La recherché de ses origines et la quête d’identité ont été mainte fois vues au cinéma, mais le Darjeeling nous emmène sur un autre aspect de cette quête. Francis l’organisateur (Owen Wilson), Peter le nostalgique (Adrien Brody) et Jack l’opportuniste (Jason Schwartzman) sont donc embarqués dans une drôle d’aventure dans le but de retrouver leur mère disparue après le décès de leur père, ne souhaitant pas assister à ce dernier. Cette poursuite les rapprochera plus qu’elle ne leur donnera des réponses mais peu importe, l’unique chose à retenir est que la paix est revenu entre les frères. Amener ce récit à bord d’un train indien fût osé, il a fallu d’un sauvetage terrifiant d’enfants en détresse pour que l’auteur –Wes Anderson- nous renvoie à l’époque de l’enterrement, cette partie s’avère cruciale car on analyse mieux les personnages et leurs caractères respectifs bien qu’ils aient tous un point commun : l’attachement pour leur père et plus particulièrement pour ses biens (valises, lunettes, ceinture, Porsche rouge). L’univers loufoque et totalement barré de la situation plaît. Les couleurs ont un rôle particulier dans la culture hindoue et mettent en lumière le récit de même que la bande son (les Kinks, les Stones, du Beethoven, beaucoup de titres tirés eux-mêmes de films et du Joe Dassin pour conclure sur une touche humoristique. Le reste de la quête est menée par Francis qui contrôle un peu tout même son faire valoir (la relation hiérarchique est amusante) et est en constante recherche de reconnaissance. Peter est certainement le plus nostalgique par rapport à son père, convaincu qu’il était le préféré et un peu perturbé puisque son fils va naître et son couple avec Alice ne va pas fort. Jack est écrivain à ses heures et comme dans toute caricature de l’écrivain, ses œuvres se basent sur son vécu : sa nouvelle lue dans le train a été écrite à l’hôtel Chevalier, hôtel qui est le lieu de rencontre avec l’ex de Jack (Natalie Portman, faisant d’ailleurs une apparition dans le plan séquence du train) dans le court présenté avant le film lors de la sortie en salle. La fin boucle le film sous la même forme qu’il a démarré c’est-à-dire un plan séquence au ralenti extraordinaire, elle montre bien le deuil qui est fait par les trois fils avec ce lâcher de bagages expéditifs, le tout sur fond de ‘Powerman’ des Kinks. Film intéressant et peu commun pour que l’on puisse le signaler.
Un trio d’acteur aussi improbable que touchant. Des histoires de famille qui n’ont rien de complexe mais se transforment très vite en un chaos sans nom. A bord du Darjeeling Limited est un road-movie libérateur, une épopée fraternelle et attachante, un voyage drôle et vivifiant qui nous emmène là où les bonnes questions se posent.
L'histoire d'un frère qui en a deux. Comme beaucoup d'hommes d'ailleurs, mais dans ce cas précis, c'est une histoire de famille pleine de pathos (heureusement, ce n'est pas un problème de misère) qu'ils vont soigner en Inde. Il y a deux types de délires psychédéliques, le drôle, type « Smiley Face », et le lourd. Vous avez deviné à quelle catégorie appartient l'histoire expressement ci-thé. On critique souvent le manque total de travail des Français dans leur cinéma subventionné « à la parisienne », mais il faut bien dire que depuis « La vie aquatique », Anderson est très « Français ». Le scénario et les péripéties de ce très long métrage tiennent dans la moitié d'une feuille A4. Le jeu « profond » et gestuel des acteurs tient dans une pièce de 1m². Par contre, les gimmicks des travellings tiennent dans des rails de 10 mètres, dommage que ce soit presque systématique. Je pourrais continuer longtemps à me moquer méchamment de ce film, mais il est tellement innofensif qu'il ne le mérite pas. C'est le type de cinéma que l'on ne peut pas imaginer sans un abonnement illimité ou en Divx piraté (j'ai honte de le dire), c'est tellement fait par dessus la jambe (mais avec maîtrise sinon virtuosité ... fixe) que ça ne vaut pas le prix d'une place, seulement le temps perdu. Par ailleurs, les images sont sympas, mais très centrées sur les plus laides malles de voyages et les plus laids acteurs d'Hollywood, et pas trop sur l'Inde. La musique est tellement kitsh et décalée que c'est voulu et donc intéressant. Enfin, on s'amuse pas mal, le délire est communicatif, il est seulement décevant face à la dimension cinématographique de l'ensemble. Mais quelque part, c'est plus marrant que son précédent opus. Tant que ce réalisateur passera pour un auteur à la Woody Allen des débuts auprès de son microcosme, les producteurs suivront, mais il est déjà grand temps pour lui de prendre son (réel) talent et de raconter des choses plus passionnantes. On pense d'ailleurs à Edouard Baer, la dimension pathologique en moins.
C'est moyen, mais pas vraiment mauvais. Il y a un intérêt certain à voir ce film mais il est loin d'être des plus marquant. Une histoire assez dure à cerner, savoir quel est l'intrigue, quelles attentes. Finalement c'est très linéaire et par conséquent assez décevant.
Je suis fan de ce genre de films, ceux qui offrent une réflexion sur la nature humaine et les sentiments. L'interprétation des acteurs est magistrale, et rien que pour l'apparition de Bill Murray -parfait-, cela vaut le détour !
Un film dont l'ambiance et le décor sont bien plus puissants que l'humour en lui même. Wes Anderson nous immerge cette fois dans l'inde profonde aux couleurs vives, avec son mélancolisme et ses grands angles tellement personnels, en nous servant des personnages attachants comme tous, on en redemande.
Un voyage loufoque, avec des personnages complètement décalés et des péripéties kitsch. Ça traine un peu en longueur par moments mais l'entreprise vaut le détour.
Un road-trip en train en Inde, avec trois frères qui n'ont toujours pas vraiment fait le deuil de leur père, et dont la mère est partie dans un couvent sur les contreforts de l'Himalaya. Wes Anderson propose avec ce "Darjeeling Limited" un scénario original et un film parfois drôle et souvent mélancolique, avec trois personnages attachants très bien interprétés par le trio d'acteurs principaux (Owen Wilson peut vraiment être génial lorsqu'il choisit de bons films). Anderson a voulu tourner les scènes dans le train... dans un vrai train, et il s'en sort à merveille. La bande-originale, entre musique indienne, morceaux des Kinks et même Joe Dassin (!), est fort adéquate. Un beau et bon film.
Un film très original , à l'humour très british. Un beau voyage au travers de l'Inde traditionnelle, qui nous fait découvrir des situations riches d'émotions.. Un beau parcours ...Une certaine nonchalance aussi, là aussi un peu British, un sujet très spécial, et de bons acteurs..
Il est énorme Anderson, et quand il tient une idée un peu folle, un scénario aux petits oignons, et des acteurs formidables, alors on prend son pied du début à la fin du film, et même encore longtemps après, c'est drôle, touchant, absurde, la vie mais en plus grave et en plus drôle !
Un très bon film, avec quelques éléments déjà vus qui n'enlèvent rien aux bons jeux des acteurs. La réalisation est interessante et le scénario est excellent. On passe un très bon moment surtout avec le final qui s'avère intelligent et très plaisant.