Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
traversay1
3 647 abonnés
4 878 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 octobre 2016
Gore Vidal adapte Tennessee Williams. Les familiers de l'écrivain ne seront pas dépaysés : nostalgie du sud ségrégationniste, liens familiaux tordus, sexualité exacerbée, racisme latent ... Le tout, dans une plantation délabrée, menacée par une crue imminente. L'outrance et l'hystérie sont bien contenues par la mise en scène de Lumet, qui ne perd pas une miette de ce huis-clos suffocant, dans un dialogue à trois personnages : un mourant, son demi-frère noir, une évaporée parachutée dans ce pandémonium. Belle prestation de James Coburn, au passage.
La filmographie de Sidney Lumet est riche et variée elle revèle quelques pépites et des curiosités, Last of the Mobile Hot Shots (connu aussi sous le titre de Blood Kin) rentre dans la 2ème catégorie. Un curieux film qui commence comme une sorte de dénonciation de la société de consommation avec un côté loufoque pour se diriger vers un drame avec une histoire de rivalité fraternelle à propos d'un héritage. Personnellement j'ai en partie apprécié ce film pour la présence de James Coburn (qui fait clairement partie de mes acteurs préférés) qui livre une belle prestation dans la peau de cet héritier paumé mais on peut s'amuser aussi du jeu de Lynn Redgrave en fille délurée. Pas un grand Lumet mais Blood Kin qui n'a pas une grande réputation m'a plu et il est à découvrir.
Adaptation d’une pièce peu connue de Tennessee Williams dont le titre français est Le Paradis sur terre, ce film de Sidney Lumet possède les qualités habituelles de l’auteur : réalisation soignée, scénario sérieux, direction d’acteurs solide. D’où me vient alors ce peu d’enthousiasme au moment de rendre compte de ce film ? Une des raisons essentielles me paraît tenir à une interprétation très moyenne. James Coburn, Lynn Redgrave et Robert Hooks forment un trio non dénué de qualités mais peu charismatique. Imaginons Brando dans le rôle de Jeb et Elizabeth Taylor dans celui de Myrtle et on tout de suite une idée de ce qu’aurait pu être ce film. C’est tout de même une œuvre honnête qui réussit à rendre de façon convaincante l’atmosphère du Sud. Ce n’est certes pas le meilleur Lumet mais pas le plus mauvais non plus.