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Un visiteur
3,5
Publiée le 1 octobre 2012
Le scénario ne se démarque pas par son épaisseur, il présente en revanche une certaine originalité et surtout la réalisation simple et efficace nous fait rentrer naturellement dans l'ambiance. On suit donc avec plaisir les pérégrinations de ses trois marins, un jeune matelot un peu paumé et deux vieux premiers maîtres roués mais aux grands coeurs. La présence énorme de Nicholson n'y est par pour rien évidemment.
C'est un des rares films où j'ai trouvé que le "pitch" était très vendeur : "Deux marins, Buddusky et Mulhall, chargés par leur supérieur d'escorter en prison l'un des leurs, Meadows, pour délit, se prennent d'affection pour lui et s'emploient à lui procurer du bon temps avant son incarcération ..." J'ai tout de suite eu envie de le voir, et je n'ai pas été déçue. Film un peu dingue (avec Jack Nicholson, obligé eheh), qui en meme temps nous présente des personnages profonds, avec une vraie psychologie, une vraie histoire ... on rit, on est ému ...bref, un cocktail gagnant. Les fans de Nicholson ne seront pas déçus, il est au top !
The Last Detail confond des genres qui d’ordinaire ne sont pas traités ensemble : d’une part le polar en milieu militaire, incarné par deux marins chargés d’escorter jusqu’à la prison un des leurs condamné pour tentative de vol ; d’autre part la comédie de mœurs, puisque les personnages représentent ici un milieu social en contact avec d’autres, qu’ils traversent avec amitié naissante et chamaillerie de dortoirs. Il y a donc ici récit d’apprentissage : Meadows, qui n’avait jusqu’alors qu’une expérience théorique de l’existence, découvre les joies d’appartenir à une bande, de boire des bières et de faire l’amour aux dames. La mise en scène de Hal Ashby revendique une liberté de mouvements similaire à celle que s’accorde le trio dans les villes-étapes ; elle relève en cela du Nouvel Hollywood, multiplie les séquences de transports ferroviaires comme inscription des protagonistes dans un voyage tout à la fois réaliste et initiatique au terme duquel une camaraderie sincère – mais impossible – aura vu le jour. Le film dénonce ainsi le poids des hiérarchies qui empêche la communication directe entre les individus et tend à faire disparaître le hasard, moteur des aventures ici accomplies ; il rend saillante la rupture entre la rigueur des apparences physiques et la grossièreté permanente du langage, les militaires accumulant les insanités suivant un rapport au monde déformé. Il se plaît alors à représenter ce qui d’ordinaire n’est jamais montré au cinéma, sinon par ellipses ou par sommaires : la distance qui sépare un homme de son incarcération, et les relations qu’il noue avec ceux qui doivent l’y conduire. Un tel postulat rappelle Rio Bravo (1959) de Howard Hawks, sorte de huit clos brillant où se cristallisait l’essence même du western. The Last Detail bénéficie enfin d’une interprétation soignée, mention spéciale à Jack Nicholson tour à tour bagarreur, blagueur et tendre. Une ballade émouvante, un grand film hélas méconnu.
Un road-movie modeste et attachant, porté par le jeu impeccable d'un Nicholson encore peu connu et qui égratigne au passage certaines institutions américaines.
Vu pour la première fois un 16 novembre 2013, avec 40 ans de retard, je conseille vivement d'aller le voir ressorti sur quelques grands écrans. Cette impressionnant recul temporel permet d'en faire saillir les merveilleuses qualités, dont une incroyable fraîcheur qui nous montre que c'est possible, loin des surproductions ampoulées, et si rare. J'ai préféré ce film du réalisateur à son fameux "Harold et Maude". Rappelons que c'est Robert Towne au scénario qui pondra Chinatown, encore pour Nicholson, ici, comme toujours, extraordinaire, mais, là, tout jeunot, avec une spontanéité qui fait écho aux performances des Pacino et De Niro, de la même décénnie de réalisation, c'est-à-dire au top. Au-dessus c'est le soleil. Les autres acteurs sont au cordeau du grand Jack, c'est dire la qualité de la mise en scène, notamment les fous rires du trio de personnages principaux, plutôt contagieux pour les spectateurs. 40 ans plus tard, on obtient un pur petit chef-d'oeuvre, sans aucune réserve. De nombreuses scènes seraient aujourd'hui censurées, ou plus encore, hélas, auto-censurées. A savourer sans modération.
Un montage son assez mauvais, perturbant le jeu des acteurs par des silences un peu trop fréquent, trop de fondu enchainer et une interprétation de Randy Quaid qui a du mal à trouver le ton juste, il survole les scènes plutôt que les vivres. Mais à part ça, ce road trip de 2 marins escortant un autre matelot cleptomane en prison se laisse regarder. Déjà pour Jack Nicholson qui nous offres de bonnes scènes et n’attend que 26 minutes pour pousser une gueulante comme on les aime et pour des angles de vus rechercher qui rend les scènes statiques plus attractive et rythmer. Le film reste sympa surtout si on n’aime les voyages en train, le froid et Jack Nicholson. Ps : je ne sais pas pour vous mais la musique au premier quart du film me fait penser à la 7ème compagnie.
