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AMCHI
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4,0
Publiée le 19 août 2011
Voici un Lumet méconnu (et qui malheureusement est peu apprécié) que j'ai trouvé d'une grande beauté ; moi qui ne suis pas un grand amateur d'histoire romantique j'ai totalement plongé dans Le Rendez-vous. Omar Sharif est excellent en homme doutant sur le passé de celle qu'il veut épouser et la fin est bouleversante et cruelle. J'ai vraiment adoré Le Rendez-vous qu'on peut trouver lent sans doute mais qui ne m'a pas ennuyé un seul instant. Une belle découverte pour ma part.
juijklhn,k,yeiu_"'roifjeiuer'r'", Oups excusez-moi ma tête vient de tomber sur le clavier, il faut bien dire que ce film était tell..zzzzzzzzzzzzzz.... Euh pardon encore, en fait à moins d'avoir aligné une douzaine de cappuccinos bien tassés celui qui arrive à aller ne serait-ce que jusqu'au bout du générique de début sans s'endormir réussit un exploit. Omar Sharif a l'air de s'être tapé l'intégrale Derrick en DVD et nous le fait un peu trop savoir et Anouk Aimée nous fait une mauvaise imitation de Greta Garbo ayant avalé toute une boîte de Rohypnol. Le tout sur un rythme hyper-super-supra-lent zzzzzzzzzzzzzzzz....., on se dit que c'est pas possible que ce soit le même type qui ait donné des oeuvres puissamment captivantes comme "La Colline des hommes perdus" ou "12 Hommes en colère". Avec en prime des comédiens italiens qui sont tellement bien doublés qu'on arrête pas de voir qu'ils sont doublés. Et pourtant l'idée de départ n'avait pas l'air si mauvaise. Enfin toujours est-il que j'ai dû battre le record de baillements en deux heures. Dommage que le Guinness n'était pas là pour l'homologuer quoiqu'il aurait été capable de s'endormir aussi. Pour tout vous dire, Antonioni à côté c'est du Wilder. Dodo...zzzzzzzzzzzzzzzzzz...jzejiéàçeç_àç
Depuis « La colline des hommes perdus » réalisé en 1965 qui a été unanimement salué par la critique, Sidney Lumet ancien réalisateur de télévision n’a pas complètement confirmé l’énorme enthousiasme qui avait accueilli « Douze hommes en colère » son premier film sorti en 1957 d’après la pièce éponyme de Reginald Rose qui à travers le problème de l’impartialité interrogeait sur l’efficacité du jugement populaire en vigueur aux États-Unis. Un Ours d’or à Berlin et trois nominations aux Oscars dont celui de meilleur réalisateur avaient immédiatement installé Sidney Lumet comme un réalisateur de premier plan. Mais les adaptations de pièces de théâtre un peu dans la lignée de son travail pour la télévision qui suivirent se sont révélées un peu statiques, trop bavardes et quelquefois dénuées de nuances dans l’exposition des sentiments animant les personnages même si la direction d’acteurs de Lumet parvenait malgré tout à les rendre intéressantes. À l’aube des années 1970 on peut donc dire que Sidney Lumet n’a pas encore définitivement trouvé son style qui en fera l’un des réalisateurs majeurs de la seconde moitié du XXème siècle. La poursuite de sa collaboration avec Sean Connery suivie de sa rencontre avec Al Pacino vont à nouveau le propulser sur le devant de la scène grâce à des films qui vont marquer les esprits et impressionner la critique comme « The Offence », « Serpico », « Un après-midi de chien » ou encore « Network ». « The appointment » réalisé en 1969, l’un de ses films méconnus sur lequel il est arrivé en remplacement de Frank Perry puis de Joseph Losey, va mener Lumet vers une plus grande sobriété de sa mise en scène convenant certainement mieux au tempérament de cet intellectuel toujours investi. Les dialogues sont réduits et le jeu des acteurs beaucoup plus en retenue. Lumet aurait accepté cette commande pour rencontrer le chef opérateur Carlo Di Palma dont il admirait le travail sur la couleur notamment pour Michelangelo Antonioni. Le scénario est inspiré d’une histoire d’Antonio Leonviola qui observe de manière très clinique la relation spoiler: toxique qui s’installe entre un riche avocat (Omar Sharif) plutôt introverti vivant toujours chez sa mère et une jeune femme (Anouk Aimée) mannequin dans une agence réputée dont l’équilibre psychique semble atteint par une dépression au long cours. Après l’avoir aperçue dans la rue, Frederico est obsédé par Carla qu’il suit discrètement dans les rues de Rome sans oser l’aborder un peu à la manière de James Stewart dans « Vertigo », le chef d’œuvre d’Hitchcock. À ce sujet, il est intéressant de noter qu’initialement sous la direction de Frank Perry c’est Marcello Mastrioanni qui devait être associé à Kim Novak, celle qui était justement l’objet des fantasmes obsessionnels de James Stewart. On peut émettre l’hypothèse que l’idée des producteurs était de surfer sur une variation épurée sauce transalpine de « Vertigo ». spoiler: Le hasard d’une rencontre avec un collègue perdu de vue va permettre à Frederico d’entrer en contact avec la jeune femme mais aussi faire naître un quiproquo qui s’avérera dramatique. Comme dans « Vertigo » l’emprise masculine tyrannique va s’exercer jusqu’à l’étouffement mais d’une manière plus insidieuse et réaliste rendant le drame directement palpable. Sidney Lumet ayant parfaitement compris l’enjeu du scénario ne donne que peu de grain à moudre au spectateur qui spoiler: voudrait comprendre les raisons d’agir de chacun des deux amoureux pouvant être recherchées dans un passé traumatique ou tumultueux. Rien de cela ni de scènes choc mais juste l’exposition d’une situation comme il s’en produit quelques fois dans les rencontres amoureuses sans que l’on puisse vraiment en comprendre les ressorts.
"Les histoires d'amour sont des planètes privées. Elles se volatilisent quand leurs habitants les ont quittées. Elles obéissent à des lois inconnues du reste de l'humanité., inconnues même de ceux qui les ont habitées". C’est par cette jolie métaphore tirée de son roman « Sévère » paru en 2010 que Régis Jauffret décrit l’insondable complexité des rapports amoureux. Sidney Lumet avant l’heure fait sienne cette citation qui n’entend ni juger ni condamner. Il est pour cela formidablement épaulé par un duo d’acteurs formé par un Omar Sharif tout simplement confondant très loin de l’assurance et de la suavité orientale pour laquelle il est le plus souvent employé. Et une Anouk Aimée diffusant cette angoisse sourde et surtout ce mystère qui a toujours été sa marque de fabrique. Un film de transition qui a sans doute permis à Sidney Lumet de faire un grand pas vers sa mue de bon à très grand réalisateur.
Un Lumet à dissimuler sous la moquette, tellement il est navrant. Le romantisme, ce n'est visiblement pas sa tasse de thé, même agrémenté d'une vague torsion scabreuse, façon Belle de jour. Omar Sharif, pauvre de lui, a hérité d'un rôle niais et indéfendable. Anouk Aimée reste resplendissante quoi qu'il arrive. Le film se passe à Rome et tout le monde parle anglais, évidemment, avec un joli accent italien. Après ça, Lumet a tourné Lost of the Mobile Hot-Shots, puis The Anderson Tapes. Ouf !