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Degrace
31 abonnés
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4,0
Publiée le 1 juin 2007
Un très bon moment. Fans de film d'action s'abstenir, vous serez déçus par le rythme relativement lent. La grande réussite de cette petite oeuvre est de ne pas sombrer dans le pathétique. Plusieurs passages sont drôlets, et en vérité on rit plus qu'on ne pleure de ce personnage que rien ne décourage. Voici un homme à qui tout réussit et qui sombre tout à coup dans l'horreur de la paralysie. La surprise est qu'il l'assume avec humilité. Comment supporter les affres d'une plume qui gratte bien moins vite que les idées ne jaillissent du cerveau? Comment ne pas avoir de regrets? Avec sa paupière pour seul burin, Jean-Do existe avec le peu qui lui reste. Cette biographie peut relancer un débat sur la dignité humaine. Kant n'était pas si stupide que les contempteurs de comités d'éthique l'ont dit. La dignité humaine est ce qui vous donne le droit de vous aimer, du simple fait que vous soyiez un homme. Que chaque être humain ait une valeur simplement parce qu'il est homme peut faire sourire quand on pense aux Hitler et Staline. Mais celui qui n'a plus rien requiert plus que tout autre considération, mots doux et apaisants, et sourires. Techniquement, la mise en scène présente une certaine originalité (vue étouffante du début, vision de Mme BAUBY qui regarde son mari monter dans la Jaguar en fin de film). En résumé, Jean-Do, ça peut être moi ou vous. L'un comme l'autre nous espérons que quelqu'un puisse nous raccrocher à la vie si un malheur se produisait. Ce film salue au passage le formidable boulot de certains personnels hospitaliers.
Le Scaphandre et le papillon, 2007, de Julian Schnabel, avec Mathieu Almaric, Emmanuelle Seigner, Niels Arelstp et une foule de comédiens célèbres et épatants. Histoire de la fin de vie de Jean-Dominique Bauby (mort en 1997), rédacteur en chef du magazine Elle, atteint du Locked-in syndrome, adapté de l’ouvrage éponyme qu’il a dicté à l’aide du seul battement de sa paupière, unique élément mobile de son corps, suite à un AVC. Le film est très réussi, non seulement parce qu’il est fidèle au témoignage laissé par le journaliste, mais aussi parce qu’il réussit, au prix de quelques tortures visuelles, à enfermer le spectateur dans le scaphandre, tout en lui permettant de saisir les papillonnements profondément humains de l’esprit vif de Jean-Dominique Bauby, son humour, son cynisme, son réalisme dans l’attente d’une mort inévitablement souhaitée, qui intervient dans la semaine suivant la parution de l’ouvrage. On entend longtemps après avoir vu le film, le rythme angoissant de cet alphabet récité entre les murs de l’hôpital de Berck, ponctué du clignement de l’œil qui accepte ou refuse la lettre. Les mots prennent forme, les idées se révèlent, les douleurs jaillissent.
c'est vrai qu'une fois sorti du film on est heureux des choses simples de la vie comme se lever de son siége marcher pour rejoindre son véhicule parler avec un voisin de salle pour commenter le film. je pense que c'est un trés beau moment de cinéma et que l'histoire de cet homme nous bouleverse au plus profond de nous même. c'est beau c'est fort c'est grand c'est réussi.bravo.
Bon film, mais parfois un peu lent, je n'ai pas vraiment été ému malgré que c'est une histoire très touchante. Mais il y avait un quelque chose que je n'aimais pas chez Jean-Do ...
Bouleversant, émouvant mais sans être si déprimant que ce que l'on pourrait penser au premier abord. Une plongée intéressante dans le monde de l’handicape qui fait réfléchir les spectateurs sur leur vie et leur rapport aux autres.
Adaptation très légèrement romancée du livre éponyme, Le Scaphandre et le Papillon narre les deux dernières années du journaliste Jean-Dominique Bauby, paralysé de la tête aux pieds suite à un AVC et qui va peu à peu apprendre à communiquer avec le battement de sa paupière, unique membre actif de son corps désormais comme décédé. Une histoire vraie qui a bouleversée le monde entier et a permis à Bauby de créer une association pour le syndrome d'enfermement. Une histoire ici mise en scène par l'Américain Julian Schnabel, déjà auteur des biopics Basquiat et Avant la nuit qui nous livre un film touchant mais inégal... Brillamment interprété par un Mathieu Almaric habité, le personnage de Jean-Do est en premier lieu présenté à travers une vue subjective du plus bel effet, nous immergeant totalement dans le regard flou et effrayé de notre héros. Un parti-pris audacieux et réussi où la voix-off d'Almaric nous fait côtoyer ses angoisses et ses fantasmes avec parfois une touche d'humour bienvenue. On voit ce que Jean-Dominique voit et c'est parfois étouffant. Hélas, Schnabel ajoute de temps à autre d'autres séquences filmées sans panache aucun, dévoilant parfois un cadre différent que la vue subjective, enlevant toute l'efficacité de l'idée au profit de plans sobres voire ratés. On est d'ailleurs surpris de voir le réalisateur américain, amateur d'art et lui-même peintre, filmer platement certains plans qui auraient gagné en dramaturgie, en expressionnisme (on pense à celui de Bauby seul au milieu d'un ponton entouré par une mer tumultueuse). Au final, Le Scaphandre et le Papillon est une très belle histoire, qui plus est vraie, alliant larmes et rires sans sourciller mais dont il manque une réelle audace visuelle, pourtant bien amorcée, qui aurait donné au film une identité remarquable.
