Avis : Christine - Page 2

John Carpenter adapte un roman de Stephen King et signe un film à suspense efficace et original où une voiture maléfique est bien décider à éliminer tous ceux qui lui causeront du tort. Dès la courte scène d'introduction de l'assemblage de Christine à l'usine, Carpenter fixe le décor et nous présente un méchant promis à nous hanter longtemps. Car Christine ne reculera devant rien pour arriver à ses fins, quitte à rendre fou son propriétaire, le jeune Arnie Cunnigham (Keith Gordon incroyable) qui sera obsédé par sa voiture à tel point qu'il lui sacrifiera tout, sombrant dans la folie la plus totale. Comme toujours, Carpenter a un sens du récit qu'il maîtrise avec brio et nous offre un suspense qui tient en haleine jusqu'au dénouement de cette histoire fantastique et inquiétante. La réalisation est impeccable comme toujours, Carpenter dit beaucoup en peu de plans et préfère la suggestion au grand spectacle, ne réservant les effets chocs qu'en cas d'extrême nécessité (ici, l'explosion d'une station-service notamment). John Carpenter sait raconter une histoire et sait la filmer, il n'oublie ni la solidité de son intrigue ni ses personnages campés par des acteurs excellemment dirigés. Avec Christine, John Carpenter livre une petite merveille du genre et signe un chef d’œuvre de plus dans sa filmographie.

Un film majeur dans la filmographie de Big John...
Outre des plans surtravaillés et une musique phénoménale, Christine est accompagné d'acteurs convaincants, d'un rythme soutenu et d'un scénario très bien écrit aux dialogues pervers hilarants.
Du grand cinéma fantastique comme on en voit plus de nos jours !!!

Un modèle de savoir faire à l'amèricaine! John Carpenter croit èperdument dans la force du cinèma! Plus qu'un film, "Christine" est aussi un excellent roman fantastique de Stephen King: l'histoire d'une voiture amoureuse de son propriètaire qui tue ceux qui la nuisent ou l'aiment! Une image suffit à dèceler la patte Carpenter, cette marque unique de perfection tranquille, de perfection aisèe! La camèra est placèe exactement où elle doit être placèe, le montage coupe toujours au bon moment, Big John impose son style! On n'oubliera pas de sitôt la prestation de Keith Gordon, aussi convaincant en ètudiant timide qu'en jeune homme totalement sous l'emprise de sa voiture! Mais surtout l'auto-rèparation de la Plymouth Fury rouge vive ("Ok, Show me") qui montre une ètourdissante dèmonstration d'un savoir-faire dans la mise en scène (The Viscounts / "Harlem Nocturne" en fond pour les connaisseurs). Une rèussite du genre et une partition musicale (du bon vieux Rock'n Roll) en parfaite osmose avec l'ambiance du film! A ne pas manquer...

Dans leur domaine, Stephen King et John Carpenter s'équivalent. Tous deux maîtres de l'horreur, mais dans leur univers, ils sont deux grandes figures à la renommée internationale, deux emblèmes d'un genre qu'ils ont su défendre, valoriser et bonifier tout au long de leur carrière. Christine n'est peut-être pas une oeuvre majeure dans l'image qu'ils véhiculent respectivement, mais elle rechigne probablement le concept horrifique le plus excitant et le plus nonchalant qui soit dans ce genre. Une idée des plus originales, un thème des plus intemporels que celui de l'automobile surnaturelle et malveillante, qui prend peu à peu le contrôle psychologique de son propriétaire. Rien que pour cela, Christine, livre comme film, vaut indéniablement le coup d’œil, d'autant que les deux formats sont sortis en même temps.

John Carpenter se voit donc confier l'oeuvre sortie tout droit de l'imaginaire de Stephen King, l'association des deux artistes se fait donc en toute logique, sans pour autant faire preuve à l'avance de certitude ou d'assurance surestimée du réalisateur. Carpenter croit indéniablement en son film et y délivre une conviction extraordinaire. Christine libère dès les premières minutes sa nonchalance assumée avec la construction de l'automobile, rouge parmi les blanches, déjà démoniaque, puis une troublante mélancolie à travers son personnage principal, complexé et mal dans sa peau, accompagné par son meilleur ami, parfait opposé. Le savoir-faire du maître de l'horreur se ressent d'emblée, qui prend bien le temps de mettre en place son contexte, tout d'abord réaliste.

