L'histoire d'un gars tellement gentil et dans la merde que tout va bien finir pour l'éternité béate.
Difficile de cerner Di Cillo, entre le cynisme 100 000 volts de « ça tourne à Manhattan » et cette fausse bluette, il y a un monde que seul le sujet et l'humour relient.
La piste est sans doute simple, il aime l'humanité, mais pas forcément les gens, bien qu'il leur trouve plein d'excuses. La première qualité de ces films, c'est peut-être qu'il essaye en tout cas de comprendre tout le parcours qui les amène à leurs choix. Sans les juger autrement que par le rire, mais on ne sent pas une méchanceté réelle sous le cynisme.
Cette fois ci, il ne cherche pas la parodie du monde du cinéma et des loosers qui essayent d'y croire, il prend le chemin plus porteur de la télé-réalité, star académie et loft story comprises. Pour la chanteuse, on pense immédiatement au « comeback », mais vu les dates des films, ce n'est qu'un hasard auquel le type de personnage style Britney Spears oblige.
Pour un film d'humour plus ou moins noir, il y a plusieurs sujets rares et intéressants comme la vie quotidienne d'un SDF de New York, la futilité et la légèreté mixant l'organisation industrielle de la vie d'une starlette, et comme d'habitude, la vie et le point de vue d'un looser professionnel, le plus que parfait dans ce rôle édenté, Steve Buscemi.
Même s'il en fait sans doute un peu trop avec toujours les mêmes mimiques, mais il joue parfaitement bien, il est la pierre angulaire de l'esprit Di Cillo. Le choix de Pitt est génial, puisqu'il peut aussi bien jouer dans un block buster que dans une introspection à la « Last Days », et ici, il joue à la perfection un ado sur le tard dont le seul rêve est de faire l'acteur puisqu'il ne sait finalement pas faire grand chose d'autre, et puis avec cette bouille et ses grand yeux bleus qu'on croiraient collés numériquement, ce serait dommage de ne pas lever toutes ces nanas du show biz !
C'est donc un résumé rapide mais exhaustif de toute l'activité qui tourne autour de cette nouvelle caste de stars à la petite semaine dont les journaux à sensation font leurs choux gras.
On se détend, on rit de bon coeur sans arrières pensées, sauf évidemment avec le suspense final superbement amené. Et en ce mois de juillet hivernal, ça suffit amplement à sauver un WE parisien.
PS: comme d'habitude, on ne part pas avant la fin du générique.