Je sors de la salle, conquis, troublé. Encore un monde virtuel plus intéressant que le réel : comme pour "Avatar", la fin du film, sous forme de morale implicite, nous emprisonne dans ce conte qui pervertit les codes moraux. Ce film va laisser croire aux plus fragiles, aux plus sensibles, que l'impossible devient réalité par la magie du clavier, de l'écran : ce film doit être pris en charge par les éducateurs (parents, profs, adultes), il suggère beaucoup plus qu'il ne montre, il mérite un décryptage pédagogique, une sorte d'autopsie du contenu, pour qu'il fasse sens de manière constructive. D'aucuns n'y perçoivent qu'une joyeuse pochade d'étudiants, certains détectent la charge, subversive, grossière, peu mesurent que c'est un pamphlet anarchiste redoutablement imprimé, matricé, dans les jeunes cervelles des spectateurs forcément subjugués...Précipitez-vous, faîtes la queue, vous serez manipulés, avant, pendant, après, mais lucides, quand même ?