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Estonius
3 474 abonnés
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3,0
Publiée le 20 novembre 2022
Evidemment quand on a vu les versions de Davide Moore et de Tim Burton, on ne peut être que déçu que ce dépouillement. D'autant que le film est mal raconté avec beaucoup trop de déficit d'explications (de plus à quoi rime cet épisode africain grotesque ?). Pourtant le film n'est pas sans charme ne serait-ce que de par le rôle fort bien tenu et assez inquiétant de Tod Slaughter dans celui du barbier
Sans doute l'adaptation la plus fidèle à la pièce de théâtre originelle. Le film récent, plus célèbre, de Tim Burton est une adaptation libre qui pioche aussi du côté du roman "Le comte de Monte Cristo" avec, entre autres, un Sweeney Todd en victime qui se transforme en monstre. Dans c efilm-ci nul victime, Sweeney Todd est un tueur en série cupide et psychopathe. Interprété pat Tod Slaughter qui joue à la perfection l'être abject et cinglé malgré une démarche qui frôle le ridicule. La durée du film (1h15) ne permet pas d'approfondir certains aspects et/ou oblige à des ellipses (la fortune de Mark amant de Joanna entre autres). Une pointe d'humour est présente grâce au prologue et épilogue (l'histoire se raconte via un flashback). Un très bon film, une curiosité d'abord au vu du Tim Burton, mais aussi un film fidèle à l'histoire originale.
Une réalisation plutôt fauchée, mais la réussite du film est de trouver l’exact équilibre entre l’horreur et l’humour. On ne rit jamais mieux que lorsque c’est pour se défendre de la peur ou du sentiment d’horreur. Réciproquement, on ne ressent jamais mieux ces derniers que lorsqu’on est pris par surprise en pleine détente comique. La version de « Sweeney Todd » de G. King joue en virtuose de cela grâce à l’habileté de l’agencement de son scénario, et grâce aussi aux jeux de comédiens passant du machiavélique au grotesque, comme l’interprète du rôle titre, Tod Slaughter, ou de seconds rôles pleins de drôleries pittoresques. Un vrai film d’épouvante et en même temps un bijou d’humour noir anglais : la meilleure des recettes.
Une curiosité totale, voir même carrément une pièce de musée, qu'est cette version de "Sweeney Todd". Eh oui, ce personnage n'a pas l'air d'avoir attendu Tim Burton pour inspirer le cinéma. Alors pour résumer le gore est totalement absent (pas même un rikiki coup de rasoir!), les facilités scénaristiques se distinguent par leur très grand nombre, les décors font très studio, le jeu des acteurs est théâtral et pour finir on signalera un épisode africain qui ne sert strictement à rien et qui est affigeant de naïveté. Mais voilà, le film possède les qualités de ses défauts ce qui donne un drôle de charme à l'ensemble et on ne s'ennuie pas un seul instant devant ce film qui passe au contraire très vite (et pas uniquement parce qu'il dure à peine plus d'une heure!). Et puis comment résister au rire sardonique du comédien principal qui a vraiment la gueule de l'emploi dans le rôle-titre. A noter une séquence imprévisible mais délicieuse où une jeune femme se travestit en garçon. Etrangement plaisant.
N'étant pas un inconditionnel du personnage de Sweeney Todd,ce film se veut assez divertissant pour l'époque malgré sa facilité d'écriture et ses acteurs un peu ridicules,on notera tout de meme le choix assez judicieux de l'acteur qui incarne sweeney Todd.