Vu pour la première fois un 16 novembre 2013, avec 40 ans de retard, je conseille vivement d'aller le voir ressorti sur quelques grands écrans. Cette impressionnant recul temporel permet d'en faire saillir les merveilleuses qualités, dont une incroyable fraîcheur qui nous montre que c'est possible, loin des surproductions ampoulées, et si rare. J'ai préféré ce film du réalisateur à son fameux "Harold et Maude". Rappelons que c'est Robert Towne au scénario qui pondra Chinatown, encore pour Nicholson, ici, comme toujours, extraordinaire, mais, là, tout jeunot, avec une spontanéité qui fait écho aux performances des Pacino et De Niro, de la même décénnie de réalisation, c'est-à-dire au top. Au-dessus c'est le soleil. Les autres acteurs sont au cordeau du grand Jack, c'est dire la qualité de la mise en scène, notamment les fous rires du trio de personnages principaux, plutôt contagieux pour les spectateurs. 40 ans plus tard, on obtient un pur petit chef-d'oeuvre, sans aucune réserve. De nombreuses scènes seraient aujourd'hui censurées, ou plus encore, hélas, auto-censurées. A savourer sans modération.