Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
thewall
13 abonnés
740 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 20 septembre 2007
Une bien belle surprise que ces "méduses" au ton mélancolique. On connait bien le genre de film où l'on suit le destin de différents personnages qui ne se croiseront jamais. Parfois, cela donne de vraies réussites et souvent ce n'est qu'un prétexte inutile pour masquer une indigence scénaristique. Ici, l'auteur parvient à dresser un portrait pour le moins désabusé de son pays où règne visiblement un certain mal de vivre. Sans jamais tomber dans le piège du mélo ou du pathos, les cinéastes ont su garder la bonne distance pour finalement mieux nous cueillir, au détour d'un plan à la poésie infinie. On ressort de cette oeuvre très courte avec la ferme impression de s'être laissé emporter et c'est déjà énorme.
C'est avec un œil poétique que les réalisateurs ont voulu montrer Tel-Aviv comme ils la voyaient tout en voulant éviter les clichés sur cette ville et son histoire. A travers 3 histoires, on assiste à l'affrontement de problèmes existentiels que les personnages subissent, tels que le logement, le boulot, l'intégration des étrangers... choses que l'on voit tous les jours.
On connaît bien les travers du film "choral" tel que pratiqué (souvent avec lourdeur) aux USA comme en France : rigidité du scénario nécessaire à articuler les mini-fonctions entre elles, sur-dramatisation psychologique, envolées oniriques pesantes, prépondérance de la "forme", etc. "Les Méduses" échappe miraculeusement à tous ces défauts en respectant pourtant à la lettre les règles du genre, onirisme compris : c'est qu'il y a ici un regard léger - tendre mais aussi joyeusement moqueur - sur des personnages qui restent merveilleusement indécis, comme flottant (les méduses !) en marge d'un monde trop dur, trop efficace pour eux (la société israëlienne, qu'on imagine encore moins tendre que la nôtre...). Après un démarrage inquiétant du côté d'un demi-sordide qui pourrait faire ricaner (la lune de miel atroce, la "catering" des mariages), le film s'élève, s'élève, avec une grâce qui tend même au sublime lors des dernières scènes. Qui feront couler toutes les larmes de votre corps.
Encore la preuve de la bonne santé du cinéma israëlien que cette douce chronique de trois femmes dans le Tel-Aviv d'aujourd'hui.Salué par le jury cannois qui lui a attribué la Caméra d'Or cette année,ce petit film conte les déboires féminins à travers des évènements tantôt simples,tantôt extraordinaires,centrés sur trois personnages.Chacune de ces histoires s'entrecroisent sensiblement par moments,dans la grande 'tradition' du film choral.Pourtant,l'ambition des réalisateurs n'est pas là : il s'agit plutôt de brosser le fonctionnement d'une ville et les états d'âmes variables des protagonistes en leur infligeant le passé,l'oubli ou encore l'amour...procédant de façon assez aléatoire dans sa construction,"Les méduses" est une oeuvre intéressante et pleine de sens,audacieusement mise en scène,tout juste ampoulée par un manque d'égalité entre chaque histoire.Dommage aussi que le film soit trop court,racourcissant le bonheur et la gaieté de ce premier long-métrage au charme étrangement mélancolique.Car il y a à la fois la cohérence,la sensibilité et la stabilité dans ce film paisible venu d'un pays pourtant en plein conflit,parce qu'il y a une essence permanente qui se dégage de chaque scène,une personnalité sans cesse revendiquée avec recul.Une très belle surprise donc,dont on oubliera juste la métaphore un tantinet démonstrative sur le sens de la vie.
Petit film chorale sympathique relatant les existences de trois femmes à Tel Aviv. La réalisation est maitrisée mais le scénario manque d'envergure. C'est d'autant plus dommage que les actrices sont touchantes. La fin bien qu'émouvante laisse perplexe. Je suis resté sur ma faim...
Mon premier est une souillon triste (son copain vient de la plaquer –comme on le comprend) qui sert dans un hôtel pour noces et banquets (bonjour l’appétence). Elle voit passer partout une adorable petite rouquine de 5 ans (le seul plaisir du film ; quelle petite bouille expressive !) en maillot avec bouée autour du ventre comme une partie d’elle –même qu’on ne saurait retrancher. Fantasme d'elle enfant, sans doute, quand ses parents passaient leur temps à s’étriper. Mon second : un couple niaiseux, elle s’est cassé une jambe au cours de la fête de noces et ils se sont retranchés dans un hôtel de cauchemar, en profitent-t-ils pour passer leur temps à se sauter dessus sauvagement ? Même pas, apparemment. Mon troisième est une employée philippine qui garde des vieilles dames un peu dingues, sans parler un mot d’hébreu. Commode ! Elle se coltine une germanophone irascible dont la moche fille joue Ophélie dans un Hamlet d’avant-garde –apparemment, du point de vue metteur en scène, ils ont les mêmes à Tel Aviv que chez nous ! Le tout ne fait pas un « film choral » mais un ennuyeux brouet, du post « nouvelle vague », de l’Antonioni sans charme, du Bunuel sans talent. Parait qu’Edgar Keret est un excellent écrivain ? Vite, qu’il retourne à l’écriture !
Ce film m'a bluffée... et sincèrement je suis sortie de la séance sans savoir si j'avais aimé ou pas... et je ne sais toujours pas... la digestion va être lente, très lente.
Emouvant, drôle, tragique, surprenant, ce film propose une gamme très large d'émotions, entretenue par une galerie de personnages aussi typés qu'attachants, et des situations pleine d'inventions. On regrettera juste une certaine molesse de la mise en scène pendant la première partie. Du très bon cinéma d'auteur accessible au plus grand nombre.
Joli nénuphar qui émerge et éclot à la surface de Dieu sait quelle imagination ou rêve, dans un monde bien dur "Cette distance organisée entre chacun et tous... L'enfance ? Mais c'est ici ! Nous n'en sommes jamais sorti !" Batya pierrote lunaire ; Keren la plus jolie mariée de Tel Aviv, et Joy la bonté même je vous aime <3
Avec ses brusques bouffées d'onirisme et, dans la première partie, ses travellings lents, soyeux et délicats, le film semble donc planer légèrement au-dessus du sol, comme pour transcender légèrement la réalité qui englue les personnages. ah bon! c'est pas de moi cette critique???
j'adore. quel plaisir de cinéma! il y'a de l'humour, et de l'émotion. La legerté du style et du ton est d'autant plus appréciable. La lumière douce et agréable ne rend jamais le film trop gentil ou trop facile car un vértibale parti pris formel tient le film et le sort de l'ordinaire. C'est jeune et vivant! Ca pique aussi! et ça change!
Un gentil film ! De jolis passages, quelques trouvailles mais il manque l'humour et l'émotion. On ne s'ennuie pas mais on ne s'attache pas non plus aux personnages, il manque donc quelque chose. Dommage.
Des tranches de vie racontée à Tel-Aviv au détour de rencontre qui vont se croiser. Ces personnages essentiellement féminins, dans leurs incompréhension et malaises, tout ce petit monde perdus dans leur solitude avance à la recherche d'une petite lueur d'espoir. Un film plutôt agréable à regarder, léger plein de sensibilité par moment onirique et poétique.