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La_Mort_Dans_L_Oeil
28 abonnés
248 critiques
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4,0
Publiée le 21 octobre 2007
Joli nénuphar qui émerge et éclot à la surface de Dieu sait quelle imagination ou rêve, dans un monde bien dur "Cette distance organisée entre chacun et tous... L'enfance ? Mais c'est ici ! Nous n'en sommes jamais sorti !" Batya pierrote lunaire ; Keren la plus jolie mariée de Tel Aviv, et Joy la bonté même je vous aime <3
Mon premier est une souillon triste (son copain vient de la plaquer –comme on le comprend) qui sert dans un hôtel pour noces et banquets (bonjour l’appétence). Elle voit passer partout une adorable petite rouquine de 5 ans (le seul plaisir du film ; quelle petite bouille expressive !) en maillot avec bouée autour du ventre comme une partie d’elle –même qu’on ne saurait retrancher. Fantasme d'elle enfant, sans doute, quand ses parents passaient leur temps à s’étriper. Mon second : un couple niaiseux, elle s’est cassé une jambe au cours de la fête de noces et ils se sont retranchés dans un hôtel de cauchemar, en profitent-t-ils pour passer leur temps à se sauter dessus sauvagement ? Même pas, apparemment. Mon troisième est une employée philippine qui garde des vieilles dames un peu dingues, sans parler un mot d’hébreu. Commode ! Elle se coltine une germanophone irascible dont la moche fille joue Ophélie dans un Hamlet d’avant-garde –apparemment, du point de vue metteur en scène, ils ont les mêmes à Tel Aviv que chez nous ! Le tout ne fait pas un « film choral » mais un ennuyeux brouet, du post « nouvelle vague », de l’Antonioni sans charme, du Bunuel sans talent. Parait qu’Edgar Keret est un excellent écrivain ? Vite, qu’il retourne à l’écriture !
Avec le film "Les Méduses" des réalisateurs Etgar Keret et Shira Geffen nous entrons dans un espace où nos perceptions changent, où nous pouvons voir l’invisible. La Méduse est un animal marin translucide, la lumière lui traverse le corps comme notre regard, elle se confond avec son environnement liquide. Les méduses vivent au-dessus d’un monde et en dessous d’un autre, comme les personnages de ce film sublime. Ces vies invisibles nous piquent au cœur.
Une bien belle surprise que ces "méduses" au ton mélancolique. On connait bien le genre de film où l'on suit le destin de différents personnages qui ne se croiseront jamais. Parfois, cela donne de vraies réussites et souvent ce n'est qu'un prétexte inutile pour masquer une indigence scénaristique. Ici, l'auteur parvient à dresser un portrait pour le moins désabusé de son pays où règne visiblement un certain mal de vivre. Sans jamais tomber dans le piège du mélo ou du pathos, les cinéastes ont su garder la bonne distance pour finalement mieux nous cueillir, au détour d'un plan à la poésie infinie. On ressort de cette oeuvre très courte avec la ferme impression de s'être laissé emporter et c'est déjà énorme.
Ce film ce distingue surtout par une réalisation très esthétique, cela n'empeche pas de transmettre l'émotion des personnages. La solitude ici est abordé de manière très intéressante, la symbolique dégagé par le réalisateur permet de mettre en avant que parfois la communication par le language peut etre à l'origine de la solitude et à contrario la communication non verbale peut amener un partage humain bien plus grand. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais c'est un beau film qui nous fait passer un bon moment.
Le cinéma Israélien s’offre depuis peu une belle percée sur les écrans du monde. Après l’insolent et fulminant « The bubble » d’Ethan Fox en juillet dernier, arrive « Les méduses » qui a reçu la Caméra d’Or à Cannes. Il serait difficile de comparer les deux puisque la démarche cinématographique est fondamentalement différente. Le premier s’ancre dramatiquement dans la dure réalité du pays. Celui-ci nous propose plutôt une vision décalée, hors du temps, s’attachant à la solitude de personnages qui évoluent en destins croisés. Sorte de film choral à quatre groupes, l’intérêt réside sur la portée psychologique de chacun. Le film est d’une fluidité presque aquatique tant la mise en scène se veut suave. Des décors hors saison, des prises de vues feutrées tout contribue à mettre en évidence le destin entre parenthèses des ces femmes et du couple. D’un passé douloureux à un avenir incertain, chacun se cherche et sous cette apparente naïveté la parabole d’un pays en devenir en devient évidente. Avec très peu d’effets, les réalisateurs frappent fort et délivrent un message teinté d’un pertinent espoir optimiste. Un excellent film à découvrir interprété par des acteurs en état de grâce.
Ca m'apprendra à aller voir un film aprés avoir lu les critiques spectateurs d'Allociné ! Il y a quelques belles scenes par ci par là pour emballer ce qui n'est pas un cadeau du tout mais un espece de documentaire sur... rien.
caméra d'or bien méritée : un film plein de poésie et d'humour avec une très belle image, lumière bien travaillée et jolis plans... vraiment très joli, j'ai pas mal pleuré, je l'avoue
Ce film m'a bluffée... et sincèrement je suis sortie de la séance sans savoir si j'avais aimé ou pas... et je ne sais toujours pas... la digestion va être lente, très lente.
Certes "Les Méduses" pourrait avoir comme défaut d'être un peu trop dans l'air du temps, avec ses portraits croisés et ses personnages en interaction inattendue les uns avec les autres. Reste que c'est filmé avec une délicatesse extraordinaire. Surtout, ce film semble très métaphorique, avec plusieurs degrés de compréhension voire d'interprétation. On n'est jamais sûr de rien dans cette galerie de portraits qui fait la part belle aux femmes, à leurs mystères et leurs blessures. Il faudrait sans doute le revoir une 2ème voire une 3ème fois pour en saisir d'avantage les subtilités...
Serait-ce le premier film choral israélien ? Le scénario, plus poétique qu’astucieux dans la manière de faire se rencontrer les personnages, est le principal atout de cette oeuvre très inégale. Il y a visiblement dans les différentes histoires une volonté d’éviter un trop grand réalisme, et de s’attacher aux indécis, à ceux qui gardent leur part de mystère, à ceux qui n’ont plus de repères. Certaines scènes vont dans ce sens, en osant l’onirisme, la contemplation, l’errance, et on est sous le charme, en particulier avec tout ce qui tourne autour du personnage de la petite fille, ange, conscience, souvenir ou rêve, nul ne le sait, peut-être même pas le couple de réalisateurs. Mais d’autres séquences du film sombrent dans le néant émotionnel, du fait d’une mise en scène très plate, dialogues en champ contre-champ télévisuels, absence d’originalité dans le cadre, manque d’inspiration dans les transitions. On aimerait ne retenir que les très beaux moments, les regards des actrices, les souvenirs incarnés, les amours désolés, les sourires silencieux...
Ce film est bien tourné, et on ne s'ennuie pas trop dans l’ensemble de ce chassé-croisé de personnages, dont je tiens à saluer, en particulier, la très belle poésie de l'image, qui compense, en partie, la mollesse de la mise en scène.