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In Ciné Veritas
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3,0
Publiée le 24 décembre 2016
Premier film d'Antonio Pietrangeli, réalisateur tombé dans l'oubli, Du soleil dans les yeux décrit la société transalpine des années 50. Une société en reconstruction déjà individualiste et encore très machiste spoiler: (scène du bus) qui voit l'émergence d'une petite bourgeoisie. A travers le personnage de Celistina, interprété par Irene Galter, Antonio Pietrangeli trace le parcours d'apprentissage d'une jeune paysanne migrant à Rome pour trouver un travail. Le tempo de ce parcours chaotique est donné par les employeurs successifs de Celistina, tous représentatifs d'une classe sociale propre de l'Italie d'après-guerre. Le tissu urbain de Rome en reconstruction est la toile de fond utilisée par le réalisateur italien pour porter son regard sur l'émancipation, la solidarité et l'entraide. Autant d'éléments qu'Antonio Pietrangeli conjugue exclusivement au féminin dans une société machiste. Du soleil dans les yeux constitue ainsi une pertinente réflexion sur la violence entre les classes sociales dans l’Italie des années 50.
Histoire d'une fille de la campagne qui monte à Rome, Du Soleil dans les yeux est un film précurseur de ces portraits de femmes devant faire face au machisme et à la veulerie des italiens qui seront récurrents dans le cinéma italien des années 1950 et 1960. Antonio Pietrangeli fait preuve ici d'un talent de portraitiste certain. Belle interprétation d'Irene Galter et Gabriele Ferzetti. Reprise à Paris en version restaurée. Voir ma critique sur mon site :