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Napoléon
142 abonnés
1 564 critiques
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2,5
Publiée le 19 mai 2022
Une solide mise en scène avec une interprétation très juste. Par contre, le rythme est très mou pour un scénario très limité où on admire juste le jeune Antoine Doinel essayant de trouver sa voie professionelle malgré son manque de talent.
Ce film est un chef-d'œuvre, du bon François Truffaut ! On ne s'ennuie jamais, du début à la fin on est pris dans les aventures d'Antoine, entre ses petits boulots et ses histoires d'amours.
« Baisers volés » de François Truffaut est dédié à la Cinémathèque d’Henri Langlois et le film s’ouvre sur la porte fermée du Musée du Cinéma car nous sommes en 1968 et la mythique chanson de Charles Trenet « Que reste-t-il de nos amours ». Il fait suite à « Antoine et Colette », le sketch de « L’amour à 20 ans » (1962). Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) a maintenant 24 ans et derrière les barreaux d’une prison militaire, il attend d’être réformé pour « instabilité caractérielle » sans certificat de bonne conduite, bien que s’étant engagé pour 3 ans après son chagrin d’amour avec Colette. Libéré, il va dîner chez les parents (Daniel Ceccaldi et Claire Duhamel) de Christine Darbon (Claude Jade qui est lumineuse), la jeune fille dont il est amoureux depuis 2 ans. Veilleur de nuit dans un hôtel, il se fait renvoyer après un constat d’adultère mené à son insu par un détective privé (Harry-Max) mais il se fera embaucher dans cette agence de détectives. Pas très doué pour les filatures, le directeur lui confie une mission dans le magasin de chaussures de Mr Tabard (incroyable Michael Lonsdale) qui ne comprend pas pourquoi on ne l’aime pas mais Antoine tombera amoureux fou de Mme Tabard (Delphine Seyrig) qui comme lui a lu « Le lys dans la vallée » de Balzac … avec dans cette séquence la célèbre scène où Jean-Pierre Léaud répète devant une glace 39 fois son nom et les extraordinaires répliques « Vous aimez la musique, oui Monsieur » puis l’explication par Mme Tabard de la différence entre la politesse et le tact. « Initié » par Mme Tabard après un contrat (ils passeront quelques heures ensemble puis ne se reverront plus jamais), Antoine va mûrir. Mais bien que dinant fréquemment chez les parents de Christine, celle-ci reste hésitante (cf. la scène dans la cave) jusqu’au moment où Antoine devenu employé de SOS dépannage, sera appelé un week-end par Christine seule chez elle pour une panne de téléviseur … et là le couple de se former. Antoine et Christine prennent leur petit déjeuner ensemble, en échangeant en silence des petits billets et on comprend qu’Antoine demande Christine en mariage en lui passant au doigt l’ouverture d’un décapsuleur ! Pour la petite histoire on apprend dans ce film comment récupérer une adresse quand on a seulement le numéro de téléphone (avec le « Si je vous dis Ya bon que me répondez-vous ? ») et comment beurrer une biscotte sans la casser ! Un film qui malgré la complexité du versatile personnage d’Antoine Doinel, est d’une simplicité touchante et d’une grande fraicheur, avec un humour parfois décalé mais jamais lourd ou vulgaire… bref à condition d’aimer le jeu de Jean-Pierre Léaud c’est un des chefs-d’œuvre de François Truffaut.
Il est difficile de revenir sur une œuvre sollicitée depuis bientôt cinquante ans, sans la départir de ses rides et de sa portée historique. J’y vois dans cette première période le travail d’un créateur en quête d’inspiration, de nouveautés, de révélations. Truffaut applique à cette époque (les années 60) les bases d’une mise en scène aussi légère que dynamique, qui parle bien souvent d’elle-même, un peu à la manière dont Tati conduisait ses personnages. L’histoire assez banale d’un jeune homme qui quête les petits boulots de la même manière que les femmes est transcendée par la relation apportée entre le héros et la caméra. Une complicité, une attente qui se révèleront significatives dans des œuvres d’une autre envergure (« La femme d’à-côté », « Le dernier métro », « La nuit américaine »…) Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Baisers volés conclut la trilogie de l'histoire d'Antoine Douanel, et on y retrouve toutes les qualités des films précédents : un jeune homme qui fait face à différentes situations de la vie quotidienne et essaie de grandir. C'est toujours aussi bien joué et les dialogues sont très bien écrits donc le film reste agréable à regarder, mais je ne sais pas, j'ai quand même trouvé Baisers Volés bien moins intéressant et touchant à suivre. Un peu dommage, mais ça reste un bon film.
Autant j’ai beaucoup apprécié « les 400 coups » autant cette deuxième partie de vie et mœurs d’Antoine Doinel m’a ennuyé même un peu agacé. Si le premier lançait formidablement la nouvelle vague celui ci est un peu un exemple des tares du genre . A savoir une manière de jouer théâtrale, des personnages autocentrés, une absence de rythme et la forte impression qu’on se noie dans du vide. Et puis j’ai eu du mal avec le personnage principal, j’avais été emballé par la partie enfance adolescence, son mal de vivre et son esprit de révolte. Le retrouver en jeune adulte geignard, faussement rêveur avec une pointe d’opportunisme m’a agacé et il est toujours difficile d’apprécier un film où le personnage principal est à ce point antipathique. Dans la carrière de François Truffaut il y a mieux même beaucoup mieux à découvrir.