L’injustice dans la marine. Jack Nicholson prend des airs de famille avec un certain Führer dans cet apprentissage de la vrai vie par deux marines à un jeune mousse condamné à 8 ans de prisons pour un acte dérisoire. L’histoire est bien construite en repoussant toujours la fin du trajet, et les acteurs plutôt bons. En dehors de ça, il est vraiment dommage d’avoir à se plaindre d’un thème musical insupportable en total décalage avec la situation, et des fondus inutiles en plein milieu de certaines scènes. Oui d’accord on a compris que tu savais te servir d’une caméra, mais n’en fait pas trop hein ?
Un petit bijou injustement oublié, qui est sorti en DVD dans l'hexagone seulement en juin 2013.
Il y a des films qui sont quasiment effacés de la culture populaire, La Dernière Corvée est malheureusement de ces œuvres.
Et pourtant le long métrage de Hal Ashby a tout pour plaire, un Jack Nicholson qui démarre son ascension vers les sommets, et une histoire qui bouscule les codes de l'époque.
Sortit en 1973 aux États Unis, La Dernière Corvée est réalisé par Hal Ashby, qui réalisera plus tard Bienvenue Mister Chance, le dernier film de Peter Sellers sortit de son vivant.
Le scénario a été écrit par Robert Towne ( Chinatown, The Missouri Breaks, Armageddon, Mission : Impossible 1 et 2) d'après l'oeuvre de Darryl Ponicsan.
La Dernière Corvée fait partie du nouvel âge d’or du cinéma Hollywoodien baptisé le Nouvel Hollywood, un mouvement ou des jeunes cinéastes et acteurs réalisent et interprètent des films beaucoup plus audacieux et engagés.
Ce mouvement est né à la fin des années 60, après notamment le succès du mythique Easy Rider avec un certain Jack Nicholson.
Le cinéma Hollywoodien se rend compte que le public est beaucoup plus jeune qu'auparavant, nettement plus exigeant et surtout engagé dans des mouvements contestataires notamment contre la guerre du Vietnam.
C'est dans les années 70 qu’apparaissent des chefs d’œuvres comme Apocalypse Now, Voyage au bout de l’enfer ou encore Taxi Driver.
C'est donc dans cette atmosphère de liberté d'expression que le réalisateur Hal Ashby adapte sur grand écran l'oeuvre de Darryl Ponicsan.
L'histoire se déroule en Amérique des années 70. Un marine de l'US Navy prend 8 ans de prison pour un acte dérisoire et deux sous-officiers sont chargés de son transfert vers sa prison. Un bon film qui montre une belle complicité des ces trois jeunes personnages entre eux et une amitié qui va se lier au fur et à mesure de leur périple et en faire profiter un maximum à Meadows avant d'aller en prison.
Touchant et à la fois hilarant, Hal Ashby à réaliser un film avec un scénario constructif et porteur au déroulement fascinant de cette histoire. Des acteurs très bons et qui semblent s'amuser et s'imprégner dans leur rôle. La musique et les décors apporte une touche supplémentaire au film. Les costumes sont bien fait aussi.
Ce film méconnu et pourtant pas si « vieux » que ça est sympathique et avec du contenus. Je n'ai pas regretté la version en sous-titré qui est très bonne.
C'est pour moi un film culte ! Jack Nicholson y est formidable : en demi-teinte, émouvantissime... Ce trio de jeunes marins partant pour un road movie initiatique (pour l'un d'entre eux dont la fin du voyage est la prison)... Les deux "marines" chargés de le convoyer décident peu-à-peu de lui laisser des souvenirs pour ses quelques années d'incarcération... Beuveries, sexe, pique-nique glacial... Ces trois là sont très attachants et plein d'humanité. La hierarchie et la discipline des armées y sont égratignées. Si l'ensemble manque un peu de peps... si certaines scènes sont un peu longues... il y a des moments superbes d'amitié et d'humanité... On aimerait que l' "errance" amicale des trois héros dure pour notre plus grand bonheur.
L'univers et le scénario sont originaux. Un pauvre marins est condamné à la prison pour sa manie de voler tout ce qu'il a à portée de main. Il va être accompagné par les 2 officiers les plus cool et mauvais garçons des États-Unis. Ce road movie sera finalement l'expérience la plus fascinante de la vie de ce pauvre jeune homme. Très bons acteurs. Dommage qu'Otis Young n'est pas été vu plus souvent au cinéma. La fin est presque inattendue donc très bonne.