Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 29 août 2010
Un film de gangster dont on se passerait bien, étant trop banal de par son scénario et sa réalisation. Les acteurs principaux sont très bons mais pas assez pour revoir à la hausse la qualité globale du film. A ne voir que pour le duo Nicholson/Turner.
Très bon film au casting exemplaire! Une mise en scène très bien maitrisée de la part d'un John Huston en grande forme! dommage que la fin soit baclée... et trop vite expédiée!
La fin m'a beaucoup plu,Jack Nicholson a été très présent et bon.Le très vieux Prizzi et sa famille sont plaisant mais le film n'est peut-être parfois pas assez dynamique.
Revoir une deuxième fois ce film près de 40 ans après sa sortie est un ravissement. John Huston – réalisateur qui en près de 50 ans de carrière a dirigé les plus grands de Humphrey Bogart à Michael Caine en passant par Clark Gable, Lauren Bacall, Marilyn Monroe, Sean Connery, Orson Welles, Gregory Peck, Robert Mitchum ou Charles Bronson - savait poser un cadre et filmer des scènes mémorables grâce à une direction d’acteurs hors pair : d’un simple regard, d’un soupir ou d’un geste de croix tout est dit. Je me suis d’ailleurs amusé, après le visionnage, à revoir une scène de 30 secondes en boucle et c’est vraiment incroyable cet enchaînement de perfection à tous les niveaux : cadrage, dialogues, jeux d’acteurs. Le casting est parfait, des premiers aux tout petits rôles. Aussi, que vous n’ayez jamais vu « Mr. et Mrs. Smith » (2005) ou que vous l’ayez déjà vu, il faut absolument que vous (re-)voyez « L’Honneur des Prizzi » pour encore plus le savourer et comprendre ainsi la différence entre une œuvre d’auteur et un produit de studio.
John Huston était un iconoclaste irrévérencieux et l’âge n’avait rien changé à l’affaire. Pour son avant dernier film avant de rejoindre trois ans plus tard Boggie (Humphrey Bogart) et son père Walter aux paradis des buveurs, le réalisateur du « Faucon maltais » (1941) et de « Quand la ville dort » (1950) revenait au film noir pour donner sa propre vision de l’univers de la mafia italienne en réponse au « Parrain » de Francis Ford Coppola. Là où l'enfant terrible du Nouvel Hollywood lui-même d'origine italienne donnait une dimension tragique quasi mystique aux mœurs barbares de ces petites frappes à la recherche permanente de respectabilité trahie par leur goût irrépressible du chic grandiloquent, Huston l'irlandais désenchanté moquera le ridicule de leur soi disant code d'honneur, prétexte fallacieux à beaucoup de leurs exactions criminelles. Quoi de mieux pour rire jaune de tout cet apparat qu'un Jack Nicholson en tueur à gages aux lèvres exagérément lippues opposé à une Kathleen Turner, Diane chasseresse vénéneuse dans un duel à mort qui va permettre à Huston de démontrer que derrière cet ordonnancement de façade tout le monde est prêt à trahir tout le monde. Le grand Jack reprend une partie des mimiques de Jack Torrence l'écrivain paranoïaque du "Shining" de Stanley Kubrick pour notre plus grand plaisir. Un Kubrick à qui Huston rend clairement hommage en copiant sur un mode adagio les rapines sanglantes d'Alex (Malcom McDowell) et de sa bande dans "Orange mécanique" lors de l'exécution des basses oeuvres de Charley Partanna (Jack Nicholson) . Huston s'amuse et nous avec de ce pied de nez à la nouvelle génération d'Hollywood à qui il reproche sans doute de se prendre un peu trop au sérieux. A près de quatre vingt ans, le vieux routier a formidablement défendu l'honneur de ses compagnons d'armes que furent les Ford, Preminger, Hawks ou Wilder pour la plupart condamnés à l'inaction à la fin de leur carrière. Sidney Lumet adoptera la même démarche en 2007 avec le formidable "7h58 ce samedi là". Vous n'avez pas encore vu "L"honneur des Prizzi" ? Procurez-vous vite le DVD.