4 546 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 8 juin 2021
Ce n'est pas l'adulte qui était sous-entendu ou promis par l'adolescent des 400 coups. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ce film. Je ne vois pas de différence entre ce film et les autres suites superficielles qui essaient d'en tirer profit. Je ne vois pas non plus d'art dedans et comment Truffaut a-t-il pu prendre son propre travail et le rendre si banal. Qu'est ce que cela signifiait pour lui s'il pouvait faire ça j'aurais préféré qu'il tue simplement Doinel pour sauver le personnage et le public. Maintenant il est scandaleusement moyen et incroyablement ennuyeux maintenant il n'est rien. Je déteste ce personnage de Antoine Doinel tous comme déteste Jean-Pierre Léaud et c'est mon droit absolu. Baisers volés est la pire suite de film que j'ai jamais vue de ma vie...
En 1968, soit près de dix ans après « Les quatre cents coups », le réalisateur François Truffaut remet en scène le personnage d’Antoine Doinel, toujours interprété par Jean-Pierre Léaud. Désormais jeune adulte, on suit ses pérégrinations professionnelles et sentimentales. Ce film possède quelques passages chargés de sensibilité et d’humour mais distillent beaucoup trop de scènes inintéressantes. En outre, on peut éprouver d’énormes difficultés avec l’interprétation théâtrale et empruntée de Jean-Pierre Léaud. Bref, un récit inégal néanmoins considéré comme culte par certains.
Troisième volet des aventures de Antoine Doinel c'est un jeune homme maintenant qu'on retrouve à la fin de son service militaire. Malgré quelques petits boulots qu'il aura du mal à garder c'est un Antoine Doinel perdu dans ses sentiments comme lors de l'épisode Antoine et Colette qu'on retrouve. J'ai beaucoup apprécié la rapide de rencontre entre Antoine et Colette dans la rue qui peut paraître anodine mais qui dégage quelque chose de fort.
Plutôt plaisant à suivre, Baisers Volés, a tout de même sacrément vieilli, principalement son protagoniste. Reste une certaine poésie et un toujours grand Micheal Lonsdale.
Netflix ayant élargi (un peu) son offre aux "classiques", saisis l'occasion de revoir "Baisers volés". Qui n'a pas pris une ride, même si les "pneus" , les télés gros machins en noir et blanc, ou les cabines téléphoniques ont disparu depuis pas mal de temps.... Voilà du léger, mais aussi du moral (au sens de "conte moral") qui ne vieillira pas..... Léaud est finalement moins imbuvable que dans mon souvenir, Seyrig toujours séduisante, et Claude Jade moins insignifiante qu'à première vue. Dialogué brillamment, de nombreuses figures pittoresques et attachantes qui passent (exceptionnelle "audition" de Tabard/Lonsdale par le patron du moment de Doinel, détective privé de père en fils), une mise en scène millimétrée : du très bon Truffaut. Qui laisse en tête la conclusion douce-amère selon laquelle la vie ne peut être vécue, pour la plupart d'entre nous, que dans la médiocrité. Tellement rassurante !....
Beaucoup d'humour dans cet opus, de la nostalgie aussi pour cette époque. Doinel est détective, il aime sa fiancée mais qui ne se soucie pas de lui. Le ton est badinage, L'interprétation du couple Léaud Claude Jade mais aussi de Ceccaldi est impeccable.
Troisième volet de la saga Antoine Doinel, «Baisers volés » dresse un portrait cohérent et (trop) large du jeune garçon des «Quatre cents coups ». Qu'il travaille en tant que veilleur de nuit, dans un magasin de chaussures ou en tant que détective privé, Doinel ne parvient pas à s'adapter professionnellement. Sur le plan sentimental, il est tout aussi inadapté, ne sachant que faire avec la belle Christine et encore moins avec les avances de Fabienne. L'inconstance et les imprécisions du personnage justifient pleinement le rythme heurté du film et ses nombreuses situations loufoques mais l'ensemble demeure inégal. Malgré l'interprétation de Léaud qui se situe dans le prolongement des premiers films de la saga - regard hébété, discours haché et comportement parfois incompréhensible caractérisent Doinel -, certains moments manquent de percussion, à cause d'une bizarrerie peu incarnée et inaboutie, à l'image d'une dernière scène décevante qui annihile platement le mystère créé autour d'un personnage secondaire. Le film aurait gagné à moins se disperser, à restreindre ses pistes afin de mieux cerner Antoine Doinel, de donner une image plus nette pour libérer une émotion plus ample.
Un film léger et egayant qui témoigne du style Truffaut. Une patte unique et fantaisiste. Antoine doinel sort de l'armée, dont il a été viré. Illuminé, romantique, éthéré, distrait, décalé, bref totalement inadapté au monde, dans lequel, ou plutôt à côté duquel il vit. Nous suivons ses peliigrinations professionnelles, il passe d'un petit travail à l'autre où il désespère ses patrons. Nous l'accompagnons dans ses amours comme éternel soupirant de la sage Claude Jade. Puis en tant que chevalier romantique de la glamour Delphine seyrig. Étonnant, surprenant, décalé. Unique. A savourer et déguster absolument. Avertissement toutefois : il faut apprécier le jeu de Jean-Pierre leaud. On adore ou...