Présenté comme un documentaire, le film raconte l’histoire d’une équipe de journalistes qui suit pas à pas un futur serial-killer. Comment il agit, ses amis qui le soutiennent, ses futures victimes, en bref, comment être un bon tueur. DERRIERE LE MASQUE est réalisé par un amoureux du cinéma d’horreur, Scott Glosserman, qui s’inspire et rend hommage aux films tels VENDREDI 13, FREDDY FRUEGER et tant d’autres. Le réalisateur glisse même dans son scénario, via un dialogue, que les tueurs d’aujourd’hui n’ont plus la même vergogne qu’auparavant (en clair, que les films d’horreur d’aujourd’hui ne sont pas brillants). Il veut changer la donne. Le propos est exceptionnel, le scénario riche en situations. C’est drôle, parsemé de clins d’œil, ironique jusqu’au bout, avec des apparitions de grandes personnalités du genre. Le spectateur découvre, avec l’aide de la journaliste, comment ce futur tueur pense, on entre dans son intimité. On pense aux émissions de téléréalité qui repoussent toujours plus loin les limites, mais DERRIERE LE MASQUE est d’une rare puissance. Parce que le film ne faiblit jamais, qu’il vise toujours juste, qu’il joue du fait d’être un faux-documentaire, et même si l’aspect suspense est absent, ce film inédit chez nous (grosse erreur) a tout pour devenir un futur classique du genre. Un film culte, c’est obligé.