Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
GéDéon
85 abonnés
514 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 avril 2023
Le troisième long-métrage du peu prolifique Julian Schnabel reste un film difficile d’accès. Il retrace l’histoire vraie d’un homme qui, après un accident vasculaire, se retrouve entièrement paralysé tout en conservant ses facultés mentales. Son seul moyen de communiquer avec le monde extérieur est un battement de paupière. A ce sujet douloureux, la mise en scène très conceptuelle ajoute une touche vraiment immersive. Le spectateur découvre ainsi la conscience de cet individu (Mathieu Amalric, fort justement récompensé du César du meilleur acteur en 2008 pour son rôle) à travers sa voix-off, son visage momifié et son œil. Seuls les quelques passages oniriques en forme de métaphores offrent un peu de répit à ce récit bouleversant. Bref, une œuvre éprouvante mais terriblement poignante.
Schnabel releve avec brio le delicat pari de traduire en images le douloureux temoignage de Bauby , devenu "emmuré vivant" ,certes le principe de la camera subjective et de la voix off deroute un peu au debut mais cette approche se revele extremement judicieuse pour l'aspect immersif qu'elle suscite.Une agreable musique eclectique accompagne cette mise en scene audacieuse qui ne serait rien sans le talent de son casting forcement dominé par la performance d'Almaric qui doit faire "vivre" ce corps immobile avec juste un oeil et sa voix.A noter la jolie galerie de personnages feminins (chose assez rare) qui soutiennent Bauby dans son combat quotidien.En fait le film touche autant pour ses images parfois difficile que pour la justesse et la profondeur de ses textes issus du roman ,au dela du courage dont a fait preuve cet homme et de son temoignage sur une maladie aussi rare que terrible ,c'est avant tout une grande declaration d'amour envers la VIE ,un bien aussi precieux que fragile.
Jubilatoire comédie médicale pleine de clins d'oeil à Lelouch (les scènes de plage) ou James Cameron (le scaphandre d'Abyss), on rit beaucoup à cette hymne joyeux à l'immobilisme.
Très bon film, très bonne réalisation et loin du mélodrame qui nous fait pleurer a chaudes larmes comme le laissait suggérer certains, puisque non dénué d'humour qui nous empêche justement de sombrer dans le drame absolu... Une belle histoire qui montre a la fois le courage d'un homme dépossédé de ses facultés physiques et les sentiments qui l'envahissent dans sa situation. A éviter si les AVC vous terrorisent, à voir pour sa réalisation soignée et un excellent jeu des acteurs qui composent le casting.
Un film d'une force émotionnelle exceptionnelle. J'hésitais à aller voir ce film, craignant qu'il soit ennuyeux. Je ne regrette pas que ma femme m'y ait poussé. Même si ce fut une expérience éprouvante ! Julian Schnabel m'a confronté à mes propres angoisses et j'en suis encore bouleversé. Allez voir ce beau film ... mais n'oubliez pas vos mouchoirs.
Les intérêts du film résident dans son thème, fort évidemment il ne peut en être autrement d'autant plus que c'est tiré d'une histoire vraie, et aussi parce qu'il réussit à nous faire entrer pleinement dans l'esprit de son personnage principal. Inévitablement quelques moments forts ressortent de cet ensemble. Mais on aurait aimé en savoir beaucoup plus sur lui, sur son passé, sur ses relations avec la mère de ses enfants, sur celles avec son père gravement malade lui aussi, sur la rédaction du livre en elle-même. Mais le réalisateur préfère faire dans les effets expérimentaux dont il abuse beaucoup trop, ne sachant pas visiblement que la rareté dans ce domaine peut rendre tout aussi percutant ces derniers. Si le film a été multi-récompensé, on a l'impression que c'est plus par respect pour son sujet que pour la qualité de l'oeuvre.
La mise en scène de Julian Schnabel est assez particulière. Mêlant habilement scènes réelles, scènes oniriques et souvenirs du passé, l'image change suivant que l'on voit une scène sous l'angle de Jean Dominique ou celui d'un autre personnage. Tout ce qu'il voit lui, avec son oeil valide, seul lien vers la vie extérieure, est toujours flou et saccadé et toujours dans le même axe. Cela peut déstabiliser au début mais on s'y fait sans s'en rendre compte. Les autres scènes plus classiques, sont plutôt lumineuse. Les plages de la mer du Nord ont rarement été aussi bien filmées, la photo est, à ces moments là, absolument sublime. La musique et les morceaux choisis pour la bande son sont parfaitement adaptés à l'ambiance. Tout ceci nous donne un film au style plutôt novateur avec un esthétisme bien particulier. Une certaine poésie se dégage de l'ensemble, surtout lorsque débute l'écriture du livre et la complicité qui s'installe avec la jeune femme qui va l'aider à le rédiger. Des scènes magnifiques font monter l'intensité et l'émotion tout au long du récit : la colère de l'orthophoniste, le rasage du père, le premier dimanche avec les enfants... Le Scaphandre et le papillon est un film fort. Sans concession, il nous parle du drame d'un homme dans la force de l'âge, de la douleur et la solitude qui en résulte pour lui et pour ses proches. Le fait que cette histoire soit vraie accentue encore l'émotion. Techniquement parfait, merveilleusement interprété voilà un film qui reste longtemps dans la tête après l'avoir vu. Normal : c'est un film sur la vie.
