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Pascal I
758 abonnés
4 121 critiques
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5,0
Publiée le 1 mai 2011
Quelle claque et quelle respect ! 5/5 pour cette œuvre magistrale dure et tendre à la fois. Entre rires et larmes, entre prison et évasion. Une prestation de haut vol, sans surenchères, tout en émotions pour relater cette épreuve. A connaitre absolument !!!
Pari réussi pour le réalisateur américain Julian Schnabel qui, en adaptant le livre biographique du journaliste "Jean-Do" Bauby, parvient a enfermer le spectateur dans le corps paraplégique de l'auteur, et en se faisant, enferme également le spectateur dans ses sentiments... pour mieux lui donner conscience.
De plus du système narratif original, l'integration du spectateur dans le personnage est d'autant plus forte vu que la majeure partie de la mise en scène -inventive et novatrice- est du point de vue de l'handicapé, a part lors de quelques flash backs, métaphores imagées ou temoignages plus que poignants.
Car oui, grace à l'interpretation impressionante des comédiens, (honneur à Mathieu Almaric en premier, dont l'experience de la "métamorphose" à l'écran est bouleversant), il est impossible à moins d'être inhumain de ne pas sortir ne serait-ce qu'une larme, devant un tel film, dont le but de sensibiliser afin de remuer les méninges est facilement atteint.
Le film inattendu le plus bouleversant de ce début d'année, une veritable experience sensible qui ne laissera, je l'espère, personne indemme.
Le défi n'était pas simple: nous faire voir le monde par les yeux de JD Bauby, et J Schnabel a réussi sa mise en scène, sans pathos. Le film est émouvant, sans jamais nous mettre mal à l'aise. Une réussite.
Tout simplement brillant! Le sujet ne m'incitais pas au visionnage mais une fois qu'on lance le film on prend une véritable claque. Des acteurs talentieux, une réalisation ambitieuse, un sujet grave et triste, pour un film qui mérite ses critiques élogieuses. Une véritable leçon de courage.
Un joli film, qui montre à quel point l'imagination et la reverie sont une force pour vivre malgré la maladie. On aurait pu assister à un veritable chef-d'oeuvre vu le sujet, on aura tout juste droit à un film correct, tant tout cela dégouline de pathos. Les acteurs sont tous bons, en premier lieu évidemment Mathieu Amalric dans le role du patient atteint par le "locked-in" syndrome. A voir malgré tout, pour la beauté de certaines images
Bien que je n'ai pas lu le livre original, j'avais une position autre qu'un spectateur lambda en abordant ce film puisque ma mère est décédée d'une maladie dont les symptômes menaient progressivement à la situation de Jean-Do. Autant dire que je me demandais comment les choses seraient retranscrites. J'ai pourtant était convaincu dès le début du film grâce à cette réalisation en vue intérieure qui vous met dans la peau du malade. Même en le vivant au quotidien, c'est dur de se mettre à la place d'une personne touchée par une telle chose, et finalement j'ai pu ressentir un peu plus et mieux comprendre ce que ma mère a du vivre durant cette période de sa vie. Pour le reste, certains parlent de pathos mais je vous assure que le film évite vraiment le pire et reste dans des choses soft même si cela a du en faire pleurer certains. Il n'est par exemple pas question de l'alimentation du malade qui a bouche close et doit surement être nourri (pour ne pas dire maintenu en vie) par sonde gastrique, ... En fait, le film dédramatise énormément à travers des scènes poétiques ou métaphoriques, des personnages positifs et émouvant, de belles musiques, et aussi grâce à la bonne humeur, l'humour, le cynisme et le maniement des mots de Jean-Do. Mais attention, cela ne veut pas dire que les choses du film soient fausses, disons plutôt que le réalisateur n'aurait gardé que le moins pire de la vie du malade. Cela peut exister et de telles conditions pour vivre sa maladie (hôpital adapté avec de beaux paysages proche de la mer, proche soudés, femme aimante et ne l'abandonnant pas, un ange de patience pour recueillir ses textes,...)explique peut-être comment le vrai Jean-Do a trouvé l'incroyable courage d'écrire un livre juste avec son oeil pour communiquer. En tout cas, le film est beau, bien écrit, plutôt bien interprété, c'est une ôde à l'imagination et une belle leçon de courage qui nous rappelle que la vie est fragile et que l'on devrait se satisfaire de ce que l'on a. Un bon film.
Une magnifique leçon de courage. La mise en scène de Julian Schnabel nous met au niveau de cet homme paralysé. Le film est, bien qu'un peu répétitif, très dur et très émouvant mais sans être dénué d'humour.
Un film émouvant, poignant joué remarquablement par Mathieu Amalric... Les quelques pointes d'humour n'arriveront à enlever cette ambiance lourde, pesante et même ennuyeuse.
Même si ce film n'est pas un chef d'oeuvre, il a le mérite de traiter d'une histoire et d'un sujet très sensibles. Les acteurs sont tous convaincants, sobres... La réalisation est originale, bien que parfois pénible quand elle se met dans la peau de JDB. La musique n'est pas terrible, un peu lacrymogène... Mais ce film devait être fait, ne serait-ce que pour nous rappeler qu'il faut profiter de la vie...