Le réalisateur maintient au chaud son spectateur pour ensuite lui faire subir un remaniement d'ambiance saisissant. L'arrivée de la sublime Plymouth Fury de 1958 bouleverse d'emblée tous les codes gentiment établis auparavant dans le film pour libérer une rage intérieure remarquablement perverse. La venue de cette voiture dans la vie de cet adolescent lui est un étonnant bon en avant, vers les vices d'une adolescence dépravée et pervertie, que Carpenter arpente ici avec ferveur et virtuosité. Rien n'est laissé au hasard, malgré la simplicité du concept principal et le réalisateur met en image une descente aux enfers lente, douloureuse et progressive. Les différentes psychologies mises en avant au début du film, assez caricaturales quoique vues comme archétypes, prennent en complexité et s'assombrissent à mesure que le temps passe.

Pourtant, tout semble encore et toujours accentué dans l'horreur avec Carpenter. L'épouvante qui ressort des séquences horrifiques prouve tout le talent. Il y règne une ambiance nullement partagée ailleurs, une noirceur visuelle et allégorique du démon aux quatre roues, accentuée par une bande sonore sophistiquée et alternative signée "on sait qui", il n'y a pas à dire, cela relève du virtuose ! Le spectateur assiste à une succession d'instants magiques et démoniaques, encore intacts à l'époque actuelle. La première poursuite meurtrière en pleine nuit, l'autoguérison de Christine, ou encore cette fin si longue... Christine plait, influe et tourmente, tout ce que fait le film, tout ce que le spectateur ressent.

Christine doit être l'un des films les plus ambitieux et les plus aboutis de John Carpenter. L'accès tardif d'un adolescent à la puberté, l'émancipation et l'affranchissement d'une personne en marge, la saisie de cette unique opportunité de se rebeller contre l'incompréhension du monde. L'ascension jouissive, perverse et incontrôlable d'Arnie Cunningham... John Carpenter adapte Stephen King et livre un chef d'oeuvre du cinéma fantastique et horrifique. Une perle authentique et surprenante, unique et intemporelle, qui par son concept simpliste, parvient à délivrer un propos d'une puissance inouïe. Christine, c'est Stephen King, c'est John Carpenter, c'est aussi la voiture la plus terrifiante du vingtième siècle, une Cadillac démoniaque ne renfermant que pessimisme et sinistrose.

Pour une fois je n'ai pas lu le livre avant de voir le film, tant mieux peut être car je n'ai vraiment pas accroché. Faut dire que le synopsis : film d'horreur avec une vieille voiture qui terrorise tout le monde. Je sais pas pourquoi mais ça fait pas tilt, même si elle prend vie et qu'elle est jalouse, non rien à faire, j'ai du mal à voir le côté terrifiant, comme je ne vois pas l'humour chez Dieudonné. Le problème c'est que ça ne change pas en regardant le film.
Même si l'histoire reste sympa et originale, la trame étant plutôt classique, très marquée Stephen King, ça ne décolle jamais. La fin, d'ordinaire clou du spectacle, est là bien fade, le suspens et l'épouvante avant d'y arriver sont juste des scènes troublantes, l'obscurité joue son rôle mais demeure trop légère pour susciter un sentiment quelconque. Sinon les dialogues sont plats, l'ambiance, le décor, les dialogues sont très ricains, le jeu d'acteur est pas terrible, les FX datent pas mal et ça se voit. Au final ça en devient chiant, surtout que les longueurs accentuent le côté pompant. John Carpenter a réussi à intéresser un peu le sujet, à éviter le nanar, mais sans plus, on est bien loin d'Halloween. Néanmoins le côté très 80's, teen movie, le culte de la voiture et l'hésitation entre 2 femmes (très différentes pourtant) sont bien retranscrits, c'est ce que j'ai apprécié.

N'ayant pas lu le livre de King, je ne peux faire la comparaison. Mais j'ai adoré ce film, Carpenter reste égale à lui même. Toujours dans son univers space et sa musique derangeante et hors du commun. Les effets spéciaux sont très réussis et les acteurs très bons. Le film reste assez flippant et bien mené avec un rythme maintenu à la perfection. Un très bon film.

J'ai lu le bouquin de King, qui même s'il n'est pas un de ses meilleurs, est très bon. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Christine est une adaptation fidèle. On garde l'essence de l'oeuvre de King, son côté rock'n'roll/fantastique/thriller, ses personnages attachants, mais on rajoute une mise en scène excellente, des effets visuels bluffants et des acteurs convaincants. Le résultat final est une oeuvre tendue et prenante. À voir.

J'ai pas lu le roman de Stephen King donc bien évidemment incapable de comparer. Disons qu'en prenant le film tel quel : les dialogues sont pas terribles, les personnages hyper-caricaturaux, les acteurs bof bof, les effets spéciaux se résument à un simple rembobinage avec la séquence où la voiture se reconstruit elle-même donc pas de quoi casser trois pattes à un canard. Et pourtant ce film est très agréable à regarder à cause de cette fameuse Christine. C'est très jouissif de voir la voiture zigouiller une bande de ploucs totalement abrutis (sous de bons vieux standards des années 50 pour que la fête soit encore plus folle!), "illustres" représentants de cette Amérique puritaine avec laquelle Carpenter réussit à incruster un fond à travers une critique assez cinglante de cette dernière. Le réalisateur arrive totalement à faire croire que cette voiture est maléfique. C'est donc ce qui fait que le film mérite d'être vu.