Peut-être un peu lent, un peu bavard, sans enjeu véritable (sauf à la fin bien sûr). On passe néanmoins un bon moment à la vision de ce film de gangsters à la limite de la parodie remarquablement interprété par John Nicholson et Kathleen Turner, avec des personnages haut en couleurs (Angélica Huston y est surprenante, quant à William Hickey dans le rôle de Don Corrado Prizzi, il est inoubliable.
13 668 abonnés
12 406 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 3 novembre 2020
Première rencontre au cinèma entre Jack Nicholson et Kathleen Turner, sensationnelle sur bien des plans! Premier regard dans une èglise orthodoxe pour la cèlèbration d'un mariage de famille! Un regard qui en dit long, une danse, un rencard, un coup de foudre instantanè...et un mariage express! Le problème, c'est que ce sont deux tueurs qui s'aiment! Un tueur sicilien et une spècialiste des contrats polonaise, ce n'est pas commun! Et pourtant c'est ce qu'on appelle l'amour [...] John Huston tourne en ridicule les traditions de la mafia italo-amèricaine, scandèes par la musique de Beethoven! Des longueurs avec les vieux mafiosos (William Hickey et consorts) mais une histoire qui fonctionne grâce à un trio remarquable de comèdiens : Nicholson, Turner...et Angelica Huston, oscarisèe! L'honneur, y a belle lurette que Maerose Prizzi n'en a plu! On vire même à la comèdie à mi-chemin! Plutôt surprenant de la part du rèalisateur de "Wise Blood" qui signait là son avant dernier film...
Vu en salle à l'époque de sa sortie, j'en gardais un bon souvenir, mais il faut reconnaître avec le recul que le film a plutôt mal vieilli. Il manque terriblement de rythme, de ressorts narratifs malgré une ambiance générale plutôt plaisante et savoureuse. Heureusement Katleen Turner et Jack Nickolson, au jeu étonnamment sobre, soutiennent cette histoire au potentiel sous exploité.
Houston est sur sa fin de carrière, et propose une comédie sur les modes mineur du Parrain. La mise en scène est un peu paresseuse et laisse Nicholson faire son numéro de tueur, doublé par une femme concurrente de son noble métier! Les embrouillaminis du scénario donnent du piment aux situations et permettent a Anjelica Huston d'incarner superbement une femme de la famille qui retrouve sa place perdue. Divertissant et sans prise de tête. Tous les clichés sont là: le mariage grandiose, les voitures de luxe et les hommes qui cuisinent les pates! DVD vo - janvier 2022
(...) Si les gangsters gardent la classe, avec leurs costumes taillés sur mesure, leur train de vie dispendieux et un défilé de jolies femmes, le portrait qui est fait de ces derniers est bien plus acide et bien moins flatteur sous plusieurs aspects. Charley Partanna a beau être un redoutable tueur, il n'en reste pas moins un homme profondément stupide (c'est ce que Huston répétera à Jack Nicholson avant chaque prise d'ailleurs), complètement soumis à son amour des femmes, ces dernières sachant pertinemment comment faire pour le manipuler, ou bien aux ordres de ses supérieurs, quelques soient ses sentiments ou ses envies. On rit bien souvent aux dépens de ce personnage, à la fois maladroit et étroit d'esprit, bourrin et aimant le raffinement. Nicholson livre par ailleurs une performance incroyable dans ce rôle. (...) L'autre grande actrice du film, c'est bien sûr Kathleen Turner qui trouve là un rôle de femme peu banale : tueuse implacable, séductrice de haut vol, elle mènera par le bout du nez Charley pour arriver à ses fins. Cette comédie noire et satirique respecte tous les canons du genre, avec son lot d'intrigues liées à l'argent, avec les inévitables traîtres, coups tordus et autres rivalités qui entraîneront quelques règlements de comptes sanglants et qui seront probablement développés dans les suites des aventures de cette famille mafieuse qui oscille entre la bouffonnerie et la maîtrise complète des affaires. Ce subtil mélange inspirera sûrement David Chase, le créateur de la série "Les Soprano" qui obéit à peu près aux mêmes règles avec ses héros qui agissent comme de véritables beaufs au quotidien tout enspoiler: tuant de sang froid et sans aucun remords tout ceux qui les gênent. (...) La mise en scène de Huston apparaît