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aldanjah
66 abonnés
705 critiques
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5,0
Publiée le 19 août 2009
Un film incroyablement touchant. A la suite d'un AVC, Mathieu Amalric se réveille handicapé physique, comme prisonnier d'un scaphandre, avec comme unique moyen de communication le clignement de l'œil.. Sa situation -filmée notamment en caméra subjective- est à la limite du soutenable, car personne ne souhaiterait être dans sa situation. Pourtant, trouve la force de s'accrocher et se lance dans la rédaction d'un livre. Cette histoire vous fera relativiser vos difficultés quotidiennes. Ce film est bouleversant, vous n'oublierez pas facilement. A voir.
Un beau film. Personnellement, c'est pas le genre de film que j'aime. Belle histoire même si elle s'écoule très lentement. Très touchant. Enfin,il faut aimé.
Le film est une réussite. De manière objective, on dira que le sujet s'y prêtait, mais en étant peut-être moins cynique, on retiendra déjà l'étonnante prestation de Mathieu Amalric, pour un rôle des plus complexe. La mise en scène de Scnabel s'avère audacieuse et participe pleinement au sentiment d'empathie pour le personnage même si certains trouveront cela forcé. Je note aussi que pour une fois l'utilisation de la voix off est judicieuse pour un tel film. Un film qui sait finalement rester assez pudique tout en nous montrant l'insupportable "vie" de tant de personnes.
L’interprétation et le choix de mise en scène (qui à défaut d’être originale est néanmoins pertinente ici) servent bien cette histoire. Pourtant, l’ironie persistante dont fait preuve Jean-Do empêche souvent l’émotion de se distiller. On (sou)rit quand on devrait pleurer, ce qui met mal à l’aise et tend à éloigner de l’épreuve que traverse le narrateur. Résultat, un film plus léger que son sujet ne le laissait présager, qui ne s’appesantit pas sur le scaphandre et préfère mettre l’accent sur les envolées du papillon. L’optimisme est ainsi de rigueur, la vie avant tout. Un parti pris louable en soi, mais qui occulte tout un pan de la (dramatique) réalité vécue par ces "prisonniers". Regrettable.
Outre son sujet assez opportuniste qui suit la lignée de mar adentro et qui tombe pile au moment où on en parle le plus c'est-à-dire le LOcked-in syndrome,il est clair que le scaphandre et le papillon montre clairement sa richesse niveau scénario mais aussi en terme de mise en scéne.Parce qu'il faut bien l'avouer,jamais on ne sent un éloignement du réalisateur par rapport à l'histoire à tel point qu'on croirait qu'il fut lui même victime de ce syndrome.En plus de cette incroyable prise de position,la mise en scéne n'a pas peur d'utiliser des artifices et bouleverse les traditions alors même que ce genre de film était déstiné à un genre dit auteurisme.On regrettera quelques performances de certains comédiens un peu trop portées sur le pathos même s'ils sont justes .
A la suite dun accident cardio-vasculaire cérébrale en 1995, Dominique Bauby se retrouve totalement paralysé. Il est conscient, il voit tout, entend tout, mais ne peut plus prononcer un seul mot. Il a ce que lon appelle un "Locked-in syndrome", cest un état neurologique extrêmement rare que lon pourrait traduire par : "bloqué de l'intérieur" ou encore "être emmuré vivant", car son seul et unique moyen de communiquer est son battement de paupière. Un coup pour oui, deux coups pour non. Cest de cette façon là quil parviendra, avec laide dune personne, à écrire un livre quil aura réussi à dicter grâce à sa paupière. Cest cette incroyable histoire que le réalisateur américain Julian Schnabel a décidé de transposer au cinéma. Il nétait pourtant pas évident de retranscrire ce qua pu vivre Dominique Bauby à travers lécran. Mais grâce à une étonnante mise en scène (qui lui aura dailleurs valu le Prix de la mise en scène, au 60ème Festival de Cannes), il parviendra à nous raconter de lintérieur, ce qua vécu son personnage. Mathieu Amalric, qui interprète Dominique Bauby est sensationnel, tel un narrateur, il nous fait revivre jour après jour son calvaire. On verra rarement le personnage de face, le réalisateur ayant eu la bonne idée de réaliser Le Scaphandre et le papillon à 90% en caméra subjective. On obtient alors, une autre vision des choses, on comprend davantage la dure réalité quil aura subit. La mise en abyme est stupéfiante, le jeu des acteurs est bouleversant, on retiendra surtout la rencontre entre Mathieu Amalric & Marie-Josée Croze et surtout, celle avec Max Von Sydow, qui est réellement sidérante. A noter aussi lexcellente participation de Anne Consigny, Marina Hands, Emmanuelle Seigner et le regretter Jean-Pierre Cassel (Décédé le 19 avril). Une réalisation touchante, sincère, pleine démotions et de sensibilités, un travail remarquable pour un sujet si complexe à aborder. Sortez vos mouchoirs, on vous aura prévenu !