La noirceur du sujet, avec la vue subjective d'un tétraplégique atteint du locked in syndrome, est traité avec plus de légèreté et d'humour qu'il ne le faudrait sans doute. D'où l'opposition d'ailleurs entre la lourdeur d'un corps inerte (le scaphandre) et la légèreté du papillon, symbole de liberté. Ainsi cet ancien rédacteur en chef du magazine Elle parvient à s'échapper de sa condition mortifère par l'imagination et une certaine auto-dérision, ce qui allège le sujet et rend ce film moins déprimant pour le spectateur. Il n'empêche qu'en-dehors d'une inévitable émotion vu le thème, et l'aspect didactique que soulève un tel handicap, on a rien d'extraordinaire. Le réalisateur exploite un filon plutôt facile et déjà voué au succès sans prendre de grands risques ni y apporter une réflexion plus poussée que l'opposition entre le corps et l'esprit.
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4,0
Publiée le 16 juin 2009
Le diagnostic est sans appel : c’est un locked-in syndrom..."Le Scaphandre et le papillon" rend un magnifique hommage à ce grand monsieur qu'ètait Jean-Dominique Bauby, l'homme qui a ècrit un livre d'un clignement d'oeil! il y a savoir adapter un livre, savoir se l'approprier, savoir le mettre en image, et il y a la façon dont le rèalisateur Julian Schnabel, (Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2007) a retranscrit remarquablement cette histoire! L'èvolution du personnage, sa renaissance, sont très bien rendues où le cinèaste va montrer ce point de vue du scaphandrier enfermè dans la solitude, en dialogue sincère avec lui-même! Tous les interprètes maintiennent cette histoire forte, avec en tête un Mathieu Amalric habitè par son personnage, qui recevra un Cèsar pour sa très belle prestation! Les seconds rôles ne sont pas en reste avec une mention toute particulière à Anne Consigny et Marie-josée Croze qui incarnent des infirmières patientes et courageuses! L'essentiel du tournage s'est dèroulè dans les superbes paysages de Berck-sur-Mer avec son hôpital, sa plage, son phare! Portès par des acteurs inspirès, Schnabel signe un rècit bouleversant de courage qui ramène à l'essentiel et qui nous donne envie de profiter de la vie! A noter que le film est ègalement dèdiè à Jean-Pierre Cassel et Ferdinand Chesnais...
Sur un sujet délicat, Julian Schnabel a au final réalisé un assez beau film, plein d'humanité bien sur, mais a aussi réussi à y ajouter une galerie de personnages surprenants et parfois touchants. ON appréciera aussi énormément les scènes ou Jean-Dominique Bauby se renferme dans son imaginaire pour échapper à la réalité, qui sont d'une rare poésie et sensibilité. Ces moments donnent au film une atmosphère planante, avec en plus une superbe musique rock. On regrettera alors seulement quelques hésitations de mise en scène, notamment entre la première et la deuxième partie du film, et une émotion que l'on aurait aimé peut être un peu plus présente durant tout le long du film. Le Scaphandre et le papillon reste néanmoins une réussite dans l'ensemble.
Je garderai trace de ce film au fond de moi car il me rappelle à mon vécu mais ce n'est pas tout, on apprend beaucoup. On apprend que les dépendances font des moitiés d'homme. L'intérieur, ici, de l'homme, est reluqué et léché, profondément subjectif, il reste qu'il y a une beauté loin du courage, loin de l'humour, loin de la perfection. Les glaciers qui se détachent pour atterir dans l'océan destitue un homme de ses moyens mais il se les restitue par la volonté d'être. Je regretterai qu'il n'y ait pas eu plus de sourire car il est insoutenable ce scaphandre dans sa première demi-heure, et lorsque tout le monde pleure, le papillon se compose des battements que nul ne saurait trouver ailleurs que dans ses ailes qui se meuvent, que dans soi-même.
A ma grand-mère, décédée dans l'indécelable maladie, orpheline sinon parente de l'océan, élevé par la fonte des glaciers, sans restitution.
La bioéthique du corps médical doit être irréprochable, la réaction de la famille peut bien s'emporter, il est à chacun de faire en sorte que rien n'ait changé.
Merci.
A noter la prouesse de Max Von Sydow, de Niels Arestrup. Emmanuel Seigner fait tâche dans le décor. Quant à la caméra, elle est sublime bien que trop stylisée.
Une réalisation et une photographie exécrables gâchent malheureusement un sujet grave et intéressant. Avec un meilleur traitement, "Le Scaphandre et le papillon" aurait pu être un bon film.