Redécouverte (?) d'un réalisateur indien des années 60 et 70, inspiré par Bresson et sans doute Paradjanov. Pas exactement mes préférés... Donc, il convient de s'esbaudir devant un film lent, figé, languissant, doublé pour le son, mal doublé... Je sais que je frôle l'exclusion. Mais j'ai du mal à trouver des qualités à ce film quasiment amateur, sans vie, sans passion. On me dit que le scénario (invraisemblable!) est tiré d'un conte traditionnel d'une province de l'Inde. Donc acte. Cela suffit-il à excuser une image moche, des dialogues pauvres, des plans inutiles? Une voix off monocorde omniprésente n'arrange rien. Bref, je me suis ennuyé. L'actrice principale est très belle. Son destin de femme incomprise et soumise, seul intérêt du film, est pathétique et semble condamner une société arriérée, dominée par les hommes. Peut-être une re-découverte, mais était-elle indispensable?
Des quatre films de Mani Kaul récemment exhumés, "Duvidha" est certainement le plus accompli. Plein de soleil et de couleurs chaudes, ce livre d'images bénéficie de l'habileté de conteur du cinéaste et du parti pris de filmer parfois les visages en très gros plan. La musique et les chants, magnifiques, aident également à créer une ambiance onirique, qui emmène le spectateur dans une époque indéterminée et dans un monde totalement exotique. A la beauté de l'épouse répond l'audace de l'esprit, prêt à tout pour gagner le coeur de la belle. Avec une économie de plans remarquable, le réalisateur fait basculer le récit dans l'univers des mille et une nuits, pour le plus grand bonheur de ceux qui ont gardé une âme d'enfant.
Un film indien des années 70 de la part de l un des plus célèbres réalisateurs de ce pays mani kaul. On est loin des films d aujourd'hui que l on appele Bollywood. Un film étrange, poétique et beau qui reflète bien l imaginaire hindou avec une dose de métaphysique, de fantastique. Le film est tiré d un conte indien où un commerçant indien fraîchement marié doit délaisser son épouse pour aller dans la grande ville faire du commerce pour s enrichir il doit y rester 5 ans, lors de son départ un esprit va prendre l apparence du marchand pour vivre avec cette femme. Un film assez contemplatif, avec une majorité de plan fixes qui peut rebuter sur la forme mais qui nous intrigue dans le fond.
Ce film est un paradoxe! Le réalisateur a épuré ce film au point que moins que ça il n'y a plus rien et en même temps, ce film est d'une richesse narrative quant à ce que les images nous offres! Ouah! Une autre paradoxe, l'immense majorité des plans sont fixes mais nos yeux sont toujours en mouvement, le réalisateur ebranle notre perception. J'ai l'imoression que le réalisateur à pris un compte, l'a story boardé tel quel et qu'il a retiré les trois quarts de la narration pour la transposer en images. J'ai rarement vu un film d'une telle richesse, merci le cinéma Utopia de m'avoir permis de voir un tel ovni cinématographique,