Bon polar de série B, peu original et un peu confus. Mais honnêtement fait, avec un bon rythme et de bons acteurs. Film intéressant pour une soirée désœuvrée.
Voilà un thriller musclé à l’ancienne comme je les aime : le seul but du réalisateur est de distraire sans prise de tête et l’humour est omniprésent. On pense immanquablement à la série des Die Hard et Mel Gibson est le Bruce Willis de circonstance, avec une composition convaincante. Il y a quelque chose de jubilatoire et j’adhère totalement !
Je me rappelle encore m’être dit alors, à la sortie de la séance ciné, qu’on vivait un petit moment extrême. Et c’était parfaitement vrai. C’est un peu à l’image de la production du film. C’est Gibson qui apporte la maille via Icon Productions et il embauche Helgeland pour ce qui est sa première réalisation mais son dixième scénario. Entre tout ce monde-là, ça matche pas et Helgeland est renvoyé en court de tournage. Le scénario est réécrit et un tiers du film est retourné par l’équipe technique. Dans ce genre de cas, ça sent le fiasco. Et pourtant.
On suit Porter, gangster un peu tête brûlée et surtout survivant à son propre meurtre. Son seul et unique objectif sera de retrouver la thune qu’on lui a chourée et éventuellement se farcir le traître voire le monde entier s’il le faut.
A l’ancienne, ça commence par une alternance entre flash-back et images du temps présent. A l’ancienne encore, la voix off de Porter explique le déroulé des évènements. A l’ancienne toujours, les méchants son patibulaires et le héros n’a pas grand-chose du gentil garçon. Le doute n’est pas permis, nous sommes dans un film noir … à l’ancienne. L’idée est poussée jusqu’à la lumière qui transforme cette ville de Chicago en magma de grisaille voire en un élégant noir et blanc dont on a atténué les contrastes. Tout ça, c’est la grande réussite du film. C’est d’autant plus réjouissant qu’on y croit et que le récit colle à la perfection avec cette ambiance néo-noire. L’humour est accrocheur et apporte une touche de cynisme à l’ensemble. Le suspens fonctionne merveilleusement bien. Gibson est toujours aussi convaincant dans ce rôle de va-t-en-guerre solitaire. On notera d’ailleurs à quel point il y a toujours quelque chose de masochiste dans les rôles qu’il incarne. Ici, les séances de tortures sont légion et elles se passent dans une ambiance de souffrance joyeuse, expiatoire presque. Le reste du casting est au diapason, à commencer par Gregg Henry et la piquante Lucy Liu.
En bref, peut-être que ça a vieilli. Ou peut-être que c’était déjà vieux. Ou alors c’est juste une pièce d’héritage classique. Reste que ça fait grand bien, dans une époque marquée par le coup de polish généralisé de toute la production américaine, de voir un film qui, assez simplement, va chercher un peu de surenchère et qui ose le « rated R ». En somme, voici un petit plaisir simple et sincère d’un autre temps, fortement conseillé. A noter qu’il existe une version très alternative à celle sortie au ciné. Celle-ci, baptisée « Payback Straight Up », est la version voulue par Helgeland. Elle serait plus longue et plus sombre … c’est dire … A tenter ?
Un polar roublard et décomplexé mais au scénario très convenu. C'est taillé sur mesure pour un Mel Gibson qui fait le job, entre flingage et punchlines. Donc rien à signaler à part cet hideux filtre bleu qui persiste pendant 1h30.
Mon 1er DVD de l'époque Très bon polar et vengeance bourré d'humour noir Mel Gibson assure 23ans après ,malgré le côté TROP sombre de l'éclairage générale, je le trouve vraiment pas mal
La saga "Arme fatale" vient de s'achever après un quatrième épisode quand Mel Gibson permet à Brian Hegleland le scénariste de "Complots" (Richard Donner en 1997) de réaliser son premier film. Quoiqu'un peu plus sombre, "Payback" reste dans la même tonalité que les films qui ont assuré la popularité de Gibson au cours de la dernière décennie. Action, violence et dérision sont donc au menu de ce film roboratif qui s'il n'est pas pris au premier degré peut réserver quelques scènes fort drôles disséminées au sein une intrigue certes simpliste mais menée tambour battant. Pour pimenter le tout, la belle Maria Bello est amoureuse du brigand renfrogné qui cherche à récupéré les 70.000 dollars dont l'a floué son équipier (Gregg Henry) et le casting nous permet de croiser James Coburn, Kris Kristofferson, William Devane et Bill Duke pour des apparitions assez jouissives. Il est sûr que "Payback" ne va pas révolutionner l'histoire du cinéma mais ça personne n'en n'a jamais douté.
