Un chouette film anglais sur l'invention du vibro-masseur. Y'a un peu trop de bla-bla mais heureusement c'est amusant et léger, avec une touche de romance.
On est atterré par la pseudo naïveté de ces médecins (sic) qui se livrent à la branlette de clitoris en prétendant traiter une quelconque névrose, (baptisée « hystérie » naturellement) et encore plus par cette vision des femmes en manque d'orgasme obsessionnel (c'est la faute des maris, ces gros nuls !) qui font la queue ingénument pour se faire dégeler le pôle Sud (San Antonio dixit !) Une telle mise en scène pour raconter une bêtise pareille est assez décevant, il ne manque que l'apparition de Sherlock Holmes ou de Jack l'éventreur ! Un bon scénario aurait été le bienvenu !
Film sympathique mais qui peu à peu se détourne de son véritable sujet : le vibromasseur ou l’hystérie supposée des femmes ! C’est survolé dans un cabinet médical, par des séquences elliptiques ; le tout est enrobé d’une romance suggestive à trois, pour être rapidement prévisible et expédié en toute fin de film. Dommage, il y avait un vrai sujet à approfondir. Un film qui reste un peu trop en surface, car à terme, il tourne vite en rond. Un sujet traité avec un peu trop de doigté.
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1,0
Publiée le 10 septembre 2020
Pourquoi quelqu'un ferait ce Oh My God ! avec cette configuration ?. Pourquoi ne pas simplement être honnête et faire un film générique mignon ?. Les films prévisibles peuvent parfois être indéniablement divertissants. Ce film et sa configuration bizarre le rend encore plus évident. J'ai été intrigué par cette configuration car je suppose que tous ceux qui sont attirés par le film le seraient. Mais cela ne dure pas très longtemps et franchement c'est probablement pour le mieux car amener les vieilles femmes à l'orgasme dans un cabinet de médecin à l'ancienne ???. Ce film est potentiellement offensant après qu'un médecin a amené une patiente à l'apogée. Il a frappé en arrière dans un mur et se cogne la tête. Il touche la bosse et prend du sang sur sa main. Il est impossible d'imaginer que la scène a été faite dans l'innocence et qu'elle n'avait pas la connotation menstruelle et si par un hasard bizarre c'était le cas c'est encore plus déprimant. Je ne pense pas que la cinéaste Tanya Wexler pouvait en être inconsciente et c'est encore pire. Même si le concept de traitement était revenu sous une forme largement améliorée cela n'aurait pas suffi à sauver le film. Je suis tout à fait doué pour les comédies romantiques stupides et prévisibles mais c'est beaucoup trop ennuyeux même sans l'appât du sujet sexuel et de sa vulgarité. La seule étoile est pour Jonathan Pryce mais uniquement parce qu'il est sympathique en tant qu'acteur même s'ils ne pouvait élever ce matériau...
Sympathique, derrière son sujet "comique" qu'est l'invention du vibromasseur, le sujet principal qui est l'évolution de la femme dans la société n'est pas assez traité, dommage! Il manque aussi, peut être, une touche de folie supplémentaire. Pas mal.
Un petit bijou de bonne humeur, avec un scénario intelligent et rempli d'humour. Le message est non négligeable, un vrai moment de ... plaisir cinématographique!
La libération de la condition féminine à travers le développement de la masturbation et du vibromasseur dans l'Angleterre du 19ème. "Oh my God" n'est pas désagréable mais n'apporte pas grand chose.
Au XIXème siècle, dans l'Angleterre victorienne, l'épopée du pouvoir médical tentant de dompter le corps féminin. Alors que les suffragettes tentent de développer leurs idées sur une possible émancipation des femmes, nous constatons d'où partent les pratiques médicales, c'est-à-dire de très loin. La question de l'hygiène en est tout juste à ses prémices. La diffusion de la découverte de l'obstétricien Semmelweiss reste encore assez confidentielle, laissant incrédules nombre de médecins. Semmelweiss découvrit comment réduire la mortalité maternelle et néonatale par le simple lavage des mains. En effet, à l'hôpital de Vienne, la proximité de la morgue, où les médecins pratiquaient les autopsies des défuntes accouchées préalablement entrainaient de graves conséquences. Le docteur Granville, héros du film de Tanya Wexler, tente vainement de diffuser ses idées d'asepsie. Il rencontre un médecin orienté vers le traitement de l'hystérie féminine. Lequel médecin recourt à la masturbation de ses patientes pour leur procurer un soulagement. Point de perversion dans sa pratique, juste la candeur du médecin prétendant dompter ce trouble féminin si répandu à cette époque. Granville s'emploie avec un succès grandissant à adopter cette pratique jusqu'à ce que sa main fatiguée par l'exercice incessant soit victime d'une crampe et de la réprobation d'un patiente. Grâce au génie scientifique d'un de ses amis, l'invention du vibromasseur va lui permettre de reconquérir sa place de médecin apaisant l'hystérie. La dimension politique et judiciaire de l'emprise sur le corps féminin connaitra un décours heureux et nous permet de mesurer combien le pouvoir patriarcal médical s'est employé à contrôler le corps des femmes au nom de préceptes pour le moins délirants, mais pas sans conséquence sur la représentation de la moitié de la population de sexe féminin.
