Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 13 juin 2013
Au départ on suit Bill Murray (acteur fétiche de Wes Anderson). Il est pressé, il va raté son train. Ma première réaction a été : "tiens y a Bill Murray, il est pas marqué sur l'affiche". Et puis, sur le quai de gare, Adrien Brody va le dépasser. Il va le dépasser avec son physique. Il impose la course de ses grandes jambes au petit déplacement de Bill Murray. Il attrape le train et laisse le ghostbuster à quai sur une magnifique musique des Kinks.
Et moi je suis monté dans le train. Le réalisateur vient de nous dire : "je vais vous faire un film différent avec des acteurs différents suivez moi je vais vous parler d'autres choses". Je l'ai suivi et j'ai pas regretté. J'aime la manière dont Wes Anderson nous raconte les films.
Le thème de la famille est toujours présent. Par contre, dans ce film le réalisateur s'attache plus à la notion de deuil et à sa gestion. Il s'écarte un peu de ses décors en maison de poupée (même si une grande partie du film est tourné dans le décor du train) pour explorer un peu plus les paysages et les villages.
Les personnages sont toujours de travers. Le déplacement du train suit leurs quêtes même si ils ne savent pas vraiment ce qu'ils cherchent.
Bref, j'ai pris un ticket pour ce film mais j'aurai bien pris un pass navigo (ou une carte orange pour les plus anciens)
Drole, bon, belles images : ce film est agréable a voir. Quelques longueurs a des moments mais on ne s'ennuie pas. Les acteurs sont bons, et les plans sont biens filmés. Ce road movie est divertissant, mais sans plus. J'ai bien aimé la courte apparition de Bill Muray et aussi la très courte apparition de Natalie Portman dans le train (environs 5 secondes). Cepandant, ce film est moins bien que Moonrise Kingdom à mon avis.
Wes Anderson revient avec un mélange de ses deux précédents longs-métrages : "À bord du Darjeeling Limited" associe la splendeur visuelle et l'originalité de "La Vie Aquatique" avec l'émotion, la mélancolie et la profondeur de "La Famille Tenenbaum", pour une passionnante intrigue familiale. Comme d'habitude chez le cinéaste, les dialogues sont percutants, l'humour omniprésent, la bande sonore divine et la mise en scène chatoyante et colorée. Un film frais et divertissant qui convoque un grand nombre d'émotions (avec quelques larmes, comme toujours chez Wes Anderson) et reste présent à l'esprit. Un joli portrait de l'humanité, en somme, magnifié par les paysages de l'Inde (terrain de jeu parfait pour le réalisateur de "La Vie Aquatique", toujours à la recherche de lieux originaux pour situer son action). Le rythme, entre douceur nostalgique et avancée frénétique, ne ménage jamais le spectateur, transporté comme les trois frères par les cahots du voyage, avec de temps en temps de vrais moments de grâce, dont le magnifique plan-séquence correspondant à la conversation familiale télépathique dans le couvent, rappelant toutes les étapes et les personnages rencontrés. Qui plus est, le film gagne beaucoup en profondeur si son visionnage est précédée de celle du court-métrage "Hôtel Chevalier" : l'ensemble apparait ainsi comme un véritable voyage initiatique pour Jack Whitman, personnage le plus intéressant de cette petite saga, et comme un film-fleuve encore plus émouvant.
Un film qui se laisse regarder pour ses acteurs, son decor indien et ferroviaire, sa musique et sa dose de loufoquerie, mais on s'ennuie un peu. Personnages agaçants, dialogues décalés mais peu percutants, scénario assez plat et manque de rythme (imaginez la bande annonce etirée sur 1h30). On sourit mais sans plus.
Il s’agit de prendre le train en marche ! Car « A bord du Darjeeling limited» s’ouvre sans incipit : il ne nous introduit pas dans l’aventure mais nous y précipite ! D’abord un peu brusqué, on peut être sceptique devant les dialogues insolites des trois protagonistes dont on ignore tout ; mais, dans un second temps, la magie du film opère et l’on se laisse happer. Nous suivons une fratrie disloquée, engagée dans un voyage salvateur en Inde dans l’espoir de se remembrer. Pour Wes Anderson, c’est une nouvelle occasion d’aborder, avec une authenticité rare et surprenante pour le ton décalé du récit, son thème de prédilection : la famille dysfonctionnelle. En outre, il y a cette ambiance fabuleuse, de la photographie – la lumière dorée dans laquelle baigne l’histoire amène une sensation ad hoc de lucidité et de rédemption - aux décors, en passant par la bande son, le récit est émaillé d’audaces et de trouvailles audiovisuelles ! Jamais l’imagerie du réalisateur ne m’aura autant ému. Wes Anderson est à mes yeux cinéaste par passion, il aime ses films et les construit en dehors des standards ; son trait, libre et spontané, dessine finalement fréquemment un univers « graphique » proche de la bande-dessinée. «A bord du Darjeeling limited» est spirituel sans être spiritualisant, absurde sans être stupide, doux sans être mièvre,…C’est un film à (re)voir !
L'esthète du cinéma américain a encore frappé. "A bord du Darjeeling Limited" opère sur le spectateur comme un charme. Sa photographie chamarrée fascine, sa musique envoûte et ses plans, ses mouvements de caméra hypnotisent. Même les ralentis, que d'ordinaire j'exècre, émerveille l'oeil. La patte de Wes Anderson est si singulière qu'on lui pardonne volontiers une intrigue qui manque parfois d'épaisseur. Les personnages, les dialogues, tout exhale un savoureux parfum de dandysme burlesque à nul autre pareil de nos jours. Avec en prime une jolie ôde au pardon et une invitation à se débarrasser des carcans du passé.
Un film loufoque mais qui dont l'idée de base s'essouffle vite on se traîne toute la séance en attendant des situations amusantes, un peu d'inventivité et cela ne vient pas.
Wes Anderson signe ici une perle visuelle sans aucun doute, on à affaire à une fable emballée dans une très belle mise en scène. Les paysages indiens, les couleurs, la photographie, tout est très esthétique. Personnellement, je regrette que la bande originale n'aie pas été plus ambitieuse, mais ça ne regarde que moi. En ce qui concerne l'histoire en elle-même, on ne peut pas dire que ça soit débordant d'interêt et de suspense, il y a pas mal de longueurs, peu d'humour... Ce qui rend le film assez décevant au final, au lieu d'une comédie indé et décalée, on a une introspection entre deux genres assez lente et téléphonée.
J'avais adoré "Moonrise Kingdom", par contre j'ai eu beaucoup de peine à être captivé par "La Famille Tenenbaum" et par "Rushmore" mais heureusement que des acteurs aussi géniaux que Gene Hackman pour le premier et Bill Murray pour le second m'ont donné un sérieux coup de main. Là, mise à part la scène d'introduction (merci Bill !!!) et un long travelling fantaisiste sur des wagons (merci encore Bill, merci Natalie !!!), c'est plat, c'est prétentieux, c'est ennuyeux. Anderson ressort ses tics esthétiques habituels mais pourquoi ??? Pour du vide car la seule chose que l'on voit ce sont des êtres désincarnés pendant une heure et demie, sans la moindre consistance, ne dégageant pas la moindre émotion, s'agiter dans tous les sens dans extérieurs indiens. Ça sonne terriblement creux.
Très bonne comédie dramatique avec des acteurs de talent ! Adrien Brody excelle, dans un rôle finalement surprenant. Un film émouvant à l'humour grinçant que je conseille.