Suite au succès du « Père de la mariée » (Father of the Bride), la maison de production Loew’s Incorporated demanda à Vincente Minnelli d’interrompre le tournage de « An American in Paris » pour réalisé cette suite. « Allons donc papa ! » (Father’s Little Dividend) fut tourné en vingt et un jours, sans la moindre perte de qualité, si ce n’est un scénario qui sent la prolongation. Sans dilution, ni dans la réalisation, ni dans le montage, le métrage final est ramassé en quatre-vingt deux minutes. Même ambiance, même genre de situation, mêmes personnages, mêmes décors… Bref, même tout. Malgré le talent indiscutable de Minnelli, de l’équipe des studios (Cedric Gibbons, Edwin B. Willis, Keogh Gleason au décors, sans oublier William Tuttle au maquillage) et des acteurs (mention à Elizabeth Taylor qui venait de faire une fausse couche suite aux coup de pied dans le ventre de son mari, l’alcoolique Conrad Hilton Jr et qui était en plein divorce), malgré les qualités de cette suite (pas si fréquent) et quelques situations hilarantes (qui manquaient au premier), le film peine à se hisser au niveau de l’original. Spectacle quelque peu réchauffé, ce qui au cinéma, contrairement au bœuf bourguignon, n’est pas un signe d’amélioration. Heureusement, le dernier tiers, avec l’arrivée du bébé, apportera un changement de rythme et de ton. « Le père de la mariée II » (1995), lamentable remake avec le non moins lamentable Steve Martin, permet de mesurer à quel point Minnelli avait réussit un deuxième opus de qualité.