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Le cinéphile
700 abonnés
2 746 critiques
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4,0
Publiée le 17 mars 2020
Film qui n'a pas volé sa réputation. Film noir passionnant, histoire de vengeance renversante par excellence, et effectivement Coluche est très touchant dans ce contre emploi inédit à l'époque.
"Tchao Pantin" montre Coluche dans un rôle sombre, loin de ses habituels personnages comiques, montrant qu'il est un acteur exceptionnel. L'atmosphère du film lui permet de se démarquer, avec un Paris des laissés-pour-compte comme toile de fond, où un pompiste de nuit et un jeune dealer, interprété par un Richard Anconina convaincant, se croisent. La solitude réunit ces deux personnages que tout oppose, créant une histoire profondément touchante. Rattrapés par une vie difficile, la seconde partie du film, animée par la rage de vengeance, donne une profondeur supplémentaire aux personnages, rendant leurs trajectoires encore plus poignantes.
Un film cru et poignant dans lequel Coluche et Richard Anconina nous livre une prestation sublime et tendre ! On est bouleversé par leurs histoires et on repard avec une petite larme sur le coeur.
Un polar noir, l'amitié de deux paumés et d'une junkie. Un meurtre puis la vengeance. L'histoire et les acteurs sont bons. Mais la narration est trop molle à mon goût.
Curieusement, j’ai toujours repoussé le visionnage de ce film reconnu mais réputé déprimant. Alors oui, c’est un drame psychologique un peu lent (surtout au début avec Coluche qui se traîne, les gros plans sur son visage abattu…) et daté (les blousons noirs, les punks…). Pourtant, j’ai aussi découvert un thriller efficace. Et quelle fin !
Film devenu culte, ce n'est pas tant pour son scénario finalement assez minimaliste mais bien pour la performance des acteurs tous exceptionnels. Coluche en tête évidemment, aux antipodes de ses rôles clownesques dont il avait l'habitude, on ressent parfaitement toute la solitude et la tristesse de son personnage.
Quelle idée merveilleuse d’avoir confié un rôle tragique à l’un de nos plus grands comiques français. Coluche est à la fois égal à lui-même, et si différent dans le rôle de Lambert, pompiste de nuit et alcoolique de profession. Rien que pour cela Claude Berri mérité notre respect. Cela nous rappelle le dernier Bourvil en commissaire dans le Cercle rouge de Melville. Le jeune Anconina tient sans complexe la rampe face à Coluche, en petit dealer, sympa et hâbleur. C’est lui qui prononce à voix (trop) basse le titre du film. C’est lui Benssoussan qui va réveiller le chat qui dort, la blessure pas refermée. La confrontation entre ces deux écorchés vifs est un « je t’aime moi non plus » de haute volée. Malgré des dialogues savoureux, la tension retombe un peu après la disparition de Bensoussan, et, durant la deuxième partie, le binôme avec Lola, la copine punk, fonctionne de façon moins fluide et crédible . Philippe Léotard débarque de temps à autre, dans un petit rôle de policier mal défini et déroutant. Finalement Lambert n’est pas l’inspecteur Harry, et sa croisade tragique se heurtera au réalisme cynique du milieu de la drogue. Ce film nocturne, qui vient juste rénové, nous emmène visiter le Paris glauque des années soixante, loin des belles avenues hausmaniennes, mais photographié avec talent . On est accompagné par une musique de Charlélie Couture, reflet d’une époque et en symbiose avec les images. Coluche, quel acteur dramatique on a perdu prématurément! TV2 - septembre 2015
Un film qui est pas une comédie pour pouvoir montrer que coluche peux tous jouer Mais Es ce vraiment le cas car même si le film est bon et que l'on a dit le film est un film triste (ce qui n'est pas franchement le cas ) , l'interprétation de coluche mérite elle vraiment tous le battage qu'il y a eu ?j e dirait non car certes sont interprétation est bonne mais pas non plus grandiose ni exceptionnel dans des film se la même époque on a vue des gens mieux interpréter un rôle. Que dire des effet spéciaux ? le sang qui coule ava't même que des gens soit toucher (du jamais vue ) , des claque, coup et coup de poing qui passe largement à coter ou mieux qui s'arrête avant le visage de la personne et que cela est flagrant alors du visionnage me semble exagérer comment a t'on pu laisser faire cela même à cette époque ? Richard anconina une bonne interprétation , un film qui n'est pas très long , on s'ennuie pas contrairement à d'autre drame . on est peut être un peut toucher par le personnage principal mais c'est tout .
Je ne vais rien inventer en parlant de la prestation de Coluche dans ce film, c'est lui qui le tient. Tourné alors qu'il était au fond de tout, complètement camé, pris parfois pour un coui.llon, moqué, plus de succès...et ...et là Tchao Pantin le sauve, enfin lui et le film se trouvent, et sera la base de sa renaissance. Bref, un grand film porté par une prestation incroyable d'un homme extraordinaire.
