Avis sur Le Commando de la mort

Je ressors très déçu de la vision de ce film de guerre de Lewis Milestone qui nous raconte l’histoire d’un commando qui a pour mission d’attaquer un bastion allemand lors de la campagne d’Italie en 1943. La réalisation n’est vraiment pas très agréable à visionner, le déroulement de l’intrigue est guère palpitant, la photographie a pris un très coup de vieux et l’ensemble s’avère surtout beaucoup trop bavard. En fait hormis la présence d’un générique au demeurant original et d’un bon casting emmener notamment par Dana Andrews et Richard Conte, je ne vois pas quel atout pourrait posséder ce film de guerre. Etonnant de la part d’un réalisateur qui nous avait offert un véritable chef-d’œuvre quinze ans plus tôt avec A l’ouest rien de nouveau.

Une étoile pour le générique, qui est assez original. Un film de Lewis Milestone, sur un scénario de Robert Rossen, avec Dana Andrews et Richard Conte ça donnait l'eau à la bouche ...et puis ...rien ! Un groupe de soldats qui débarque à Salerne, en Italie, durant la seconde guerre mondiale, se livre à une thérapie de groupe ...Il ne se passe rien et les dialogues sont creux ! Regardez le générique et vous pouvez arrêter !

S'il faut saluer la démarche de Milestone, il demeure au final que ce "Commando de la mort" ne convainct pas. Après un générique vraiment original, on a droit à un film de guerre voulant sortir des sentiers battus, en voulant donner une image beaucoup plus humaine des soldats, cherchant ainsi également à montrer leurs quotidiens de manière réaliste et objective, leurs craintes, leurs angoisses, leurs volontés... A priori intéressant, et pourtant... que c'est bavard!! L'ensemble se perd dans des discussions interminables et répétitives, si bien qu'on est rapidement lassé de cette dite vérité, d'autant plus les scènes d'action sont rares, et manquent cruellement de souffle et de brio. Même s'il faut toutefois reconnaitre que certains moment arrivent à mieux captiver notre attention la fin est elle aussi décevante, un peu confuse, puisqu'on ne sait plus très bien quels rôles ont à jouer ces hommes et leurs véritables motivations, se retrouvant ainsi en désaccord avec tout ce que le film avait tenté (non sans mal qui plus est) jusqu'ici. On a connu Milestone (nettement) plus inspiré...

Dans la chaleur de la terra incognita.
Les pages du livre, retraçant leur exploit, défilent les unes après les autres. C'est qu'ils ont marqué l'histoire (avec un grand H). 1943. Une division texane débarque sur une plage italienne. Même si ce débarquement évoque celui du "Jour le plus long", il n'a aucun lien avec celui de Normandie. En effet, Salerne se situe au sud de l'Italie, et non sur les côtes de la Manche. On les suit sous le soleil de la grande botte, depuis leur arrivée sur la terre ferme, jusqu'à la prise d'assaut d'une ferme en rase campagne. Entre-temps, ils auront eu à en découdre avec des avions en plein vol, deux Italiens égarés et un tank, moins coriace que prévu. Après "A l'ouest rien de nouveau", Lewis Milestone ("Les révoltés du Bounty") continue à mettre à l'honneur ces soldats, avec leurs peurs d'hommes, qui ont contribué, avec leur petite goutte d'eau, à remplir l'océan de la paix... que l'ennemi fasciste voulait assécher, quel qu'en soit le prix à payer. En dépit de son côté classique et proche du documentaire, il n'en reste pas moins intéressant malgré tout.