Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Romain Z
13 abonnés
246 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 18 février 2024
Bien que souffrant de certaines longueurs et d’un scénario un peu trop démonstratif, revoir le Schpountz aujourd’hui demeure un plaisir de cinéma qui une fois n’est pas coutume chez Pagnol ne réside pas dans sa qualité d’écriture mais ce jeu de mise en abyme , de confusion assez subtil autour du comédien Fernandel et de son personnage à propos duquel on ne sait jamais trop si l’on rit avec l’équipe du film de son ridicule un peu pathétique , ou parce qu’il est réellement drôle et finalement talentueux. Le scénario quant à lui tranchera, peut être un peu trop facilement pour la seconde hypothèse peut être pour tenter de venir compenser la pente peu glorieuse d’un mépris de classe , celle des rêves de grandeur et de lumière des petits et des obscurs.
Film ambitieux et logorrhique à la fois critique du monde du cinéma (caricature des égos, des homos...) et défenseur de la comédie - trop souvent assimilée à de la pitrerie. La mise en scène est brouillonne et la direction d’acteurs critiquable : les bons en font un peu trop (sauf dans l’excellent duo du « Pauvre couillon »), les moins bons (Orane, le frère) aussi. L’idée d’« association conjugale » est amusante mais était-il nécessaire de préciser l’invraisemblable virginité de la demoiselle, et la fin paraît trop consensuelle pour des parents qui ne se sont nullement inquiétés de ce que le schpountz faisait à Paris.
Un des meilleurs Fernandel que j'ai vu: je n'ai jamais autant rit en regardant un de ses films. L'histoire est simple, c'est pratiquement celle de Fernandel: un homme essaie de devenir acteur sauf que c'est Le Schpountz. Le métier d'acteur est bien décrit et quand même un peu critiqué grâce au talent de Fernandel et à celui de Fernand Charpin que je découvre.
J’ai vu ce film dans ma jeunesse, dans les années 60/70 et je n’avais pas accroché, trop jeune…. Ce n’était pas le Fernandel que j’attendais. Et voilà que curiosité, 50 ans plus tard, je me dis qu’il faut que je le revoie avec un oeil…. vieux ! Et là, je découvre la profondeur des dialogues de Pagnol, le message transmis, très sarcastique et dénonçant (déjà) une certaine faune. Bien sûr, il a vieilli, il est parfois maladroit et limite mal joué mais ça reste un beau film, à la fois tendre et aigre. Fernandel y trouve un rôle qui lui sied comme un gant, presque autobiographique, si on y réfléchit. Même Orane Demazis y est parfois juste ! Charpin est excellent et les deux heures auront finalement passé très vite. Je me suis rendu compte que je ne me souvenais que du début et de la fameuse tirade, et c’est une erreur que de justement trop s’arrêter sur cette dernière pour juger un film bien plus profond dans son message.