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Audrey L
639 abonnés
2 580 critiques
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3,0
Publiée le 17 mars 2017
Considéré par beaucoup de cinéphiles comme le premier cross-over (rassemblement de figures connues en tant que personnages de films indépendants) de l'histoire du cinéma, La Maison de Frankesntein reste quand même en-dessous de ces fameux films indépendants. Le scénario, pour rassembler tout ce beau monde (Le Bossu, Dracula, Le Loup-Garou, Igor qui s'appelle ici Daniel et le professeur qui n'est pas de la famille Frankenstein mais une connaissance des travaux de ce dernier, qui se renomme ensuite Lampini... on en perdrait son latin) est assez bancal et opportuniste. Quitte à être incohérent, on fait se rencontrer des protagonistes pour en avoir le plus à l'écran (par exemple, aucune explication n'est donné au squelette de Dracula, qui normalement s'est volatilisé avec Bela Lugosi dans les précédents films...). Enfin bon, on est quand même bien content de retrouver Boris Karloff en professeur cette fois-ci, et Lon Chaney Jr qui reste toujours aussi touchant dans le rôle de cet homme maudit qui aime une femme mais est dangereux pour elle. Un peu ronflant sur la fin car la surprise n'opère plus, le film n'en est pas moins agréable à regarder, et reste un grand classique.
Après le décevant "Spectre de Frankenstein", Universal continue sur sa lancée et décide de faire fort pour "La Maison de Frankenstein". Outre la Créature de Frankenstein (finalement peu présente), on croise dans le film un savant fou, un serviteur bossu (appelé Daniel et non Igor !), le loup-garou Lawrence Talbot (incarné par Lon Chaney Jr. et déjà vu dans "Le loup-garou" en 1941) et le comte Dracula (ici incarné par John Carradine). Le film nous fait suivre le docteur Niemann dans son périple pour retrouver les notes du docteur Frankenstein et redonner vie à sa créature. Mélange de monstres aussi bien que d'acteurs (Boris Karloff, interprète de la Créature de Frankenstein dans les films de James Whale incarne ici le savant fou tandis que Glenn Strange se fond sous le maquillage de la Créature et que Lon Chaney Jr., interprète de la Créature dans le film précédant retrouve son rôle de Lawrence Talbot), le film s'avère être un petit régal pour tout amateur du genre, faisant preuve d'intelligence dans sa caractérisation des personnages, allant au-delà des clichés. Même s'il ne dure qu'une heure et qu'il en résulte une certaine sensation de rapidité dans l'enchaînement des rebondissements, le fait est que "La Maison de Frankenstein" est un film horrifique plein de bonnes idées qui voit avec plaisir.
De bonnes idées parsèment ce film des studios Universal de la grande époque; le récit s'exilant loin de la torpeur des mythes gothics trop instruits et en réunissant quelques uns dans un lieu relativement exigue, ceci évitant la fadeur prolongée d'une histoire uniquement narrative et donnant par ailleurs un style plutôt ludique au tout; séduisant.
Quelle curieuse idée de réunir le comte Dracula,le Loup-garou,la créature de Frankenstein et Boris karloff dans un film aussi court.C'était dans ces conditions mission impossible,il y a trop de choses à raconter et pourtant c'est vraiment bien.Cette réussite est relative par rapport aux premiers films qui traitaient séparément les sujets,je préfère les Whale,Browning et Waggner.Le mérite de cette œuvre est de clore la saga de ces 3 affreux, du moins tels que le public les voyaient jusqu'en 1944.Ils réapparaitront dans les années 50 et ne sont pas prêts de disparaitre sous des aspects visuellement différents,en couleur évidemment.La fin est extraordinairement précipitée mais fort belle car dès que la créature reprend vie les plans cinématographiques montent d'un cran...Aujourd'hui les américains la feraient durer 30 minutes.Je tiens à signaler que logiquement tous les personnages principaux disparaissent ce qui est quand même une rareté.
Autant le Fantome de Frankenstein n'était qu'un bien pâle film d'horreur, autant cette maison de Frankenstein s'avère tout à fait honorable. Pas un grand film, certes, mais Erle C. Kenton, auteur des deux films d'ailleurs, s'avère nettement plus inspiré dans la mise en scène et surtout plus inventif, trouvant notamment l'excellente idée de réunir les grandes créatures de l'universal. Evidemment, l'ensemble est un peu fauché mais cela à un petit charme, avec notamment un jeu d'ombres et de mumières parfois intéressant. Les acteurs sont tous excellents, notamment Boris Karloff qui campe un savoureux et inquiétant docteur. A noter la curieuse mais plutot intéressante interprétation de John Carradine en Dracula. Une curiosité.