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Christiane P
12 abonnés
69 critiques
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4,0
Publiée le 24 août 2007
Voilà un Chabrol moins noir que d'habitude.J'ai hésité entre 2 et 3 étoiles pour finalement en mettre 3 pour les acteurs qui sont excellents, bien que Ludivine Sagnier ne soit pas aussi belle qu'on le dit, ravissante oui ; quant à Mathilda May, sensuelle, oui mais belle non. Le plus pervers à mon sens étant François Berléand dans son rôle d'écrivain pervers jusque dans sa façon d'agir qui finalement entraîne la suite des évènements ; un névrosé, certes, Benoit Magimel, mais qui aurait pu trouver un équilibre dans un mariage réussi sans trouble fête. Les deux belles mères sont également parfaites bien qu'on en parle moins. Je ne me suis pas ennuyée, mais une projection m'aura suffi. Quoi qu'il en soit, c'est un film qu'il ne faut pas rater.
Ce dernier film de Claude Chabrol est une réussite. C’est encore un pamphlet de la bourgeoisie, il la critique haut et fort. L’histoire est assez classique, une jeune fille présentatrice télé (Ludivine Sagnier) rencontre deux hommes. Un de son âge (Benoît Magimel), il dirige une entreprise et appartient à la haute bourgeoisie, l’autre est beaucoup plus vieux qu’elle (François Berléand), il est écrivain et vit aussi dans l’opulence. D’où le titre du film, la fille sera prise entre les deux hommes. Pendant qu’elle se morfondra de ne plus pouvoir vivre sa relation avec l’écrivain, elle se consolera sur celui de son âge et essaiera de vivre les moments d’amour qu’elle espérait avec le quadragénaire mais malheureusement ça ne tourne pas aussi bien que prévu. Chabrol réussit ici un très bon film, le scénario est assez léger mais il y a énormément de choses qui transparaît du film.Les désillusions, l’amour aveugle d’une jeune fille pour quelqu’un qui a deux fois son âge, la perversité de l’écrivain qui embrigade la jeune fille sans défense dans des jeux sexuels. La malhonnêteté d’une mère qui se sert de la naiveté de Gabrielle pour protéger son fils en lui promettant des choses qu’elle ne tiendra pas. La fin est poignante, je ne m’attendais pas à un retournement de situation aussi forte. Encore un film plein de sentiments, de sensations et toujours la note pessimiste de Chabrol qui finit toujours ses films par une impression bien noire. Du très bon cinéma
J'ai hésité entre 2 et 3 étoies. J'en mets 3 pour mon admiration chabrolienne. A presuqe 80 balais, Claude Chabrol continue d'exposer sur grand écran une certaine vision de la bourgeoisie provinciale. Une bourgeoisie avec ses non dits, sa perversion et son hypocrisie. Magimel en "fils à papa" dépressif est impeccable, Ludivine Sagnier s'en tire bien malgré son attitude "pépette parisienne" et Berléand, comme à son habitude, est brillant. Malgré tout, ce style cinématographique vieilli mal et il manque l'essentiel, la surprise. Un "presuqe" bon cru de Chabrol.
J'avoue que je suis stupéfaite du nombre de bonnes critiques données à ce film. J'ai détesté du début à la fin. Au début, parce que c'est excessivement mal joué (exprès probablement) ce qui m'a totalement empêché de rentrer dans le film. Au milieu, parce que c'était vraiment très, très long, lent, répétitif, que tous les personnages m'agaçaient, que je trouvais le film pédant, intello, snob. A la fin, parce que même si c'était fini, j'ai vraiment eu l'impression de perdre quasiment 2heures de ma vie. Non, vraiment, je ne conseille pas du tout ce film, seul bémol: Berleand est crédible dans son rôle même si, lui aussi, il surjoue. Et même après l'avoir vu, j'y repense encore avec une petite pointe d'énervement, surtout en lisant autant de critiques correctes que je ne comprends pas du tout. C'est à cause de films comme ça que le cinéma français a cette réputation d'élitiste, intellectuel alors que nous avons tellement de bijoux hexagonaux. PPpfff.... quel gâchis !
