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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 10 mai 2020
Derrick - Die Pflicht ruft! (2004) est un long-métrage de 80min, adapté de la célèbre série TV allemande Inspecteur Derrick (1974/1998). C’est une version « semi-parodique » en animation dans laquelle les interprètes principaux (Horst Tappert et Fritz Wepper) y doublent leurs propres personnages.
Ici, l’inspecteur enquête sur une série de meurtres en lien étroit avec une compétition musicale du même style que l’Eurovision.
Bien que cela soit produit par la ZDF (la chaine qui diffusait la série d’origine), il ne faut pas pour autant s’attendre à de la « Deutsche Qualität », loin de là !
L’animation s’avère très médiocre (pour ne pas dire dégueulasse), les personnages sont à l’image du film : hideux, la musique s’apparente à la même daube bavaroise que l’on peut entendre dans les fêtes foraines et l’humour tombe à plat à chaque réplique. Un film parodique avec de l’humour moisi, le film ne pouvait pas tomber plus bas.
Plus d’une fois on ce sera demandé si les enfants étaient réellement le public cible du film, en effet, les blagues et/ou références sexuelles sont très présentes (la séquence de la boîte de nuit avec Back Room et sadomasochistes, la séquence avec "Pussy Bimbo" et ses gros nibards a l’air, racontant à Derrick qu’elle a été agressée, qu'on lui a arraché son chemisier et qu’il faudrait relever les empreintes sur ses seins, en lui foutant ses nichons sous son nez ou encore la scène où Derrick tente de violer la journaliste…).
Ajoutez à cela, une bonne couche de misogynie où les femmes sont (au choix) toutes gourdes et laides, soient gourdes et sexy.
Enfin, on appréciera la séquence où Derrick prend une photo (sans savoir que c’est lui) et dit « Il a une tête de coupable, regarde la photo » (quand on sait qu’il a servi sous la Waffen-SS lors de la Seconde Guerre mondiale, cette réplique prend un tout autre sens…).
Il en résulte au bout de 80min, un film d’animation éprouvant et particulièrement laid. On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que le film fut un cuisant échec en Allemagne, raison pour laquelle il n'est sorti dans aucun autre pays.
En même temps, que fallait-il s’attendre d’un film parodiant une série TV neurasthénique ? (qui donnait envie de se pendre dès le premier ¼ d’heure).