvelle entrée pour le spectateur, qui vit tantôt hors, tantôt dans le personnage principal. L'on a évoqué le thème de la vengeance; ce sentiment n'est qu'une reconversion de la fatalité contre laquelle l'âme se rebelle. De la même façon, Jean Do vit une fatalité, mais pas n'importe laquelle, celle du corps. C'est en perdant son usage, qu'il en comprend les limites, alors qu'il découvre la force de l'imaginaire et la persistance de l'amour. Lorsqu'il sent la fin approchée, il vit dans l'espoir de renaître de cette chrysalide, tel le papillon, et faire revivre le mythe de l'âme platonicienne, délivrée sous la physique, renaissante dans l'ombre et l'infini.
TRès beau film. Beaucoup d'originalité dans la facon dont c'est filmé. Très émouvant mais pas de quoi pleurer. C'est rare que je ne pleure pas devant un film "triste". On resent beaucoup d'émotion. C'est un film très humain et très poetique. Je suis contente qu'il ait recu un prix a Cannes. Almaric joue divinement bien et ca n'a pas du etre facile tout les jours.
PS: Pour une fois que MAthilde Seigner a un role interressant!!