Film décevant, reflexion poussive sur les mirroirs et les illusions du cinéma, darshan evoluée du peuple indien, OM SHANTI OM n'est interessant que sur sa première partie ultimement réussie est drôle, où à l'aune du kitch disco se réevalue toute une mythologie du cinéma indien de Ashok Kumar et Sahu Modak (le krishna de mumbaï!!) à la litanie des Kapoors, impayable, avec ses symboles crypto gays, farah kane restitue une épopée du cinéma. Elle donne lieu à la meilleure scène de danse du film, entre la Rose Pourpre du Caire et de merveilleuses incrustations hommages, Farah Kane parle avec nostalgie et ironie d'une aire (l'aire des KUMAR!!), ou d'un ensemble esthétique qu'elle tourne en dérision. Parasitage pleinement assumé, l'histoire d'amour qui se greffe n'a rien à promettre. Mais le film avance ces niveaux de lectures, amour pour l'industrie de BOMBAY, continuité du rêve ou son eternelle recommencement? Et c'est pourtant là que la bas blesse, en ne changeant pas de ton, en n'engageant aucunes ruptures, la deuxième partie trés schématiquement symétrique, reste d'un niveau trés consensuel. L'intrigue bollywoodienne s'affadit au contact de nos jours. Les pénibles et gentillettes apparitions, qu'elles soient dansées ou non, correspondent à une mauvaise soirée des Oscars. Le film manque de mordant (qui pourra se réjouir d'un Aamir Khan, d'un Jeetendra, ou d'un Sunny DEOL, se mesurant ridiculement à un SRK fatigué sur une musique Dance), se refusant l'arme de la satyre, Fara Khan achève de se découvrir. Il ya autant de raison d'y voir un hommage nostalgique à un cinéma éternel, que son enterrement programmé. Un film qui se noie en sauvant quelques brides de bonheur.