Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Chevtchenko2
43 abonnés
1 226 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 22 octobre 2011
Difficile de juger une film vieux de plus de 70 ans, c'est à dire une autre époque, un autre cinéma. Un cinéma composé presque exclusivement de dialogues (chose rare à notre époque). Si certains de ces dialogues sont savoureux, d'autres laissent perplexes et inspirent plus l'ennui qu'autre chose. Car, il faut l'avouer, ce film aurait gagner avec plusieurs dizaines de minutes en moins...Au final, ce film est plus que moyen et souffre de nombreux défauts mais son age avancé mérite notre indulgence.
Comment ne pas tomber sous le charme de Fernandel avec un tel film ? La Fille du puisatier (1940) est une comédie dramatique passionnante qui durant près de 140 minutes nous tient en haleine au coeur de cette histoire à la fois tendre et bon enfant (le flot de bons sentiments risque sans doute d'en déranger certains). Mais la façon dont le film est construit ne nous empêche en aucun cas de tomber sous le charme de ce superbe film, remarquablement filmé en noir & blanc et restituant des paysages de Provence comme on en a rarement vus. Le script est certes simpliste mais ce qui en découle, ce sont de magnifiques dialogues entre Fernandel, Raimu, Josette Day, Line Noro & Fernand Charpin. Des échanges tout simplement magiques à entendre, 70 ans nous sépare de ce film et on prend toujours le même plaisir à le voir et à le revoir, gardant en mémoire un Fernandel toujours aussi joyeux (au volant de son automobile !!), un vrai régal !
Que peut-on refuser à un Fernandel aussi attendrissant? Certainement pas de réunir les amoureux. Ni un sourire nostalgique à la vue de ce film antique et champêtre où l'on reconnaît avec joie la marque de Pagnol. Pour un peu, on prendrait l'accent du midi.
Magnifique de A à Z! 10 étoiles! L'histoire, les acteurs dont la merveilleuse interprétation de Raimu, la réalisation, les répliques, on a même en prime un aperçu de la vie et des moeurs de l'époque. A part le fils Mazel qui ne se prend pas pour une merde, ce film est merveilleux.
Un film que l'on estampille à tort du sceau infamant du pétainisme. Il faut se souvenir tout de même qu'en 1940 (le film sortant au mois de décembre), la plupart des Français sont maréchalistes, y compris les résistants comme Henri Frenay. Ils éprouvent de l'estime pour le vainqueur de Verdun. Donc rien d'étonnant à ce que le discours de Pétain soit diffusé en intégralité. Quant au film lui-même, il est assez agréable à regarder. Faut dire que, voir évoluer Fernandel et Raimu, deux monstres sacrés du cinéma français, c'est assez excitant. Et certaines répliques sont bien ciselées. Mais la durée est trop grande, le film aurait gagné à rester au format d'1h30. L'histoire est bien simplette, elle manque de relief. Enfin et surtout, l'espèce de déferlante de bons sentiments à laquelle on assiste à la fin peut écœurer. Tout s'arrange, tout le monde devient beau et gentil, c'en est presque risible. C'est bien dommage, car j'avais trouvé l'analyse des sentiments et des réactions humaines très juste jusque-là.
avoir dans le même film Raimu,Fernandel et l'exceptionnel Charpin injustement méconnu fait que ce film ne peut être que grandiose et il l'est. le duel amoretti et mazel donne une ampleur encore plus forte. un véritable chef d'oeuvre qui vous marque à jamais.
Avec la sortie cette semaine de « La fille d’Ugolin » réalisé par Daniel Auteuil, il est intéressant de revoir l’original. On peu comprendre que la France sinistrée de l’année 1940 ait fait un triomphe à ce gentil mélodrame plein de bons sentiments. Mais on peut également trouver le cinéma pépère de Pagnol assez ennuyeux. Quant au numéro d’acteur de Raimu, il est vite fatiguant.
Des scènes un peu longues parfois, mais vraiment, film dégageant une émotion que l'on a du mal à retrouver dans les films d'aujourd'hui. Associé au charme du noir et blanc ( évidemment, il faut aimer ^^) personnellement, j'ai vraiment adoré
Une merveille du cinéma celui ou celle qui critique ce film n a rien compris au cinéma si le cinema. Français est ce qu' il est aujourd'hui il le doit à ce genre de films.
Tous les ingrédients de Pagnol sont dans ce film... Drame social parsemé d'une fraicheur toute provençale et d'un humour du terroir parfaitement écrit. Le charme opère à chaque minute notamment grâce au casting tout "pagnolien", des habitué de la première heure qui retransmettent à la perfection l'univers de Pagnol. Fernandel est touchant et prend une dimension qui ajoute un atout indéniable à cette adaptation. Un très beau film à voir et à revoir.
Les histoires de Pagnol se ressemblent toutes et celle-ci s'inspire beaucoup de la trilogie "Marius" ou de "La femme du boulanger" et "La fille du puisatier" est révélateur du cinéma de l'auteur. Ses films sont d'une simplicité totale, ce qui en fait sa marque de fabrique et ne reposent finalement QUE sur la performance des acteurs et les merveilleux dialogues que le cinéaste-écrivain leur écrit. "La fille du puisatier" marque la fin de la grande époque de Pagnol cinéaste. Le tournage commença avec le début de la deuxième guerre mondiale puis s'interrompit avec la débacle française avant de reprendre après réécriture et adaptation des derniers évènements (le scripte original misait sur une victoire rapide de la France). Avec la guerre Pagnol vendit ses studios à la Gaumont et retourna vers l'écriture. Enfin le film est la seule rencontre entre les trois monstres de la Provence: Pagnol - Raimu - Fernandel: le résultat est monumental.
Ce n'est pas le meilleur film de Pagnol. Beaucoup de ressemblances avec la trilogie Marius/Fanny/César. On y appréciera cependant la performance de Fernandel ainsi que son personnage. On peut également reprocher le propagandisme flagrant de ce film (tourné en 1940) en faveur de Pétain et de ce qui constituera plus tard les thèses centrales de son idéologie, honneur, famille, patrie. Il y a d'une part la retransmission du message du Maréchal Pétain à son arrivée au pouvoir. Mais aussi, et surtout, les messages déclarés par les personnages Patricia Amoretti et Jacques Mazel, qui expliquent le rôle à tenir par les parents et les grands parents au sein de la famille pour la grandeur du pays. Au final, il en reste un arrière-gout un peu aigre en se demandant ce que Pagnol a réellement voulu faire avec ce film. Etait-ce un film sur commande ou une volonté d'appuyer le pouvoir?
Ca c'est du cinéma, du grand cinéma français, un film qui ressemble vraiment à de la joie de vivre, à du bonheur, à de la bonne humeur en boîte ; on passe un moment merveilleux à écouter fernandel, raimu et tous les autres nous chanter leur provençal et nous enchanter de leur histoire. Alors, forcément le film est en noir et blanc, il date de 60 ans et le sujet paraît démodé, mais au contraire, la couleur est bien vive quand on voit fernandel dans la nouvelle automobile ou raimu tenant son petit amoretti dans les bras. Quant à son époque, elle ne lui apporte qu'un interêt historique de plus et le sujet est immortel : quelle plus belle pérennité peut-il exister pour une histoire que celle d'une oeuvre sur le partage de l'amour, car, finalement, c'est cela le sujet du film. Quoi qu'il en soit, si un jour vous avez l'occasion de regardez ce film ou tout autre film de Pagnol, précipitez vous et ne vous occupez de rien d'autre, vous passerez un tellement bon moment.