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Un visiteur
3,5
Publiée le 16 décembre 2011
Je viens de découvrir ce film a la télévision, c'est une une belle surprise, une comedie sur la socièté moderne des années 60, un peu dans le style des films de JacquesTATI. A voir!
Malgré son aspect « film à sketchs » le plaçant un petit cran en-dessous de ses précédents films, « Tant qu'on a la santé » porte une fois de plus indéniablement la patte de son auteur, et c'est un plaisir. Pointant du doigt avec habileté et malice les travers de son époque, Pierre Etaix livre une fois de plus une œuvre étonnante, souvent drôle et bien rythmée, au burlesque du meilleur goût et dont les trois histoires (pourtant très différentes) s'avèrent en définitive de qualité assez égale, avec pour ma part une légère préférence pour cette histoire de vampire franchement réjouissante. Bref, un réalisateur qui fait avec talent et passion le cinéma qu'il aime : cela en déconcertera quelques-uns, mais il serait pourtant dommage de passer à côté d'un auteur aussi empreint de poésie que de loufoque. Une réussite, la troisième de rang : merci, M. Etaix.
En moins d'1h20 Pierre Etaix nous raconte 4 sketches dont le dernier (à la campagne) est incontestablement le plus marrant (le paysan qui "danse" m'a fait marrer), il y a aussi la scène du restaurant qui est très amusant. Il se moque aussi de la publicité, un film fort sympathique qui représente bien aussi l'ambiance de la France à cette époque.
Le 3ème film d'Etaix est en fait un recueil de 4 courts-métrages, de qualité inégale, mais tous intéressants. "Insomnie" est un peu particulier, et présente assez peu de gags, mais il est en revanche très intéressant au niveau de la mise en scène et de l'éclairage, qu'on pourrait presque qualifier d'expressionniste. "Le Cinématographe" est lui-même divisé en deux parties : la première montre Etaix essayer tant bien que mal de trouver une place dans une salle de cinéma, et fait plus sourire que rire ; la deuxième est en revanche une savoureuse satire de la publicité de l'époque, où Etaix arrive, une fois n'est pas coutume, à faire rire autant par les images que par les mots. "Tant qu'on a la santé" peut paraître un peu décousu (l'influence de Tati se fait plus sentir), mais présente un bon paquet de gags burlesques, et se caractérise par son ambiance sonore insupportablement parisienne, très réussie. "Nous n'irons pas au bois" renoue avec un humour typiquement burlesque, avec une cascade de gags mettant en scène un chasseur (Etaix), un paysan et un couple de petits bourgeois : l'ensemble de ce dernier acte (Etaix ne veut pas parler de sketchs) est réussi, et très drôle. Chaque acte est plus réussi que le précédent, et Etaix nous laisse donc une sur très bonne impression, avec ce qui est probablement son meilleur film.
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4,0
Publiée le 11 août 2013
Un règal! Curieusement dècoupè en segments indèpendants les uns des autres, "Tant qu'on a la santè" est un petit bijou du burlesque, le meilleur de Pierre Etaix avec son "Yoyo" dont l'ambition ici est de faire uniquement rire! Oublions le premier sketch qui raconte le calvaire d'un insomniaque avec quelques idèes de mise en scène pour se concentrer rapidement sur ses autres sketchs qui nous offrent de grands moments de burlesques! De l'imagination en effervescence dans "Le Cinèmatographe" avec ce spectateur de cinèma qui ne trouve sa place qu'à la fin de la projection! Tout l'humour de Pierre Etaix se trouve dans le dernier sketch, ètourdissant de maîtrise et de gags en tout genre! Ce court est superbement ètalonnè dans des teintes vertes et jaunes! Un chasseur maladroit, un couple qui vient picniquer là où il ne fallait pas, un paysan transformè en danseur d'un jour au contact d'un barbelè sous tension! Le gènie d'Etaix est dans ce sketch qui a sa place avec les meilleurs films de Keaton et Chaplin...
Le premier sketch est bien trop potache. Les 2e et 3e sketches sont très bien faits. Le 4e est certes intéressant mais ne parvient pas à transformer l'essai ; on attend quelque chose qui ne vient pas.
4 Sketches, 4 critiques. I- Insomnie : sketche un peu trop répétitif sur les pensées d'un homme en train de lire un bouquin de vampires. Un aspect inventif à signaler tout de même avec un plan de caméra subjectif où on voit l'objectif s'ouvrir et se fermer pour signaler que l'homme a les paupières qui se ferment de fatigue. II- La longue scène dans le cinéma est assez drôle mais c'est surtout dans la deuxième partie où Pierre Etaix fait une satire caustique et prémonitoire du matracage publicitaire qu'il excelle. III- Satire des "commodités" de la vie parisienne sur fond d'embouteillages et de bruits de travaux. Comme Tati, Etaix laisse souvent la place à d'autres personnages notamment un médécin et un pharmacien encore plus malades que leurs clients. IV- Séquence amusante qui est un croisement entre l'humour d'observation de Tati et celui vachard de Chaplin où Etaix joue un chasseur du dimanche qui s'il ne va pas faire de mal heureusement à du gibier va perturber la vie d'un couple venu tranquillement pique-niquer et d'un agriculteur qui pose une barrière de barbelé et les mettre involontairement les uns contre les autres sans en apercevoir le moins du monde.
Irrésistible. Un ensemble de scénettes qui joue sur plusieurs registres : la parodie, la satire (celle de la publicité est géniale), le burlesque pur, proche des meilleurs bandes dessinées comiques de la même époque. C’est non seulement drôle mais aussi excellemment réalisé, dans la mise en scène, la photographie… ainsi la parodie de films de vampires a une qualité visuelle digne des films d’épouvante les plus soignés. A ne pas manquer.
Moi qui aime l'humour de grande qualité -comme le mien- j'ai été absolument subjugué par cette formidable bobine qui m'a été donné de voir au TNB de Rennes. Très bon travail de restauration.