Si l’on ne peut que regretter la lourdeur d’une vision rétrospective de l’Histoire qui fait de la lutte des femmes une cause gagnée d’avance, force est de constater l’originalité du sujet abordé par Oh my God !, titre français délicieux mais qui évacue toutefois la dimension psychiatrique, et donc politique, que l’original intitulé Hysteria comporte. Car l’intérêt principal du métrage réside dans la lumière qu’il jette sur une maladie qui n’est, en réalité, que l’expression des frustrations de la femme. Parler d’hystérie n’est qu’une étiquette construite par l’homme pour assurer sa mainmise sur le sexe réputé faible ; qualifier une personne d’hystérique reproduit donc le titre de sorcière que l’on faisait porter à une femme en raison de ses croyances ou de ses pratiques différentes de celles en usage dans une société donnée. Fort sympathique, le film est porté avec entrain par Hugh Dancy en jeune docteur aussi novateur qu’ingénu, figure à laquelle le spectateur s’identifie sans tarder ; face à lui, deux belles actrices incarnent chacune une certaine posture féminine, l’une ancrée dans un ensemble de rôles et tâches qu’elle a malgré elle intégré, l’autre engagée dans une lutte pour délivrer son sexe d’une condition proche de l’esclavage. La réalisation de Tanya Wexler joue sur l’absurde de certaines situations et n’a de cesse de déjouer le piège tendu par un tel sujet : tomber dans la vulgarité ou le graveleux. Entre retenue respectueuse et insolence érotique, le ton ne tranche jamais et conjugue les contraires avec élégance et parcimonie ; on s’en réjouit. En dépit de sa démarche éléphantesque et de sa structure dramatique on ne peut plus convenue, Oh my God ! assure donc un divertissement de qualité qui ne restera certes pas dans les mémoires, mais qui a le mérite d’illustrer la naissance d’un instrument non de torture mais de plaisir dont l’utilisation demeure aujourd’hui tabou : le vibromasseur.
« Hysteria » retitré en France Oh My God ! (2011) est certes plus vendeur mais surtout bien plus amusant d’autant qu’ici, le titre est un jeu de mot puisqu’il s’agit d’un film centré sur l'histoire du vibromasseur (et de son créateur). Tanya Wexler nous ramène dans l'Angleterre victorienne (en 1880) où les femmes qui étaient atteinte d’hystérie se voyaient prescrire une thérapie d’un nouveau genre, à savoir des séances de massages pour le moins coquins (à l'intérieur du sexe). Les praticiens qui avaient recourt à cette méthode connurent rapidement un certain succès, si bien qu’ils ne tardèrent pas à être victime de leur succès (et donc de crampes). C’est à ce moment là qu’est venue l’idée à l’un d’entre eux, de créer un objet révolutionnaire, à savoir le premier vibromasseur. Il fallait oser, faire une comédie sur ce joujou féminin avait de quoi attiser la curiosité de tous, mais qu’en est-il au final ? La déception ne tarde pas à pointer le bout de son nez, face à une œuvre aux relents de téléfilm, on pouvait espérer que la distribution fasse son petit effet, mais c’est peine perdue. Certes, on en rit mais pas autant que laissait présager le film et du haut de ses 100 minutes, il a le dont de rapidement lasser.
Et si la science grande pourvoyeuse de désastres écologiques pouvait, de temps en temps être le vecteur d’un progrès profond … Car il s’agit bien de cela ici avec « Oh my God ! »
Vous suivrez le cheminement tortueux de la recherche scientifique passant du plumeau électrique au percuteur à soigner les névralgies puis au toy (rudimentaire… mais néanmoins efficace) bienfaiteur de l’humanité ! Vous rirez des rhumatismes articulaires du sieur Grandville... C’est léger, intelligent, sensible et féministe en diable (si j’ose…). C'est bourré de bons mots, de dialogues savoureux sans que ce soit vulgaire ou scabreux. C’est très british….
C’est bien filmé et les acteurs sont tout simplement parfaits (ils ont dû bien s’amuser durant le tournage du film et ça se sent !)… Felicity Jones fait montre de toute la candeur prude de l’époque, Maggie Gyllenhaal expose la générosité et la verdeur des suffragettes durant la période victorienne… Ruppert Evereth en foldingue de l’électricité est parfait et Hugh Dancy qui dit-on, choppa de réelles douleurs au poignet durant le tournage du film, fait montre d’un grand talent pour servir ces dames… C’est historique itou : il s’agit d’une histoire vraie ! On voit comment l’image de la femme fut saccagée par un mot fourre-tout : hystérie ! (l'insatisfaction sexuelle féminine était rangée dans la catégorie des troubles mentaux !!!) On voit, à travers cette succulente critique de l'obscurantisme et des idées reçues, comment tout dogmatisme est empêcheur des jouissances de la vie ! Une apologie de l’humain ou l’égalité s’exprime au cœur du plus profond de ses besoins… Du manant at the Queen !
Refuser à l’autre la jouissance de son corps en raison de positions dogmatiques, vingt siècles de culture judéo-chrétienne n’y sont certainement pas étrangers. Au printemps de 2011, le Vatican, comme en écho à une étude d’un prêtre espagnol concluant que rien dans les textes sacrés ne prouvait que la masturbation était immorale, a déclaré que « la masturbation est mauvaise » et a demandé aux catholiques de ne plus se masturber, condamnant par là même les objets vecteurs de plaisir sexuel… Toutes les religions, hélas, sont autant de ceintures de chasteté ! UN FILM POUR TOUS, DRÔLE, INTELLIGENT ET QUI BOUSCULE LES CRÉTINERIES DOGMATIQUES