Coluche excellent dans un rôle à contre-emploi mais pas de composition. Car il a utilisé son authentique dépression du moment pour incarner Lambert, un pompiste de nuit qui soigne sa déprime au rhum. Mais tout change pour lui lorsqu'il voit venir à lui un jeune dealer auquel il va s'efforcer de l'empêcher de faire les mêmes bêtises que lui.
Coluche est Lambert, pompiste de nuit, muré dans une tristesse sans fond. Il ne s'est pas seulement fait la tête de l'emploi, il donne le ton à chaque seconde. Qu'il s'attache un temps à un jeune revendeur de drogue (révélation d'Anconina), puis à une jeune punkette, ne change rien : brisé, Lambert sombre. La performance de Coluche a été justement césarisée. L'intuition de Claude Berri n'y est pas pour rien : ce contre-emploi révèle une sensibilité et une fragilité qu'on ne soupçonnait pas, ce qui le rend réellement émouvant. Ce poids du vécu et le formidable travail de Bruno Nuytten à la lumière - ambiances blèmes pour cafard noir-.
Je ne vais pas être très original pour parler de Tchao Pantin sur lequel tout ou presque a du être dit. C'est le grand rôle dramatique de Coluche récompensé comme chacun le sait par un Cesar. Mise à part son interprétation c'est plus l'ambiance de ce Paris sale, ou chacun traîne son spleen qui est marquant quand on le revoit. Pas un personnage seconds rôles inclus ne semble ne serait ce qu' apprécier sa vie, chacun avance tel un zombie vers un destin funeste. Un film avec une tristesse et un pessimisme assumé bien mis en musique par CharlElie Couture. Un bon film de Claude Berri à regarder un dimanche soir de pluie si possible dans un hôtel miteux au bord d'une zone industriel avec une mauvaise bouteille de whisky pour seule compagne histoire d'être bien dans l'état d'esprit.
Ce film, réalisé par Claude Berri et sorti en 1983, n'est pas mal du tout. Mais malgré son statut de culte, sa très bonne réputation et toutes ses récompenses, notamment aux Césars, il ne m'a pas plus emballé que ça, enfin pas comme la plupart des spectateurs du moins. Le film est adapté du roman homonyme (1982) de Alain Page mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrais pas comparer les deux œuvres sur le plan de la fidélité (enfin bon, étant donné que c'est le dialoguiste du film, l’œuvre originale a dû être respectée). Enfin bref, c'est en tout cas ici l'histoire d'un pompiste alcoolique et dépressif qui se lie d'amitié avec le dealer maghrébin du coin. Bon alors là, avec un synopsis pareil, nous sommes typiquement dans le mélodrame français, surtout à un certain moment pilier du film, spoiler: lorsque le maghrébin meurt et que le pompiste fait tout pour le venger en retrouvant ses meurtriers . C'est assez drôle d'ailleurs de voir que c'était déjà un thème abordé à l'époque, c'est-à-dire ce mélange ethnique en France, ajouté à tous les problèmes sociétaux (notamment de boulot et de logement) qui sont restés les mêmes depuis près de quarante ans. C'est en même temps fascinant et effrayant. Pour en revenir au film, je dois dire que ce n'est pas tant par le scénario que le film m'a impressionné, car il faut avouer que c'est tout de même un peu téléphoné et prévisible, mais par la performance des acteurs et notamment de Coluche bien évidemment qui nous sert une excellente prestation. En effet, ayant toujours eu l'habitude de le voir faire le clown, il montre ici qu'il est capable de faire autre chose et qu'il peut être excellent dans le drame. Cela peut se comprendre aussi par le fait que l'acteur était très impliqué dans les problèmes politiques et sociétaux en France dans les années 80 et que ce rôle lui colle donc à la peau car il le prend très à cœur. Nous avons également Richard Anconina et Agnès Soral qui sont très bons. "Tchao Pantin" est donc dans l'ensemble un bon film mais qui ne m'a personnellement pas plus épaté que ça.
Beaucoup d'ingrédients font la force de ce film. Il y a d'abord ce Paris miteux et mal éclairé des quartiers populaires des années 80 que Claude Berri a su saisir. Ensuite, on l'a beaucoup dit mais la composition de Coluche est saisissante. Son visage porte le masque de la souffrance, du retrait, voire du dégout. L'amitié qu'il tisse avec Richard Anconina est émouvantes, Il y a toujours quelque chose de gratuit dans l'amitié de deux âmes perdus qui se rencontrent et s'apportent. Sinon , je suis moins sensible à la deuxième partie du film et son coté justicier dans la ville, plus contestable sur le fonds et manquant parfois de crédibilité dans la forme. Mais bon, pour le visage de Paris la nuit et celui de Coluche...
Un film noir avec des acteurs au top de leur forme et de leur justesse de jeu d'acteur. Le meilleur rôle de Coluche au cinéma, doté d'un formidable potentiel dramatique, sobre et implacable. Un chef d'oeuvre du cinéma français.