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chrischambers86
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3,5
Publiée le 21 août 2024
L'amour et l'amitiè sont les seuls ripostes à l'angoisse par un metteur en scène comme fachè avec la civilisation! Changer d'endroit, changer d'air pour ne rien faire. "...à la campagne" (1994) est un film dèlicat comme on les aimait dans les annèes 90 qui, en dèpit des imprèvus, se rèvèle attachant à divers niveaux! Dans la première partie, Manuel Poirier instaure un climat « rohmerien » auquel le spectateur succombe assez rapidement! La cassure que reprèsente la seconde partie, d'ailleurs la plus aboutie, fait basculer l'oeuvre dans un domaine beaucoup plus mèlancolique! Actrice rare, Judith Henry est formidable, ce qui ne surprendra personne, mais c'est Benoit Règent, acteur parti bien trop tôt, qui nous touche et qui nous fait regretter que ce dernier n'ait pas plus largement exploitè son ètonnante palette! En rèsulte un très beau film sur la solitude qui trouve à travers la VOD son mode d'expression idèal! Musique de Charlèlie Couture avec un court extrait de « L'amour forain » par Pigalle (les connaisseurs apprècieront)...
Loin de la ville, à laquelle elle s'oppose par sa tranquillité, son bon air...et son ennui, la campagne, façon Manuel poirier, est un lieu de convalescence pour la plupart de ses personnages. Ils sont encore jeunes et ont quitté Paris pour on ne sait quelles raisons. A Brionne, ils forment une communauté, vivent de relations sentimentales inconstantes et quittent quelques fois leur refuge provincial pour une excursion dans la capitale. Plus particulièrement, Poirier filme le désarroi et l'attente de Benoît, personnages sans références biographiques ni beaucoup d'indices psychologiques. Mais, dans le genre mélancolie et neurasthénie, le cinéaste en fait un peu trop. Quelques figures pittoresques de la campagne apportent, vainement, un peu de rusticité à des péripéties soporifiques, à ces existences recluses par lesquelles Poirier illustre ostensiblement un mal-être profond. Sa mise en scène est affectée, douloureuse et alanguie pour mieux caractériser le désoeuvrement et le temps qui stagne. Peine perdue, les personnages propagent leur ennui, et leurs murmures affligés, en guise de dialogues, se perdent dans l'indifférence.
Un film un peu long mais sans prétention ou on redécouvre Benoit Régent, trop tôt disparu. L'histoire peut se résumer à une longue virée entre potes avec des bières et des nanas dans une campagne ou tout le monde court après ses chèvres ou ses vaches. C'est naturaliste, sensible, presque désuet mais plein de charme. C'est aussi un film sur la solitude. Dommage que Judith Henry sorte du film au bout d'une heure.
film vaporeux un brun déconcertant tout en demi-teinte avec le regretté benoit régent et la rare judith henry. ca parle de la camaraderie, de la difficulté de vivre, du manque, de la perte dans l'alcool. la marque de manuel poirier est présente