Des noces rouges ternes. Sur un fond d'écran rouge... sang, une voiture se dirige vers la magnifique demeure de l'écrivain Charles Saint-Denis (François Berléand), lauréat du prix Goncourt en 69... Cet érotomane publie son dernier roman. A cette occasion, il est l'invité de la chaîne de télévision locale. Dans la salle de maquillage, il tombe sous le charme de la jeune et jolie présentatrice météo, Gabrielle Deneige (Ludivine Sagnier). Tandis qu'elle est comblée sexuellement (par cet amant qui pourrait être son père), Paul Gaudens (Benoît Magimel), le fils parvenu d'un riche industriel qui ne s'est jamais rien vu refuser, met le grappin sur cette femme spitante. Indécise, son coeur balance entre ces deux hommes (d'où le titre). Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que les ennuis ne font que commencer... Fin observateur de la bourgeoisie, Claude Chabrol gratte derechef la couche de vernis qui dissimule des vérités pas bonnes à entendre. Depuis sa "Cérémonie" funeste (une oeuvre clé des années 90), cet épicurien, qui compte plus d'une demi-centaine de films à son compteur, s'essouffle à force de trop tourner. Hormis "Merci pour le chocolat" et "La demoiselle d'honneur", "La fille coupée en deux" passe pour un honorable téléfilm, dans le style de "Maigret" ou "Hercule Poirot", tant les stéréotypes s'enchaînent les uns après les autres. Si la ressemblance avec "Les noces rouges" est frappante (serait-il atteint d'Alzheimer ?), la forme, elle, laisse à désirer. Il est regrettable que le prestidigitateur n'ait pas fait disparaître cette "fille coupée en deux" !
Lors du fatidique coup de feu, c’est Chabrol qui flingue son film, jusqu’à là banale mais piquante histoire de cœur marquée de perversité, de rivalité. Le dénouement pathétique qui s’en suit surligne les petits défauts excusables du début ( c’est Claude ! ) : caricatures grossières, platitude de certaines situations et dénonciations atones pas franchement révolutionnaires. Et annihile radicalement l’ambiguïté suscitée par l’excellent jeu des interprètes. Un film coupé en deux, donc.
Une histoire longuette et pas bien passionnante. La transposition à notre époque de ce fait-divers centenaire lui fait perdre en crédibilité. De plus l'écriture des dialogues est parfois laborieuse, et si les acteurs principaux s'en tirent très bien (notamment Caroline Sihol que l'on voit peu au cinéma, dans un rôle de belle-mère réfrigérante, et Benoît Magimel dans le rôle pourtant bien scabreux du jeune rentier psychologiquement instable), on ne peut pas en dire autant des seconds rôles, (Mathilda May grimaçante, Marie Bunel insipide, et la palme pour Valeria Cavalli). Pas un grand Chabrol.
Un Chabrol "grand cru" . Dans un domaine où il excelle vraiment : la description de la bourgeoisie française et de ses "petites perversions". Une belle critique acerbe , magnifiquement servie par l'interprétation de Ludivine Sagnier, la fausse ingénue. La bourgeoisie lyonnaise est mesquine et ne veut pas l'intégrer.Une bonne intrigue basée sur un scénario bien écrit. Un bon spctacle, au goût de bonbon acidulé..bravo Chabrol de garder cette fraîcheur..
Certainement pas le meilleur "Chabrol" mais pas non plus le plus mauvais, loin de là... Comme toujours, des acteurs motivés et un scénario fort betonné. Peut-être une fin un peu décalée par rapport à l'ensemble...
Peut-être pas le plus grand Chabrol, mais un très bon cru quand même. On retrouve son habituel regard malicieux et amer sur notre société, et une galerie de portraits pleine de saveur. Le scénario très habile présente trois personnages ambigus, entre un écrivain revenu de tout et pervers, une jeune speakerine de TV ambitieuse et faussement ingénue, et un héritier richissime qui cherche son identité. Une démonstration de virtuosité chabrolienne, un savoir faire confondant, mais qui manque un peu d'émotion.
Du pur Chabrol avec toujours les mêmes ingrédients, bourgeoisie, maison close, sexe. Berléand et Mathilda May excellents, Magimel également dans le genre tête à claques. Ludivine un cran en dessous, son charme à disparu, on a du mal à croire que 2 hommes se déchirent pour elle. Mathilda May serait beaucoup plus crédible dans ce role !
Un polar a semi hitchcockien, une sublime Ludivine Sagnier, Berleand & Magimel supers tous les 2 , cette histoire dramatique montre tout le talent français par la mise en scene de Claude Chabrol magnifique. Je ne vois pas comment le talent de Sagnier peut passer inaperçu ici. Malgré une fin prévisible, on est pris par cette histoire très belle.
C’est dans l’ensemble un bon film même si le fait que le réalisateur survole les événements comme certains sujets et personnages est assez agaçant. Très bien filmé.
Un très bon Chabrol avec une critique aiguisée (et bien méritée) d'une certaine bourgeoisie française (pas seulement provinciale). Les personnages sont bien vus et les acteurs excellents. Magimel surprend par la maîtrise de toutes les facettes de son rôle complexe. Un seul désaccord de ma part avec le scénario : la bourgeoisie paie. N'est pas une de ses seules qualités ? Alors, à aller voir et, une fois de plus, ne pas tenir compte des critiques de cinéma qui ont dit du mal de ce film.