Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
guifed
64 abonnés
286 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 19 janvier 2014
Quelle légèreté, quelle bouffée d'air, ce "Baisers Volés"! Dans le Paris bouillonnant de la fin des années 60, Antoine Doinel déambule au gré de ses désirs difficilement contenus. François Truffaut nous montre avec éclat son habileté à faire de situations banales des scènes hilarantes. Caractéristique de la Nouvelle Vague, les pieds de nez aux codes, clichés et scènes préfabriquées s'enchaînent pour notre plus grand plaisir. Faite de fausses pistes (l'homme qui suit Christine) ou de plans caméra au poing teintés d'espièglerie et d'inventivité, la réalisation de Truffaut instaure un rythme plaisant à ce film virevoltant que je conseille à tous ceux qui ont faim de détente.
Un roman d’apprentissage délicieux en forme de marivaudage avec le génial romantique et maladroit Antoine Doinel/JP Léaud, et un casting canon (Claude Jade, Delphine Seyrig, Michael Lonsdale, Marie France Pisier…).
Le film s'organise uniquement autour des tribulations de Léaud, sorte de Gaston Lagaffe écorché. C'est souvent drôle, parfois tendre. On retiendra le détective privé déjanté, le petit rôle de Michel Lonsdale, la magnifique séquence avec Delphine Seyrig, l'attitude de grand timide de Léaud avec les prostituées. Si quelques rares scènes sont assez mauvaises (le miroir, le prestidigitateur), ce film reste néanmoins un excellent Truffaut avec une réalisation impeccable et une direction d'acteurs parfaite (Truffaut semble avoir été le seul réalisateur à savoir diriger convenablement Léaud)
Un nanar de droite qui pourrait sembler réalisé par un étudiant en cinéma débile. Il n'y a rien que du vide et de l'incompétence dans ce film. Ces champs-contrechamps découpés au petit bonheur, cette fausse tendresse gâteuse pour des personnages insipides, ces canulars attendus et tournés en une prise avec les pieds, c'est tellement mauvais que ça devient une jouissance de se moquer du flm et de le haïr. Le conservatisme bourgeois domine de bout en bout, les valeurs traditionnelles gagnent à la fin. Avec sa potiche écervelée au bras, assis à la cuisine ou au parc en plein milieu des années 1960, avec son foulard, sa grosse mèche et sa pelisse beige, Léaud ressemble déjà au vieux Mitterand sur le Champ de Mars. Aucune construction narrative, on passe de la scène ridicule où un homosexuel est gratuitement humilié, à un gag éculé et pauvre parmi tant d'autres, tous dignes des Sous-doués. On est pris de honte et on comprend que Truffaut est à la source de l'inconsistance publicitaire à la base de la soupe actuelle, de Poiré à Jugnot en passant par Besson et Boon. Il n'y a plus de langage cinématographique, mais des gimmicks insipides et ratés.
Baisers volés est une tendre comédie romantique comme on peut en voir à la pelle de nos jours de l'autre côté de l'Atlantique. Bien sûr, Antoine Doisnel, personnage culte du cinéma français, est le fil conducteur de 4 films (ici le 2ème opus), ce qui rajoute du charme à l’œuvre. L'humour au goût doucement absurde, la succession de saynètes sans prétention en font probablement l’œuvre la plus légère (et conséquemment la plus agréable) de François Truffaut.
Un pur Chef-d'œuvre comme il en faudrait tant. Le film est aussi complexe qu'il peu paraitre simple, aussi tragique et pathétique qu'il sait être drôle. Le cinema de Truffaut, par sa précision, sa grâce énigmatique et sa profonde légèreté, semble appartenir à un art dont on aurait oublier les divins secrets.
Encore un bon Truffaut, cette fois une suite. La mise en scène est encore signé par un grand réalisateur. Enfin bref, il est toujours aussi bien, comme tout les autres films de la filmo Truffaut ^^
Ce volet des aventures de Antoine Doisnel est sympa mais je n'ai rien trouvé d'emballant. Claude Jade et Delphine Seyrig sont lumineuses et il y a plusieurs jolies répliques.
Dix ans après « Les quatre cents coups », nous retrouvons Antoine Doinel réformé de l’armée pour « instabilité caractérielle ». Toujours aussi (de plus en plus ?) lunaire, notre héros se confronte désormais aux tourments amoureux et au monde du travail. D’une candeur et d’une maladresse confondantes, il accumule les expériences de petits boulots toutes plus calamiteuses les unes que les autres. Balloté par ses émotions, on le voit tour à tour tomber amoureux ou se comporter avec la dernière des mufleries vis-à-vis de Christine qui pourtant l’aime, parce qu’il en aime follement une autre. Mais « Baisers Volés » est placé sous le signe du provisoire, spoiler: comme l’annoncera presque prophétiquement le mystérieux suiveur de Christine à la fin du film. Impermanence des jobs ou des sentiments amoureux aussi puissants soient-ils ; Antoine choisira tout de même de tenter la stabilité lors d’une scène peu banale de demande en mariage, toute en pudeur, tendresse et complicité. Autant de mots qui qualifient ce beau film… c’est rare !
Toujours dans la série Antoine Doinel, François Truffaut réalise là une bien belle œuvre, enlevée, poétique, drôle, et nostalgique. Le scénario est un peu tortueux, et pas toujours très crédible, mais voilà, les personnages sont irrésistibles, croquants, parfois un peu superficiels, mais le plus souvent réels, et touchants. À commencer bien sûr par cet Antoine Doinel (superbement interprété par Jean-Pierre Léaud), toujours un peu fou, rêveur, maladroit mais gentil et aimant. C'est d'ailleurs dans "Baisers volés" que sa personnalité est la mieux retranscrite, avec pudeur et sensibilité. Truffaut en fait parfois un peu trop dans son texte, mais derrière la caméra il agit en maître, et signe là une très belle continuation au "400 coups".
Un film léger qui a pour unique ambition de nous montrer la vie quotidienne d'un jeune parisien aux amourettes toutes aussi légères. Le film est bien réalisé par un Truffaut qui excelle dans l'art de filmer des banalités qui en deviennent touchantes, et de plus il réserve quelques passages savoureux notamment grâce à la qualité du jeu des acteurs. Mais on ce dit à la fin que cela manque quand même un peu d'éclats et de surprises.