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🎬 RENGER 📼
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4,0
Publiée le 20 mai 2021
Arnie Cunningham est un adolescent timide et renfermé sur lui-même qui va changer du tout au tout le jour où il va faire la rencontre de Christine. Il ne s’agit pas d’une sculpturale et mignonne étudiante de son âge, mais plutôt d’une Fury de 1958, une somptueuse automobile du constructeur américain Plymouth. Une remarquable voiture au châssis et à la calandre à faire pâlir n’importe quel féru d’automobile. En un claquement de doigts, elle lui fait de l’œil et Arnie n’aura qu’une envie, l’acquérir. Sauf que Christine cache de lourds secrets et quiconque s’en amourache, se met à vriller.
Après son remake The Thing (1982), John Carpenter s’est attelé à l’adaptation du roman éponyme de Stephen King et nous offre un brillant thriller horrifique sous la forme d’un teen-movie cauchemardesque, avec d’un côté, ce binoclard (Arnie) et son meilleur pote, véritable tombeur de filles (Dennis) et de l’autre, une sulfureuse voiture couleur rouge-sang. Le réalisateur nous donne l’occasion d’assister à la métamorphose de cet adolescent de 17ans, une transformation non pas vers l’âge adulte mais vers l’insouciance et le point de non-retour, obnubilé & manipulé par Christine avec laquelle il lui voue un culte.
Christine (1983) est une allégorie effrayante du passage de l’adolescence à l’âge adulte, tel un cauchemar éveillé, on assiste impuissant à la transformation d’Arnie, qui change radicalement aussi bien envers ses parents qu’auprès de ses amis. Carpenter ne cessera tout au long du film de nous surprendre, il filme avec une réelle maestria les différentes transformations qui s’opèrent chez Christine (des transformations physiques) et chez Arnie (qui ne sont que psychiques).
Arnie pour être le pendant masculin de Carrie White (Carrie au bal du diable - 1976), cet étudiant bien sous tous rapports qui va se transformer en sociopathe de la route pour se venger de ceux qui lui ont manqués de respect. Il est d’ailleurs intéressant de voir de quelle façon Christine communique avec Arnie ou les autres protagonistes (les chansons de rock’n’roll diffusées via l’autoradio).
Sur le plan formel, cette adaptation est d’une redoutable efficacité, la mise en scène soignée nous offre des plans de toute beauté, il n’y a qu’à voir les scènes où Christine semble revenir d’entre les morts, à chaque fois qu’elle ressuscite, qu’elle soit cabossée ou neuve, son apparence varie d’un plan à l’autre et fait froid dans le dos. Carpenter fait preuve d’une réelle inventivité en termes de mise en scène et nous offre des moments d’anthologie (lorsqu’elle se retrouve en feu, poursuivant Buddy ou s’encastrant dans un quai de déchargement pour éliminer Moochie).
Une œuvre remarquable sur bien des plans, indémodable et toujours aussi puissante tant dans le fond que dans la forme.
Christine : Après avoir vu ce film que j’adore, j’ai décidé de lire le roman original du grand Stephen King. Et il faut dire que encore une fois, l’adaptation de vaut pas le livre qui est beaucoup plus riche et assez différente car par exemple, la météo du livre est plus neigeuse alors que dans le film, c’est plus un temps de pluie : c’est un choix, surement pour l’ambiance mais ça fait tout. Ensuite, il manque pas mal de scène et un des éléments clé du livre n’y est même pas : la possession de Arnie par Lebay (le vendeur de Christine). Donc voila, c’est une adaptation passable car le plus gros y est mais pas l’essence du livre. Mais sinon, parlons du film en lui-même, c’est une œuvre au suspense et a l’ambiance noir parfaitement maitrisée. Déjà par une réalisation signée par le maitre du genre Horreur/suspense : John Carpenter. Ce gars la a un sacré sens de la mise en scène qui est juste grandiose, le cadrage est parfait, l’ambiance et le suspense est en parfait adéquation avec les musiques qui alignements le stress. De plus, elle sont signées par Carpenter lui-même. Non vraiment, ça c’est du grand cinéma. Et puis l’histoire a beau être moyennement adaptée, en l’état, elle reste foutrement prennent et efficace. Cette voiture qui est vivante, a des instincts de meurtres et qui est jalouse des conquêtes de son propriétaire… Et puis, les personnages sont directement attachants et le film montre à merveille le pouvoir que peut avoir une voiture sur son propriétaire. Et pour finir, les acteurs sont plus que convaincants, ils jouent très bien leurs rôles. Donc voila, un classique du genre même si ce n’est pas une bonne adaptation, je peux que m’incliné devant le travail de John Carpenter.