Plutôt une bonne surprise ,Le scaphandre et le papillon traite d'un sujet dur, foncièrement larmoyant sans jamais sombrer dans le mélodrame bas de gamme, le film est fort, très poétique, servi par une mise en scène audacieuse qui à l'intelligence et la délicatesse de filmer du point de vue du malade, mathieu Almaric donne vie à ce personnage statique, enfermé à l'intérieur de lui même.Un film lumineux et aérien qui utilise de façon harmonieuse le procédé du flash back.On ressort troublé par ce portrait en demi teinte de cet homme mort de l'extérieur mais vivant de l'extérieur.A découvrir...
L'histoire est super intéressante et le scénario parfait mais la mise en scene et l'adaptation cinématographique reste trés limité et il manque le côté émotionnelle .Dans l'ensemble les acteurs sont bons.
Je ne sais pas s'il existe des mots qui puissent définir la merveille et la grande qualité de ce film. Plein d'émotion, sans tomber dans le pathos. Plein d'humour sarcastique. Mis en scène avec une subtilité et une intelligence qu'on voit rarement au cinéma ces derniers temps. C'est une vraie poésie de l'être humain. La caméra est une valse, puis le malade, puis le délire, puis l'amour… Incroyable ce film! Absolument DIVIN!!!!
Julian Schnabel est un pur artiste, du genre de ceux à se mettre en abîme pour mieux cerner son propre rôle dans la société actuelle. Ce n'est pas pour rien que ses trois seuls films mis en scène, lui le peintre, portent sur les histoires de Basquiat (dans le film éponyme), de Reinaldo Arenas (Avant la nuit) et maintenant de "Jean-Do" Bauby.
Schnabel est avant tout un expressioniste, tant en peinture qu'au cinéma : il possède une telle manière de filmer, très chaotique dans son procédé, utilisant notamment de nombreuses contre-plongées, langage purement cinématographique (hommage à l'expressionisme allemand ou au cinema noir americain), tout en s'entourant des plus grands : Janusz Kaminski à la photo, Juliette Welfling au montage. Le pari de choisir de tourner son film à la premiere personne, en camera subjective, était plus que risqué, mais le réalisateur, prenant son sujet à bras le corps et avec un véritable amour de son travail, amène son oeuvre vers une beauté tant formelle qu'émotionelle.
Mais que serait Le scaphandre et le papillon sans ses interprètes, choisis jusqu'au bout des ongles, jusqu'au moindre second rôle, et ce en commençant par Matthieu Amalric lui-même qui, même s'il n'avait plus rien à prouver depuis son explosion dans le dernier Despleschin, nous époustoufle une fois de plus. A voir la grâce, la liberté de ton (en celà typique de "Jean-Do") ébouriffante, et la pulsion vitale qu'il dégage, ainsi que sa plasticité cinématographique hallucinante, on se demande si cet acteur ne vient pas d'une autre planète.
Avec Le scaphandre et le papillon, Julian Schnabel déjoue tous les pièges du mélo sirupeux, dégoulinant de bons sentiments, si facile à l'heure actuelle, et se bat à la manière de "Jean-Do" afin de mettre en scène ce qui est, plus qu'un récit hédoniste sur la conscience d'un individu, sûrement une grande déclaration d'amour à l'artiste qui sommeille en chacun de nous, et qui n'attend que d'être réveillé. Suite sur mon blog ...
Un film passionnant et intriguant, dont en ressort pas indemne. Il y a surtout deux très gros points forts dans le film qui sont des points d'ailleurs assez unique par rapport à tout ce qu'on a put voir jusqu'à présent. Tout d'abord la mise en scène : très soignée, unique, et qui met mal à l'aise tellement elle est mouvante. Mais c'est jouissif. Le deuxième point, et l'essentiel, est que rarement l'identification du spectateur au personnage n'a été aussi forte depuis Memento. On a réellement l'impression d'être à sa place et de ne pouvoir s'exprimer comme on le voudrait. Cela est aussi entrainé par la mise en scène omnisciente, à la Enter The Void, et qui fait ressortir l'univers du film comme quelque chose de magnifique. Quelques points négatifs tout de même, dans le scénario et la relation entre les personnages. Le retour de sa vraie femme est très peu marquante, et n'occupe que 10 secondes du film, dommage. On ne voit pas assez l'avancé de son livre, ni le véritable impact qu'il a eu après sa publication ( une seule phrase est mentionnée ). Mais surtout, le film se finit comme un cheveux sur la soupe : très académique, rapide et peu émouvant. Dommage, ça enlève un certain charme au film qui pourtant aurait put faire sa force.