Ayant survécu après avoir été abattu, une petite frappe revient en ville pour se venger, et réclamer son dû auprès de son ancien collègue. Soyons clair, l'intérêt de "Payback" ne réside pas dans son scénario simpliste. L'attrait du film provient du fait que Brian Helgeland a réussi à nous livrer un polar d'action sombre et pourtant très fun. Les personnages pourris jusqu'à l'os sont antipathiques, la photographie ombrée, et la violence très présente, mais le film dispose d'un humour noir très efficace. Par ailleurs, le tout est très bien rythmé, et soutenu par de solides comédiens : James Coburn dans l'un de ses derniers rôles, Lucy Liu en call gril déjantée, Bill Duke en flic ripoux, et Mel Gibson dans le rôle de l’antihéros caustique. Très divertissant.
Projet un peu maudit initié par B. Helgeland, scénariste ultra-doué et multi-primé, et la star M. Gibson, désireux de casser son image dans un polar qui n'est pas vraiment le remake de "Le point de non-retour" tant il diffère, dans le ton et la forme, du classique de J. Boorman, même s'il est adapté du même roman. Le point positif, c'est que tous les acteurs ont l'air de s'être véritablement éclaté à jouer leurs rôles. Le spectateur lui, est un peu décontenancé par ce récit assez noir, parcouru de répliques qui claquent, de persos tarés, de situations abracadabrantes et d'une intrigue simple mais rondement mené. Bourré d'ironie et d'humour noir, le film se regarde comme un bon petit polar, une série B haut de gamme avec une lumière froide et une caméra en mouvement perpétuel. Gibson entrera en conflit avec Helgeland et comme c'est la boîte de Mad Mel qui produit, ce dernier aura le final cut pour signer le film qu'il voulait plus que celui de son scénariste renommé. Et au final, on reconnaît plus la patte de la méga-star et comme Helgeland est un réal assez moyen, ce n'est peut-être pas plus mal. D'autres critiques sur
Pour une fois qu'on avait une bonne idée de départ, qui aurait pu le différencier du tout-venant, voilà que les bulldozers hollywoodiens lui retirent toute substance pour le transformer en énième film policer et le formater pour coller avec l'orientation marketing. Cette histoire de vengeance, de petit malfrat laissé pour mort par son complice et sa femme, qui va dérouiller des mafieux pour récupérer son blé... le tout rendant hommage aux films noirs, c'était du gâteau pour en faire, peut-être pas un chef d'oeuvre inoubliable, mais au moins un film qui se laisserait voir et revoir sans déplaisir. Eh bien, détrompez-vous! Mel Gibson arrive à savater des pontes de la mafia "finger in the nose", la sophistication se résume à des costumes et des hôtels classes; quant à la subtilité, disons qu'elle se résume à la non-présence de scènes d'actions... Les acteurs ne se donnent pas vraiment : Mel Gibson nous joue l'arme fatale (sait-il jouer autre chose?), Gregg Henry joue le plus improbable mafieux que je connaisse, Deborah Unger a un petit rôle inexploité, Maria Bello est sans plus et Lucy Liu dans un rôle un peu space mais manquant de piment et d'humour (le real' n'a pas saisi l'opportunité de son personnage). Un film qui se laisse regarder pour une soirée sympa, le temps de la location du dvd, quoi. Encore une fois, si vous voulez vraiment du film noir, regardez la série animée Noir du Studio Bee Train.
Une histoire sans grande surprise où tout se déroule avec facilité. L’originalité tient dans la narration et un personnage interprété efficacement par Gibson intéressant. La réalisation est par contre bien faite, sans temps mort dans le rythme, des scènes d'action réussies et finalement le tout tient en haleine pour ce pur divertissement sans prétention.