Un long métrage d'une assez incroyable qualité, étant donné le parti-pri comique du réalisateur. Delirious n'est ainsi pas qu'un terrain de jeu pour le grand S.Buscemi: c'est un film qui traite finalement serieusement des gens, de leurs attentes et de leurs relations. L'environnement, d'une esthetique très plaisante (sublime A.Lohman), achève de convaincre.
Très décevant. Une dénonciation molle du genou des aléas de la célébrité et des requins qui s'en repaissent, qui finit en se mordant la queue puisque la très mielleuse conclusion acclame les petits opportunistes qui ont réalisé leur rêve au mépris de tous ceux qui l'y ont amené, et ce sans aucun recul. La photo contrastée et la réalisation un peu hachée sont assez réussies, mais ne compensent pas un scénario paresseux, un acteur principal insupportable (Michael Pitt, à gifler bien fort, et au lit sans télé) et une narration en roue libre. Seul Steve Buscemi brille de tout son génie au milieu de cette panade (quel grand acteur !), ainsi, dans une moindre mesure, que la lumineuse mais sous-employée Alison Lohman, mais pour garder les yeux ouverts on repassera plus tard.
Tom DiCillo, qui fut au début de sa carrière le chef opérateur de Jim Jarmusch, s’était lancé sans réel succès dans la réalisation pour le cinéma. C’est après plusieurs années d’absence qu’il fait sa réapparition, avec Delirious, une histoire étonnante et drôle où un paparazzi New-Yorkais fait la rencontre d’un jeune SDF qu’il va prendre sous son aile en tant qu’assistant. Mais par un concours de circonstances, celui-ci se retrouve propulsé star et petit ami d’une des plus grandes chanteuses à la mode ! Le réalisateur s’amuse à brosser des portraits pas toujours dans le sens du poil, avec notamment le paparazzo à tendance schizo, le SDF romantique et très chanceux, sans oublier la pop star, la starlette adulée et traquée par tout le monde (tiens cela nous rappellerait pas une certaine Britney Spears ?). Une comédie dramatique à la fois émouvante, tendre et pleine de bons sentiments. Mais sous ses traits bien lisses, se cache en fait, une véritable satire du monde de la célébrité et tout se qui s’y rapporte. Delirious risque d’en surprendre plus d’un !
Divertissement inégal. Une belle photographie, le cabotinage délicieux de Steve Buscemi et la belle gueule d'ange de Michael Pitt au service d'un récit un peu mou, qui arrache quelques sourires.
Delirious est une comédie romantique, relativement déjantée certes, mais une comédie romantique tout de même. Le réalisateur s'appuie sur l'excellent Steve Buscemi, une nouvelle fois incroyable en loser dont la pire hantise est de devenir un loser, et sur un Michael Pitt toujours aussi déconnecté. Le film cache derrière un aspect comique (les petits enseignements de Buscemi sont souvent hilarants) une réflexion assez tragique sur la solitude et la médiocrité. En trame de fond, le réalisateur ironise sur le monde du spectacle (et ce qui l'entoure) et sur l'arbitraire de la célébrité, souvent sans rapport avec un quelconque talent. En conclusion, un film plutôt talentueux auquel il manque un peu de consistance pour être vraiment réussi.
Pionnier de la "new wave" new-yorkaise (celle des Wes Anderson, Sofia Coppola, Zach Braff, David O. Russell, P.T. Anderson), Tom DiCillo nous revient avec Delirious après 6 ans d'absence depuis le raté de Bad Luck. Ce retour est d'autant plus fort qu'il reforme son duo avec l'inenarrable Steve Buscemi et donne (enfin) à Michael Pitt un rôle à sa hauteur. Malheureusement, le résultat est bien trop moyen pour marquer les esprits.
On retrouve le ton décalé, doux-amer, et surtout la vitalité du réalisateur de Ca tourne à Manhattan, avec un prodigieux sens du cadrage, de la musique et du montage, ce qui nous laissait présager une bonne heure et demie de pure mise en scène, or il n'en est rien tant nous sombrons vite dans l'ennui et que l'histoire apparaît cousue de fil blanc.
Le gros problème de Delirious est qu'il se décrédibilise très vite, s'enfonçant dans d'innombrables clichés (des images MTV pour une Alison Lohman sous-exploitée, la pluie de pétales sur le héros et le happy end assez énervant), le tout n'étant relevé que par l'impressionant (comme toujours) jeu de Buscemi, là où Pitt et Lohman sont "clichéesques".
