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Bicheyrejp
12 abonnés
178 critiques
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3,0
Publiée le 23 avril 2021
Un film qui est ringard mais sympathique et l'obstination de cet inspecteur semble bien irréaliste, mais on se laisse prendre par l'histoire et le charme de l'histoire filmée en noir et blanc ce qui donne une touche de nostalgie.
Un très beau film , peu connu et diffusé à juste titre sur Arte. Un policier , sobre , élégant , filmé en noir et blanc, à mi-chemin entre le " Corbeau" de Clouzot et un un polar Melvillien. Cela commence comme une chasse aux sorcières d'un pauvre " Boudu " sorti du bois , magnifiquement interprété par Michel Simon, comme d'habitude , aussi émouvant que dans "le vieil homme et l'enfant ". Et puis ensuite une enquête par un policier qui devait partir en retraite mais qui reste pour mener seul son enquête, ne croyant pas à la culpabilité du Boudu.. Très astucieux ; malin , beaucoup de prise de risque . Ce film aborde indirectement le thème de la culpabilité, de la rédemption, de l'éthique , car l'inspecteur emploi des moyens "border line " pour traquer le tueur en série, dont l'utilisation d’une fillette comme "chèvre". Le casting principalement suisse et allemand est excellent L'image très soignée, du Noir et Blanc comme on l'adore. De la sobriété et une intrigue rondement menée, avec un finish excellent . Une belle pépite sortie de son écrin par Arte. merci.
Ladislao Vajda est un réalisateur cosmopolite né en 1906 à Budapest qui travaillera en Espagne, en Allemagne en Italie et au Portugal pour une soixantaine de films qui ne sont pas passés à la postérité. « Ca s’est passé en plein jour », film policier plutôt bancal montre en effet les évidentes faiblesses de Ladislao Vajda qui à partir d’un bon sujet écrit par ses soins avec l’aide du romancier suisse Friedrich Dürrenmatt, parvient à faire un film banal et prévisible. Le casting plutôt convaincant avec le grand Michel Simon dans un rôle plutôt court, le très célèbre acteur allemand Heinz Rühman et Gert Fröbe, le futur méchant de « Goldfinger », laissait espérer un film répondant sans coup férir à son cahier des charges. Le début plutôt prometteur avec Michel Simon, colporteur bourru devenu l’assassin tout désigné après qu’il a découvert le corps d’une fillette dans le champ d’une petite bourgade du canton de Zurich, est vite rattrapé par les invraisemblances qui s’accumulent une fois que l’inspecteur Matthaï (Heinz Rühman) spoiler: au bord de la retraite renonce à une promotion inespérée au Moyen Orient pour piéger le tueur après que le colporteur qu’il n’a pas sur protéger se soit suicidé en prison . Toute l’intrigue cousue d’un épais fil blanc est ensuite très difficile à défendre par des acteurs qui font pourtant leur possible dont Gert Fröbe qui a dû forcément penser àspoiler: Peter Lorre dans « M le maudit » (Fritz Lang en 1931) en interprétant ce tueur de petites filles, timoré . Ladislao Vjada qui était alors un réalisateur expérimenté n’a vraiment aucune excuse à faire valoir pour se rater ainsi dans les grandes largeurs. Dommage.
Le film flirte sur la hantise du «M le maudit » et bien que le roman s’en inspire pas, nous renvoie avec M. Simon au terrible « Panique ». Néanmoins, le film qui met vraiment longtemps à démarrer, gagne en intensité dans sa seconde partie: celle où le tueur apparaît en voiture. Le piège qui va se retourner contre lui exploite des méthodes certes contestables (prendre la petite fille comme appât) mais l’époque était différente......