comme vraiment aboutie, avec quelques mouvements de caméra assez incroyables et sa direction d'acteurs est elle aussi formidable. Un découpage fluide, quelques effets de style discrets et une maîtrise du tempo tout bonnement exceptionnelle bref, c'est du très haut niveau. En fait, l'un des rares éléments visuels qui soit un peu en retrait selon moi, c'est la photo du film signée par Andrezj Bartowiak. Un peu trop lisse, ses éclairages ressemblent par moments à ce qu'on peut retrouver dans les soaps opéras de l'après-midi. Son manque de contraste nuit vraiment au film, qui aurait mérité un peu plus de noirceur dans ses tons. Le critique complète ici
Ce polar, parfaitement réalisé par John Huston, nous donne un scénario assez classique et néanmoins efficace avec une intrigue restant intéressante. Si le film dénote par sa longueur et la rareté des scènes en extérieur, il montre aussi de belles qualités comme sa classique et très bonne BO, et un casting royal. Le couple Kathleen Turner dans le Rôle d'Irene Walker, et Jack Nicholson magique dans son interprétation de Charley Partanna fait réellement sensation. A l'affiche également, Anjelica Huston (fille du réalisateur) dans le Rôle de Maerose Prizzi décoratrice et amie d'enfance de Charley ; de belles présences aussi, avec Lee Richardson ( Dominic Prizzi le père de la mariée) ou William Hickey dans la peau de Don Corrado Prizzi le parrain. Le pitch : Charley Partanna et Irene Walker se rencontrent à New-York, à l'église lors du mariage de la fille de Dominic Prizzi le fils du Don Corrado Prizzi, le parrain, dont il tombe amoureux. Très vite, Il rejoint Irene en Californie , elle conduit une magnifique Excalibur.
Il y a presque des époques pour apprécier un film, banni ou écoeurant à sa sortie, relançant l'intérêt quelques décennies plus tard... C'est le cas de celui-ci. Il est encore soit trop gros, soit délicieusement caricatural. A rebours des romances hollywoodiennes sur fond crapuleux (Nicholson en Tex Avery dans l'approche qu'il a de sa partenaire Kathleen Turner, efficace en tueuse glamour)... Leurs oeillades style "je te tiens par la barbichette" montrent à quel point le coeur lutte avec le dressage devenu partie intégrante de l'individu. Certes le mot "polack" pour "polonais", audible en 1985, écorche l'oreille en 2012 sur le dvd sorti en version française. Sinon ce peut être un divertissement honorable, gagnant en suspense en dernière partie. A l'exception peut-être du patriarche qui en fait des tonnes, les acteurs s'amusent ferme dans leur double jeu et "Jack" peut cabotiner, son rôle le demande. Récit pertinent pour relever les paliers de cynisme des extrémistes, leur logique de pragmatiques dénués de réflexion. Une belle définition du "panier de crabes"... Pour corser les affres de ces bandits de la politesse, John Houston met des gants, case affective d'abord... Résultat, on voudrait laisser une chance au couple.... A voir manoeuvrer la tribu Prizzi, monstre froid aux lentes tentacules policées, on se prend à comparer avec les mafias expéditives d'aujourd'hui, La "Camorra", pour ne citer qu'elle...
Une comédie divertissante et bien enlevée sur la maffia. Jack Nicholson y campe un mafioso minable, jouet de sa femme, de son parrain et de son père, maffioso lui aussi. Tous les acteurs sont formidables, Nicholson s’abstenant pour une fois de cabotiner et William Hicley étant admirable dans son rôle de vieille momie. L’histoire est tordue à souhait, la mise en scène de grande classe et le rythme soutenu. La satire est omniprésente mais subtile et le suspense reste entier jusqu’au bout. Une excellente parodie.
Avant dernière réalisation pour le regretté John Huston, celui à qui l’on doit la regrettable parodie de James Bond avec Casino Royale (1967) se lance dans le film de mafioso avec L'Honneur des Prizzi (1986). Autant reconnaître tout de suite, que si la distribution à le don de séduire avant même de voir le film, il s’avère que finalement, le film peine à séduire, à cause d’un scénario des plus inintéressant et donc, une intrigue peu captivante. Au final, seul le jeu des acteurs (Jack Nicholson, Kathleen Turner & Anjelica Huston) sauve le film du naufrage !