Ah, pas mal du tout ce petit film d’horreur, sur un thème en plus vraiment original. Bonne surprise.
The Tatooist peut d’abord compter sur un casting intéressant, qui se débrouille de belle manière. Jason Behr livre une prestation tout à fait convaincante, et il se montre un héros des plus crédibles dans son rôle, offrant une maturité de jeu face aux événements qui m’a beaucoup plus. A ses cotés Mia Blake, une actrice que je ne connais pas, qui forme un bon duo avec Behr, et bien qu’un peu plus en délicatesse avec les émotions fortes, elle est solide elle aussi. Pour le reste il y a des seconds rôles de bonne tenue, notamment Nathaniel Lees, qui s’avère surtout réalistes et authentiques. On fait une des rares incursions ici dans la culture samoane.
Le scénario est très bien trouvé. Honnêtement c’est un réel plaisir. On découvre un univers rarement exposé à l’écran, qui n’est pas celui des tatouages occidentaux, mais celui de la culture samoane, avec tout ce que cela recèle de mythes et de rites. C’est tout à fait passionnant, et là-dessus il faut ajouter une histoire fantastique qui tient la route bien qu’un poil tirée par les cheveux à certains moments, et une enquête très agréable à suivre. Le rythme est bon malgré une mise en place assez longue, et The Tatooist joue beaucoup de son exotisme et de sa singularité pour marquer des points face à la concurrence.
Visuellement The Tatooist est un métrage déjà un peu plus quelconque. La mise en scène n’est pas mauvaise, elle est même honorable, mais elle n’a rien de transcendant non plus, s’avérant même parfois un peu brouillonne en se faisant succéder des plans pas toujours des plus lisibles. La photographie et les décors sont là aussi corrects, mais il n’y a pas de quoi se relever la nuit, offrant simplement un contexte d’action suffisamment bien fait pour ne pas choquer l’œil, point barre. En revanche il y a eu quelques efforts sur les effets spéciaux, tout à fait réussis. Peu nombreux la qualité à primé, et c’est tant mieux car il s’avérait vraiment important qu’ils tiennent la route ici. The Tatooist n’est pas un film très violent de manière générale, mais il y a des pics, surtout dans la seconde partie, qui en fond un bon film d’horreur. C’est dans ces moments là non seulement audacieux, mais en plus tout à fait réussi avec des effets convaincants. Il y a encore la musique, sur laquelle je ne m’appesantirai guère, compte tenu du fait qu’elle n’est pas des plus transcendantes et qu’elle n’est pas un vrai élément positif pour le film.
En clair, The Tatooist est un métrage réussi, qui s’avère surtout une bouffée de fraicheur dans un genre souvent jugé répétitif, où la tendance à copier prédomine. Doté d’un scénario intelligent et rondement mené, bien secouru par des acteurs efficaces, The Tatooist arrive en plus à tenir à peu près la route visuellement pour ne pas gâcher le plaisir. Surement mérite-t-il plus 3.5, mais c’est tellement sympa de voir un thème jamais exploité comme ici, que je pousse jusqu’à 4.