Le scaphandre et le papillon est un très bon film de Julian Schnabel. La mise en scène est irréprochable, le scénario est recherché et travaillé, les acteurs comme Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner ou encore Marie-Josée Croze sont convaincants dans leurs rôles et le film est intéressant. Bref, c’est à découvrir…
Le scaphandre et le papillon a parfaitement mérité son prix de la mise en scène à Cannes. L œuvre ne rend pas hommage aux handicapés victimes d un AVC en s adressant même à eux, ne parle pas aux personnes aptes pour qu ils puissent ressentir ce que vivent les victimes d AVC, mais parle à tout le monde pour qu on profite et qu on agisse bien chaque jour. En POV, l œuvre demeure extrêmement insensé Schnabel nous livre un très grand chef d œuvre. Très bonnes interprétations, belles musiques, images troublantes passant d une émotion à une autre, de manière aussi puissante que Noé lors des séquences psychédéliques. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
« Le scaphandre et le papillon », adaptation éponyme du récit autobiographique de Jean Dominique Bauby est une uvre terriblement bouleversante à plus dun titre. La première des satisfactions étant, de la part de Julian Schnabel, davoir évité de sombrer dans un misérabilisme démotions pré fabriquées pour ne tirer que la substance dun message de bravoure et doptimisme. Le parti pris également de filmer principalement le point de vue de Jean Do est une prouesse car il était très facile de tomber dans la mièvrerie. Mais il nen est rien. Nous assistons aussi impuissants que son auteur à son parcours brisé sur lequel il faut composé avec une émotion qui vous étreint, sans pour autant vous broyer. La mise en scène particulièrement sensible est magistralement orchestrée, alliant des scènes crues et lourdes et dautres légères et poétiques Le scaphandre et le papillon. Linterprétation sinscrit également dans la réussite du film. Mathieu Almaric est géantissime, de même la pléiade de seconds rôles tous aussi fervents les uns que les autres. Ce film interpelle sur nos peurs, nos propres réactions face à une telle situation, on en sort troublé et ému, et quelque part envieux, aussi, devant une telle leçon de courage qui ferait défaut à beaucoup.
Le sujet était casse-gueule, principalement car il aurait été facile de faire un film faisant piocher en permanence dans la boite à Kleenex, ce qui aurait massacré le fabuleux travail du personnage principla. Non le scaphandre et le papillon n'a pas emprunté la voie de la facilité et du pathos improductif mais a respecté l'oeuvre culte d'un auteur pour en faire un film indispensable.
Le film de Julian Schnabel est avant tout une prouesse technique : comment tenir tout un film sur cet effet de caméra subjective, d'autant qu'on ne voit pratiquement que par l'oeil du personnage principal, qui se trouble de larmes, cligne ou se ferme et qu'on ne pense que par la voix off... C'est un vrai risque, une vraie audace mais qui n'offre qu'une réussite partielle si l'on reste un peu à la porte du film comme ça a été mon cas... je ne marche pas franchement... d'autant que j'ai totalement bloqué sur la lèvre inférieure de Matthieu Amalric collée à la glue et que, à cause de ça je n'ai vu que l'artifice de ce film pourtant estimable, intéressant et visiblement honnête et sincère... mais pas totalement convaincant à mon gout... Une scène néanmoins bouleversante me marque, celle de la suture de l'œil, forte et sans concessions... et la sublime présence d'Emmanuelle Seigner... si follement belle ! Et Max Von Sydow, impérial et magnétique ! Et la scène des retrouvailles avec les enfants, vraiment émouvante... Au fond je l'aime quand même ce film un peu malfoutu...
Le Scaphandre et le papillon est tiré du livre de Jean Dominique Bauby, le rédacteur en chef de lhebdomadaire Elle qui se retrouva complètement paralysé à la suite dun accident vasculaire et privé de lusage de la parole. Il apprit à communiquer à lhôpital en clignant de la paupière gauche et fit retranscrire par ce moyen la narration de son combat pour la vie. Le film commence en « caméra subjective » avec la voix off de Jean Dominique Bauby (Mathieu Amalric) et ensuite le procédé est abandonné pour montrer Mathieu Almaric dans son fauteuil et faire des flash backs. Même si les flashs back névitent pas le sentimentalisme, le film est plutôt réussi car il raconte avec originalité le drame de Jean Dominique Bauby et il transmet bien avec force ses émotions, sa douleur, son humour et sa volonté sans tomber dans le sensationnalisme exacerbé. Les séquences filmées de son point de vue sont très réalistes et la distribution excellente : Mathieu Amalric, Marie José Croze, Anne Consigny, Marina Hands, Emmanuelle Seigner, Maw Von Sydow, Jean Pierre Cassel, Niels Arestrup.
Doté d'un scénario très bien écrit, "Le scaphandre et le papillon" adapte une histoire vraie avec émotion. En effet, la réalisation est très minutieuse et vraiment bien effectuée pour ressentir les effets du protagoniste. Par ailleurs, les acteurs sont excellents surtout le personnage principal qui est bluffant. Ainsi, le film est captivant jusqu'au bout grâce à un ensemble maîtrisé pour sortir une oeuvre impressionnante.
Je pensais que j'allais m'ennuyer, ce qui a été le cas quelques fois quand même. Mais après avoir lu le livre, j'ai trouvé que le film avait une approche bien différente du sujet, ce qui le rend un tant soit peu intéressant tout de même. Les images sont sympas à voir et on comprend le désespoir et l'impatience en début de film de Jean-Dominique Bauby de se faire comprendre. Les métaphores sont nombreuses et marrantes à retrouver mais les scènes de flashback sont un peu lourdes. La scène de fin est très bonne. Les acteurs sont assez bons (mis à part les enfants qui ne savent pas trop ce qu'il faut faire) et font gentiment avancer l'histoire... Intéressant.