Un peu rétissant à voir ce film dont on m'a dit pas mal de bien "fan de voitures que tu es", je ne doutais pas du film, mais je craignais qu'il ait mal vieilli. Bonne surprise, même petite claque, le film n'a vraiment pas pris une ride (sauf les coupes de cheveux des acteurs peut être). Le jeu des acteurs est excellent dans ce film fantastico dramatique, à la hauteur de la réalisation qui parvient à donner vie à une playmouth fury 300, à la rendre inquiétante et menaçante, aux travers de plans parfois grandioses.
13 583 abonnés
12 376 critiques
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4,0
Publiée le 27 avril 2013
Un modèle de savoir faire à l'amèricaine! John Carpenter croit èperdument dans la force du cinèma! Plus qu'un film, "Christine" est aussi un excellent roman fantastique de Stephen King: l'histoire d'une voiture amoureuse de son propriètaire qui tue ceux qui la nuisent ou l'aiment! Une image suffit à dèceler la patte Carpenter, cette marque unique de perfection tranquille, de perfection aisèe! La camèra est placèe exactement où elle doit être placèe, le montage coupe toujours au bon moment, Big John impose son style! On n'oubliera pas de sitôt la prestation de Keith Gordon, aussi convaincant en ètudiant timide qu'en jeune homme totalement sous l'emprise de sa voiture! Mais surtout l'auto-rèparation de la Plymouth Fury rouge vive ("Ok, Show me") qui montre une ètourdissante dèmonstration d'un savoir-faire dans la mise en scène (The Viscounts / "Harlem Nocturne" en fond pour les connaisseurs). Une rèussite du genre et une partition musicale (du bon vieux Rock'n Roll) en parfaite osmose avec l'ambiance du film! A ne pas manquer...
L'histoire d'un looser dont les rapports aux filles et aux cons va changer à la première voiture qu'il va acheter, une Plymouth Fury 300 ... rouge, tout un programme, presque un antidote à l'ennui des banlieues US. Un film pour ados où les acteurs disent « je hais le rock'n roll », ça vaut déjà le détour, surtout de la part de Carpenter. Mais quand on ajoute un jeu d'étudiants américains plus vrai que nature, une charmante lolita de 25 ans, une magnifique voiture et des effets spéciaux parfaits pour l'époque, sans oublier la musique évidemment signée Carpenter, on a les ingrédients d'un excellent film de genre. Peut-être le meilleur de tous, par son scénario impeccable. Il reste un film culte, bien sous tous les angles, avec ce côté deuxième degré mais une angoisse au premier degré. Un hommage à l'Amérique des gros bourrins, où la caisse est plus importante que l'intelligence ou le charme. La critique est sous-jacente, mais pas seulement, Carpenter est parfois un grand dans son genre.
John Carpenter signe ici une énièmes adaptation d'un roman de Stephen King et réalise ici un film d'une ingéniosité épatante avec un scenario des plus original. Une sorte de comédie romantico-fantastique une historie d'amour étrange entre une voiture une Plymouth Fury de 1958 rouge sang nommé Chirstine et son propriétaire. Le propriétaire nommé Arnie timide et complexé change totalement de comportement après l'acquisition de cette voiture doté d'une conscience et qui tuera toutes personnes qui tente de les séparés alors que Arnie tombe sous le charme d'une jeune fille. Les effets visuels sont surprenant et à couper le souffle. Les acteurs sont quand eux excellent grâce surement à la l'ingéniosité et le talent de Carpenter. Un film d'une efficacité redoutable et envoûtant.
16/20. Une histoire d'amour peu ordinaire, un film très étrange mais très efficace, il n'y a pas de temps mort, et l'acteur principal joue parfaitement bien le psychopathe, le livre et le film sont très bien réalisés, l'un des meilleurs films de John Carpenter.
Le Christine de Carpenter est une adaptation honnête du roman éponyme de Stephen King. Le réalisateur prend quelques libertés vis-à-vis de l’œuvre originale mais arrive tout de même à retranscrire l’ambiance malsaine du livre. Le casting judicieux, la virtuosité de la mise en scène et la bande originale résolument rock’n roll en raviront plus d’un.
J'ai revu avec grand plaisir ce film méconnu du grand Carpenter, qui me fascina à sa sortie en 83 et qui n'a pas pris une ride presque 30 ans après. Le livre de Stephen King est remarquablement adapté dans ce thriller horrifique un peu à part dans la filmographie de Carpenter car moins gore. L'angoisse y est soigneusement distillée grâce à des effets spéciaux impeccables et des acteurs parfaitement dirigés. Si l'on y ajoute une bande son mixant avec maestria des vieux morceaux de rock des fifties et les synthés stressant de Carpenter le compositeur, on tient là un film culte.
