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stebbins
506 abonnés
1 747 critiques
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5,0
Publiée le 5 juillet 2007
" Lolita n'a plus de parrain...Nous on a plus notre meilleur copain...T'étais un clown mais t'était pas un...Pantin " chante Renaud dans sa célèbre chanson Putain de Camion pour rendre hommage à son ami Coluche, ayant joué son premier rôle dramatique dans Tchâo Pantin, trois ans avant son accident de moto ( ou assassinat ? A débattre...). Un film sublime - au sens propre du terme - signé Claude Berri, qui permit à Richard Anconina d'incarner son premier grand rôle à l'écran : Bensoussan, un jeune dealer qui se lie d'amitié avec Lambert, un pompiste de nuit alcoolique. Et c'est avec ce dernier personnage que le regretté Michel Colucci fut consacré meilleur acteur de l'année 1984 par les Césars : un rôle sensible digne des prestations d'un Raimu ou d'un Jean Gabin, un regard empli de solitude et de chagrin apportant de la profondeur au film de Claude Berri. Bref, Coluche trouve avec ce chef d'oeuvre du film policier son meilleur rôle à l'écran. Agnès Soral dans le rôle de Lola la punk est potentiellement brillante, mais nous n'avons plus besoin de justifier le talent de Philippe Léotard, excellent dans le rôle du flic manipulateur. La musique de Charlélie Couture est belle qui plus est, tout comme la photographie crépusculaire de Bruno Nuytten ( également récompensé aux Césars pour son travail ). C'est peut être le film le plus poignant dans le cinéma français des années 1980. Un incontournable...
Tchao Pantin est un bon film, qui permet à Coluche de véritablement se révéler en acteur dramatique. L'histoire est bien écrite, on pourrait vraiment croire à un fait divers, tellement elle semble réaliste. Coluche est absolument impeccable, tout en subtilité (un César bien mérité). Son personnage est vachement intéressant. On accroche tout de suite à sa personnalité et à sa part de mystère. Il est accompagné par de bons jeunes acteurs dans de second rôle, Richard Anconina et Agnes Soral, mais également par Philippe Léotard. Je le recommande, ne serait-ce que pour être bluffé de voir Coluche sous un tout autre visage.
Avec "Tchao Pantin", Claude Berry (ici à la réalisation, au scénario et à la production) nous fait suivre l’histoire de Lambert (Coluche), pompiste de nuit, qui va se lier d'amitié avec Bensoussan, un dealer fragile et imprévisible et leur rencontre avec une punk Lola. Une excellente surprise, c'est un film sombre qu'il nous livre. Coluche est métamorphosé, loin de l'image qu'il peut donner, en pompiste brisé et solitaire. Richard Anconina est excellent en petite frappe écorchée vive. L'histoire est intéréssante et le scénario construit autour est impeccable, tout comme les personnages et les dialogues, il est bien écrit. La puissance dramatique du récit ressort très bien et l'atmosphère noire est prenante. La photographie sombre est sublime et c'est un portrait violent et lucide de la France des années 1980, entre immigration, chômage et précarité. Un grand film, sombre, violent, humain et parfois poétique. Un genre de film Français que l'on ne voit malheureusement plus beaucoup de nos jours.
Le film qui consacra Coluche au cinéma, et c'est vrai que c'est touchant et quelque part annonciateur de sa mort trois ans plus tard. Mais le scénario avance à une allure d'escargot, les dialogues n'ont aucun relief, il faut se faire violence pour rester éveillé. La seconde partie du film est prometteuse, on se dit qu'on va enfin s'amuser, mais espoir déçu, on retombe dans un morne ennui. En résumé, il faut voir cette production, mais l'ériger en chef d'œuvre du septième art non.
Film que certains s'aiment à qualifier de culte ! Pour ma part, il n'en ai rien. J'aime bien Coluche et le regard qu'il avait sur la société, son art de provoquer, sa pertinence mais je dois admettre que sur ce film il m apparait credible à aucun moment. Anconina joue convenablement mais sans plus et je parle meme pas de Soral qui d'ailleurs a fini à sa place comme "actrices" dans des sitcoms nullisimes. Le film a pourtant quelques bons points avec notamment l'atmosphere lugubre et glauque de Paris, l'ambiance tendue et un scénario plutot innovant pour l'epoque meme si la fin est plus que prévisible. Dommage que tout tourne au vinaigre dans la description de la relation en entre Soral et Coluche juste pas credible et qui vire trop au sentimentalisme. Bref, j'y est pas cru A voir tout de meme pour se faire une idée.
J'aime beaucoup ce film et j'aime beaucoup Coluche......Mais je dois reconnaitre que j'ai du mal a comprendre les critiques de presse qu'ils l'ont tant encensés ....Effectivement c'etait un role a contre emplois...Mais je trouve qu'il joue souvent faux....
inoubliable et indémodable. un classique bien sûr dominé par la prestation incroyable et totalement à contre-emploi de Coluche en pompiste désespéré puis vengeur. On y suit avec émotion sa lente descente aux enfers dans un Paris crasseux et glauque pour venger un petit dealer (incarné par un juvénile et bouleversant Anconina) devenu son pote. Sans pathos excessif, Tchao Pantin prend aux tripes, on ressort secoué mais conquis après ce drame de destins brisés.
C'était intéressant de voir Coluche dans un rôle très différent de ceux dans lesquels j'ai l'habitude de le voir : un ancien flic paumé qui recueille un petit dealer (lui aussi paumé) et par la suite une jeune femme (elle aussi paumée), tout ça dans l'ambiance d'une Paris crasseuse et violente. Malheureusement le scénario tourne vite a vide, et Coluche n'est pas très crédible en justicier de la nuit.
Sa composition inattendue d'un personnage austère et taciturne a valu, en son temps, à Coluche une nouvelle notoriété et, accessoirement, un César. Figure grave et solitaire (le dénouement nous en donnera les raisons) d'un Paris nocturne et glauque, le pompiste Lambert se lie d'amitié avec un petit dealerspoiler: dont la mort prive Lambert d'une relation quasi filiale et l'amène à jouer les justiciers de bas étage. La transformation physique de Coluche est surprenante et participe de la touchante sincérité de ce prolo réfugié dans l'alcoolisme et la mysanthropie. Si la mise en scène ne se signale pas par une franche personnalité, Claude Berri a tout de même réussi à restituer l'atmosphère singulièrement sombre et désespérée de cette série noire d'Alain Page dont les quelques protagonistes ont en commun une insupportable solitude. Quartier délabré et misère individuelle tirent le film vers un profond marasme. Le regard un peu terne de Berri prive cependant les personnages d'une plus véritable humanité et, par conséquent, d'une plus profonde émotion. L'intrigue, il est vrai, confine au polar très ordinaire.
Pas toujours facile pour un acteur de jouer à contre-emploi, mais quand c'est réussi, c'est souvent exceptionnel. Comme d'autres avant lui, Coluche laisse de côté la comédie, et plonge dans un rôle sombre, au milieu d'un Paris nocturne et désenchanté. L'histoire en elle-même n'est pas révolutionnaire, mais le film est très bon, grâce à son ambiance, et à ses acteurs.
Tourné la meme année que "Banzai",avec un Coluche bouleversant dans un role à contre emploi. Du grand cinéma français comme on l'aime. Tu nous manques,Michel...