Je suis mitigé! Certes le prix de la mise en scène à Cannes n'est pas volé, mais le film peine à s'envoler. Les récitations alphabétiques successives agacent très rapidement. Mais le jeu parfait des acteurs, Matthieu Amalric en tête, ainsi qu'une BO soignée participent à l'émotion de l'oeuvre.
Sujet délicat et exercice d'autant plus périlleux qu'il s'agit d'une adaptation romanesque, "Le Scaphandre et le Papillon" de Julian Schnabel s'en tire pourtant avec les honneurs. Le réalisateur a durant toute la première partie opté pour le pari de la subjectivité, construisant son oeuvre selon le point de vue de son héros avec ce que cela implique d'audaces et contraintes visuelles. Cadrages mobiles, parfois un peu hésitants, plus ou moins brouillés, cachant au maximum toute notion d'espace, montage efficace opérant généralement ses coupes aux moments des clignements occulaires, la mise en scène ne se répète jamais car permet de ressentir complètement ce que vit le protagoniste. Les interprètes se retrouvent seuls face à la caméra, mettent à nu leurs sentiments et s'expriment par l'intermédiaire de regards et expressions bien senties. Pas de longueurs, un récit rythmé et passionnant suivant une intéressante évolution grâce à une tension dramatique bien menée. La suite met en avant des flashs-backs et les petits moments de bonheur qui ont trop souvent échappé à ce dénommé Jean-Do. Gardant constamment un humour évitant de tomber dans le misérabilisme, le film suscite l'adhésion et l'émotion, moins lourde qu'elle n'y paraît au premier abord et finalement bien intégrée à l'ensemble. Les seconds rôles creusés y sont pour quelque chose tout comme l'interprétation générale. Que ce soit Amalric (bien que le rôle ne parvienne pas à démontrer son charisme naturel), Emanuelle Seigner, Marie-Josée Croze et même Marina Hands (la Lady Chatterley nous dévoile encore ses seins !), tous en imposent (il y a carémment Max Von Sydow) et touchent par leur naturel prenant. Décomplexé, "Le Scaphandre et le Papillon" mérite franchement d'être vu, en dépit de quelques séquences mièvres et d'une dernière demie-heure peu convaincante car calibrée et tentant de nous prendre par les grands sentiments tire-larmes. A découvrir.
Un film bouleversant tiré d'une histoire vraie assez ahurissante, ultime leçon de courage et de la force humaine, de la force de la vie. Cette adaptation est vraiment réussi, et ce en tout point. Le scénario suit scrupuleusement l'état de "Jean-Do", depuis son AVC, son coma et son réveil en état de "Locked-in syndrome". Le travail de mise en scène est excellent et suit l'avancée mentale du paralysé. Adoptant au départ un point de vu strictement subjectif, bourré de floutés et d'approximations saisissantes (on se croirait vraiment être Jean-Dominique tant la caméra est bluffante de réalisme); puis peu à peu c'est une mise en scène plus classique et objective qui prend le relais, une fois le syndrome "approprié" (enfin, c'est ce que je pense). En plus de cela, les acteurs sont bouleversants et très naturels. Mathieu Amalric est effrayant mais vraiment émouvant. Les autres protagonistes, souvent féminins, sont eux-aussi poignants, à la personnalité toute différente, mais tous solidaires vis à vis du malade. En outre le film décrit très bien la lutte interne de Jean-Do entre le scaphandre, image d'une liberté révolue et d'une existence encadrée et passive, et le papillon, allégorie du mouvement, de l'évasion permanente et de la joie à l'état pur. A noté l'éparpillement de plusieurs scènes-souvenirs "post accident", lorsque le protagoniste principal était encore réellement lui-même, et qui permettent de mieux englober la personnalité du personnage, ses relations avec les femmes, la famille, et les circonstances de la tragédie. Ce film, puissant de bout en bout, essaye de nous mettre dans la peau d'une vie condamnée, brisée par l'absence de capacité physiques. Comment dire l'indicible? Comment penser l’impensable? Comment vivre l'invivable? Autant de questions existentielles et philosophiques que le film aborde avec brio, l'écriture du roman étant pour Jean-Dominique la clé de voute de sa nouvelle entité. J'ai été clairement impressionné par la puissance dramatique que dégage le film. Je n'accorde pas la note maximale au film car certains moments auraient pu être davantage développés et leur aspect dramatiques encore plus poussé (sans tomber dans l'exagération pour antan). En conclusion, nous avons-là une histoire éternelle pour un film lui rendant brillamment hommage , qui émeut quiconque essayant de se mettre à la place d'un tel homme.
Directement plongé au cœur du sujet (le film commence par le réveil du héros, qui ne peut plus bouger qu'un oeil... et nous ne voyons que de cet oeil), j'ai mis quelques minutes à m'habituer à cet univers, clos et étouffant au départ, qui va s'ouvrir au fur et à mesure des souvenirs et de l'acceptation par le "malade" de sa situation. Réaliste, touchant, parfois drôle, mais toujours juste, on peut dire que le réalisateur a su maintenir un équilibre fragile, et faire un bon film.