Avis sur Saint-François d'Assise

Le film retrace la vie de François, le fils d'une riche famille marchande d'Assise, qui deviendra l'un des Saints les plus populaires de son temps ... Pour son avant dernier film, Michael Curtiz signe avec " Francis de Assisi " une somptueuse épopée biblique, grâce à une mise en scène pleine de générosité et de maîtrise et à un excellent casting qui porte littéralement le film vers le haut. Dans le rôle principal, on retrouve un étonnant Bradford Dillman qui arrive avec une grande facilité à rendre attachant son personnage qui est particulièrement courageux et combattant. A ses côtés, on retrouve notamment une bien émouvante Dolores Hart dans le rôle d'une femme qui fera pas mal de sacrifice pour suivre François dans sa quête, le très charismatique Stuart Whitman à travers son personnage du Comte Paolo de Vadria ou encore un certain Pedro Armendariz qui appraît quelques minutes dans celui du Sultan. En plus, artistiquement, cette oeuvre est une totale réussite, et ce que ce soit au niveau des décors, costumes ou encore de la magnifique photographie qui nous offre des plans de toute beautée. Il s'agit donc d'un long métrage qui ne manque pas de charme, d'interêt et de qualités, ce qui fait que l'ensemble mériterait de faire partie des pièces maîtresses de son auteur. Un grand film que je conseil vivement à tous.

Ah, les images d'Epinal hollywoodiennes comme si vous y ètiez! Dans cet avant dernier film de Michael Curtiz qui se base ici sur une nouvelle de Louis de Wohl! Le François d'Assise selon le rèalisateur du lègendaire "Casablanca" devient un beau jeune homme amoureux transi de Claire (Dolores Hart, bien plus jolie en blonde qu'en brune) et jalousè par un vilain chevalier interprètè par Stuart Whitman! François agit en fils de noble et non en fils de marchand! Plus noble que la noblesse même, cherchant la paix, il lui sera dit ce qu'il doit faire! Et à quoi il est appelè! Venez donc lui donnez des pierres pour reconstruire la maison de Dieu! Et que la foi vaincra, viens m'aider à bâtir une maison de Dieu (avec une poignèe de rêveurs) qui ne rencontre que de beaux jours ensoleillès, avec les oiseaux qui chantent! Car si Dieu avait voulu que François rèpande le sang avec une èpèe et une belle armure, il lui aurait fait savoir! Si vous voulez être parfait, alors allez vendre ce que vous possèdez et allez donner l'argent aux pauvres! Et puis suivez le! Ne prenez rien pour votre voyage! Ni bâton ni besace ni pain ni argent [...] Costumes d'èpoque prestigieux , Color by de Luxe et Cinemascope oblige s'ajoutent à ce produit très propret de la Twentieth Century Fox! Que nous sommes loin de l'inoubliable et lumineux "Francesco, giullare di Dio" de Rossellini qui prêchait l'humilitè et la pauvretè absolue! De là à dire que nous sommes en prèsence d'une grande oeuvre de Curtiz ? il ne faut pas exagèrer...

Une figure biblique majeure racontée ici avec humilité et douceur. Un très beau film qui explique bien le cheminement de François d'Assise: la quête de la pauvreté.
Une superbe reconstitution pour un décor cette fois très dépouillé et un acteur très à l'aise dans son rôle. Un bon moment de cinéma. Ce n'est évidemment pas du divertissement mais c'est très bien fait.

Film d’obédience religieuse « Saint François d’Assise » est l’un des tout derniers films du réalisateur de « Casablanca » qui décède en 1962. Cela ne l’empêche pas de réussir cette biographie de saint qui ressemble à une commande de studio, mais qu’il transforme, dans un dernier élan, en film assez personnel. Au 13ème siècle, dans la ville d’Assise en Ombrie, un jeune homme s’engage pour reconquérir la Sicile. Très vite, il désertera après avoir entendu l’appel de Dieu et fondera, après avoir demandé l’autorisation au pape, l’ordre des Franciscains, adaptant les Evangiles à la lettre et renonçant à toute forme de richesse ou de propriété… Bien interprété par des acteurs disparus des mémoires aujourd’hui, « Saint François d’Assise » brille par son utilisation du Cinémascope et du Technicolor en plein essor au début des 60’s. Au lieu d’être pieu et moribond, le film de Curtiz en ressort avec une touche pop et acidulée qui en fait encore aujourd’hui une œuvre tout à fait regardable et recommandable et non une simple curiosité pour cinéphile. Même si Curtiz n’est plus alors au sommet de son génie, « Saint-François d’Assise » est un film de fin de carrière plus qu’honnête.

Un film surprenant, l'avant dernier de Michael Curtiz qui a alors 74 ans. Le titre anglais est Francis of Assisi et ne porte pas la mention de saint et ce n'est vraiment pas un film catholique. On voit pertinemment dans le film que cette figure de la charité était en marge sauf rares exceptions de la hiérarchie catholique, de la religion officielle qui est incrustée dans le monde occidental de cette époque et le contrôle ou cherche à le contrôler. Cet aspect est bien démontré et juste. Ce sont des idées tellement précises au niveau de la spiritualité et de la réalité historique qu'il n'est pas surprenant que même à son époque ce film a été non reçu, marginalisé. Mais un chrétien ou quiconque a un véritable appel de Dieu, car c'est ce dont il est question, s'y retrouvera complètement. Ce film est surprenant et transcende les époques, comme un acte rédempteur de son réalisateur ? possible.