Il faut savoir qu'il s'agit d'un film fantastique et non d'un film d'horreur (comme le prétend Wikipédia). La réalisation est efficace, le film est passionnant, les jeunes acteurs sont bons du moins les garçons (les deux rôles principaux deviendront d'ailleurs réalisateurs par la suite), parce qu'Alexandra Paul, rôle principal féminin, joue comme une savate, ce qui gâche un peu la dernière partie du film. Un bon moment de cinéma.

Je m'attendais à mieux de la part de John Carpenter (je suis fan de son Halloween) !! Une bonne petite série B, mais rien de plus...

Déjà Stephen King je ne suis pas fan du tout, je trouve ses histoires bidons, enfin ce n'est qu'un mauvais début... Sinon l'histoire avait quelque chose d'attrayant et de rock'n'roll, la Plymouth à la possessivité destructive, je prends ! En fait ça commence même plutôt bien, j'aime l'idée que ça soit l'anti-héro qui prenne le contrôle de l'intrigue contrairement à ce dont on a l'habitude de voir dans les films des années 80. C'est avec tension que l'on découvre les premières perfidies de Christine. Puis une fois le décors bien planté et ben il n'y a plus vraiment de quoi se mettre sous la dent. On assiste plusieurs fois à la même scène et j'ai même envie de dire que ça devient du grand n'importe quoi. Ce n'est d'ailleurs qu'à la fin que je me suis rendue compte m'être laissé berné par une histoire toute bidon made by Stephen King. Pas de quoi être déçue finalement... Un style, John Carpenter, assez dense et prenant. Ça sauve les meubles. Parce que c'est quoi ce film en fait ? Une béate ouverture sur un des plus grands fantasmes masculins ? Ou juste un navet fantasque qui se veut réfléchi mais ne l'est pas pour un sous ? En tout cas chapeau pour les scènes d'actions quand même (surtout celle de la voiture qui prend feu) ça a plutôt bien vieilli. Pas une référence pour ma part même si le concept est sympa et que ça se laisse regarder... Une fois.

J'ai adoré ce film. Une excellente adaptation au roman de Stephen King. La mise en scène est parfaite puis John Carpenter maintient suspens et l'angoisse jusqu'au bout du film. J'ai trouvé Keith Gordon et John Stockwell très convainquant. Encore une fois, John Carpenter nous en met plein la vu avec Christine. 1h50 de pur régal !

Ce film est génial d'autant sur le point de vue du suspens que sur les décors sale et lugubre.Le meilleur film de voiture posséder jamais sortit au cinéma.

John Carpenter a signé en 1983 un classique qui n'a rien perdu de son impact.
Les acteurs , tous bons même s'ils n'ont pas fait carrière par la suite , participent pour beaucoup à l'intérêt de cette série B passée un peu inaperçue à l'époque mais qui est devenue depuis un film culte.
Les trucages , du jamais vu il y a 33 ans , restent toujours aussi impressionnants mais sont réellement au service du film , a contrario des productions actuelles dans lesquelles un scénario approximatif n'est souvent que le prétexte à les étaler jusqu'à la nausée.
La bande originale n'est pas plaquée sur le film : cette succession de morceaux peu connus des années cinquante annonce les évènements à venir et donne un supplément d'âme au démon mécanique.
J'ai savouré les questions et étonnements successifs de ma femme et de mon gamin ,scotchés au canapé , et j'espère pouvoir un jour revoir ce petit chef d'œuvre avec eux et mes petits enfants ...

Après le glaçant The Thing, Carpenter frappe fort encore avec cette fougueuse Plymouth Fury 57, monstre de métal rutilant et maléfique à la calandre carnassière. Histoire d'amour violente et désespérée entre une auto et le jeune garçon qui lui redonne vie, le film superpose habilement le réalisme quotidien à un authentique fantastique qui se traduit par les transformations à vue de Christine et ses actes mortels. Le film souffre un peu d'un certain manque de rythme, mais le casting est impeccable (les jeunes acteurs dont surtout Keith Gordon qui se transforme aussi au contact de Christine), le tout porté par une bande-son nostalgique (la radio qui crache des standards rock and roll des années 50). Le générique du début sur fond du bruit caractéristique de ce moteur Plymouth, puis qui enchaîne avec le fameux "Bad to the Bone" de George Thorogood, met tout de suite dans l'ambiance. Du grand Carpenter.