John Carpenter adapte un roman de Stephen King et signe un film à suspense efficace et original où une voiture maléfique est bien décider à éliminer tous ceux qui lui causeront du tort. Dès la courte scène d'introduction de l'assemblage de Christine à l'usine, Carpenter fixe le décor et nous présente un méchant promis à nous hanter longtemps. Car Christine ne reculera devant rien pour arriver à ses fins, quitte à rendre fou son propriétaire, le jeune Arnie Cunnigham (Keith Gordon incroyable) qui sera obsédé par sa voiture à tel point qu'il lui sacrifiera tout, sombrant dans la folie la plus totale. Comme toujours, Carpenter a un sens du récit qu'il maîtrise avec brio et nous offre un suspense qui tient en haleine jusqu'au dénouement de cette histoire fantastique et inquiétante. La réalisation est impeccable comme toujours, Carpenter dit beaucoup en peu de plans et préfère la suggestion au grand spectacle, ne réservant les effets chocs qu'en cas d'extrême nécessité (ici, l'explosion d'une station-service notamment). John Carpenter sait raconter une histoire et sait la filmer, il n'oublie ni la solidité de son intrigue ni ses personnages campés par des acteurs excellemment dirigés. Avec Christine, John Carpenter livre une petite merveille du genre et signe un chef d’œuvre de plus dans sa filmographie.
Très bon film d'horreur. Filmé assez simplement, avec de jeunes acteurs plutôt talentueux. Les musiques du film sont plutôt bien choisies. Bad to the Bone est également présente dans Terminator 2 de James Cameron. La première scène est d'ailleurs très bonne. Pas présente dans le roman de Stephen King qui a servi de base à ce film. Les effets spéciaux sont excellents. En fait, il vaut mieux que le film ait été réalisé en 1984 plutôt que vingt ans plus tard, car il aurait été peut être moins bon au niveau des effets spéciaux. La transformation d'Arnie est très bien montrée, tout comme celle de Christine. Un certain effet surprise lors des scènes avec la voiture, très en accord avec sa raison d'être dans le film. Le livre tout comme le film critiquent la place de la voiture dans la société américaine. La voiture y est presque montrée comme un animal féroce. Film très réussi.
Un programme qui paraît supra alléchant au premier abord : John Carpenter adapte Stephen King. Mais on se rend vite compte que notre cher auteur ici n'a pas fait de miracle : cette histoire de voiture démoniaque est peu originale, ne pose que des enjeux mineurs et ne dégage aucune angoisse, sans parler de suspens. Cependant Carpenter est là, et je trouve qu'au cinéma le pitch passe cent fois mieux qu'en livre. Il réussit, toujours avec trois fois rien (comme d'habitude ou presque) à faire de Christine un film qui gagne en puissance, en émotion et en intensité dramatique par rapport à l'œuvre de King. Le choix des acteurs s'avère judicieux, car Keith Gordon nous livre une performance étourdissante dans le rôle d'Arnie en métamorphosant complètement son personnage sombrant peu à peu dans la folie (il suffit de revoir un morceau de la fin du film puis un du début pour voir à quel point le changement est ahurissant...). La présence de Carpenter se manifeste par une profusion de plans larges cadrés avec sa perfection habituelle, et des mouvements latéraux très puissants qui donnent un aspect imposant au film. Sa mise en scène m'ébahit encore et encore : certains plans sont à tomber à la renverse (comme la voiture en flammes sur la route), sa virtuosité seule donne une âme au film. Les effets spéciaux sont rares, mais il y en a un qui est un coup de génie : la reconstruction de Christine ! Quand on pense qu'il a été tourné en 1983...Les jeux de lumières sur le visage des deux protagonistes, lors du dernier voyage à bord de Christine tout bonnement délirant, sont somptueux et font de cette scène un des passages les plus effrayant du film. D'ailleurs ce film ne fait pas peur du tout, évidemment, l'histoire de King étant nullement effrayante, mais il est empreint d'une certaine violence. D'abord c'est un film de Carpenter, donc c'est un film de mec, pour les mâles, alors les appellations foireuses fusent dans tout les sens, il y a des gonzesses ultra craquantes, et ça cause souvent de manière excitantes de se défouler et de jouir. Et, centre de l'histoire: une (très) jolie caisse. La caméra de Carpenter est clairement amoureuse de la plymouth 57, faisant d'elle le véritable monstre à qui King n'a pas réussie à donner vie. Ensuite la violence est présente dans des scènes qui jettent à bas l'autorité parentale, dans la dégénérescence progressive d'Arnie, pour le final et lors de la grande scène du « massacre » de Christine. Carpenter a donc réussi à tirer du livre tout son potentiel et à le développer au maximum.
Les belles années de Carpenter, un chef d'oeuvre un peu oublié peut être à cause du nom ou des souvenirs lointains d'une bagnole diabolique ok, mais j'étais tout simplement scotché par La Maitrise, les plans léchées, la mise en scène on a l'impression d'être dans un film presque différend des autres carpenter, c'est rondement bien mené, la musique, les acteurs (spécial pour Harry dean Stanton), la tension tout y est!! La classe John!