Au final, nous garderons du film quelques pirouettes de mise en scène nous révélant combien le réalisateur est capable du meilleur comme du pire : la tension montant crescendo lors du gala final est rondement menée et amène de vraies réflexions sur le liens entre la star, l'icône et son fan, son adorateur. Delirious aura tout pour plaire un certain public adolescents, preuve d'une certaine immaturité du projet nous laissant un srieux goût amer dans la bouche.
Un sympathique film, tres tres bien interprété (le casting est vraiment très bon, Steve Buscemi, Michael Pitt, la jolie Alison Lohman..) et bigrement intéréssant, notamment car il est direct, montre avec beaucoup de réalisme et d'analyse le rapport star/paparazzi, et fait usage de beaucoup de symboles tres forts. Une mise en scène parfois bonne, parfois un peu moins... Dans l'ensemble, "Delirious" reste un film d'une certaine qualité, en dépit de quelques légers défauts.
Un bon petit divertissement, sans plus. Un peu décevant du fait d'un scénario plutôt facile. A voir pour passer un moment sympa et pour la prestation de Steve Bucemi.
Après « une vraie blonde » et dans une moindre mesure « ça tourne à Manhattan » Tom Di Cillo dresse un nouveau portrait du star-system et de ses dérives. Parmi la galerie de personnages qui nous est présenté, la sympathie de l’auteur va bien évidemment aux loosers (Buscemi, plus Nerd que jamais) et aux innocents ( Michael Pitt et Alison Lohan figures d’anges blessés). Di Cillo porte sur eux un regard tendre et indulgent à contrario de celui porté sur leurs parents et sur les parasites du show business, véritables profiteurs de gloire ou briseur de rêves. Le travail sur la photographie et les décors volontairement sombre et « sale » gomme les contrastes entre l’univers des stars et celui des loosers, deux univers opposé en apparence, mis ainsi à égalité dans la bassesse, même si l’on trouve de ci de là quelques moments de féerie lumineuse pour percer les ténèbres. Reste que le film, aussi drôle et satirique soit il, lorgne au final vers la fable à la Capra, plutôt que vers le cynisme et le pessimisme d’un Billy Wilder.
Une satire brillante de la célébrité et des paparazzis , Tom Di Cillo réussi une comédie épatante servi par d'excellents interpretes et une BO réussi,Buscini et michael Pitt sont étonnants dans ce film qui sait lui aussi être émouvant sans en faire de trop, un petit côté Woody Allen aussi dans le scénario, une réussite exemplaire et maitrisé de bout en bout , un divertissement agréable et corrosive, en bref il faut y aller pour passer un bon moment.
La description du star-system et de la "peoplelisation" est assez bien vue et plutôt marrante, les comédiens sont épatants et T. Di Cillo a un vrai talent de réalisateur. Le hic c'est qu'il s'est peut être un peu trop retenu et que son film semble souvent hésiter entre comédie grinçante et "teen-movie" téléphoné avec happy-end imposé. Quand même un bon film et un bon moment passé, surtout si on on compare à la programmation de ces dernières semaines ...
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1,5
Publiée le 3 avril 2021
Toby Grace (Michael Pitt) est un aspirant acteur sans domicile fixe et (Steve Buscemi) est un paparazzi. Alors qu'on les attend la diva de la pop Allison Lohman Toby l'aide à s'enfuir. Plus tard Toby devient son assistant et même son ami. Cependant lorsqu'elle prétend que Toby est son amant ils sont bloqué dans les coulisses et il se met en colère. Toby finit par devenir célèbre il est jaloux et il jure de la tuer. Steve Buscemi est trop en colère trop pathétique et trop ennuyeux à regarder. C'est un paparazzi stéréotype hollywoodien du style perdant solitaire et effrayant. Michael Pitt n'a pas la présence de star nécessaire car il doit être plus qu'un beau garçon. Alison Lohman est encore moins crédible en tant que pop star. Le fait que ses chansons sonnent si mal n'aide pas non plus. Le film aurait pu être intéressant avec une fin plus sombre mais on a quand même une fin heureuse attendue. Tom DiCillo ne livre guère plus qu'un petit film de série B au plus...