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Mathéo Feray
11 abonnés
127 critiques
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3,0
Publiée le 31 mai 2019
Il se dégage des ‘’ Pianos mécaniques ‘’ de Juan Antonio Bardem une douce odeur de mélancolie et de désillusion. Les personnages se cherchent désespérément, à travers un intriguant charivari amoureux, sur fond idyllique de Catalogne. Outre Didier Haudepin, qui crève littéralement l’écran, il serait absurde de ne pas mentionner le jeu sublime de Melina Mercouri, en rebelle quinquagénaire , aussi désabusée que charismatique. James Mason se révèle également intéressant, en cela que son personnage, malgré un désintérêt croissant pour l’existence, ne fait jamais preuve d’agressivité ou de tristesse excessive. Il se rattache à ce qui lui reste de réel, son fils, et y jette ses dernières forces non sans se perdre, au passage, dans les paradis artificiels de l’alcool et de la drogue. ‘’ Les pianos mécaniques ‘’ dépeint avec une certaine légèreté la déchéance de la bourgeoisie intellectuelle de son époque. C’est rebutant, exaspérant, mais jamais ennuyeux.
Je viens de regarder le DVD et j'ai beaucoup aimé le film et ses acteurs malgré quelques longueurs. D'abord, La Costa Brava a beacoup changé depuis l'époque et l'Espagne subissait alors la dictature de FRANCO. Ce film est aussi un témoignage sur une époque révolue qui nous semble lointaine maintenant. Pour en revenir aux acteurs, Mélina MERCOURI, Harry KRUJER et James MASON sont impeccables mais dans le rôle de Daniel le jeune Didier HAUDEPIN alors âgé de 14 ans est vraiment très émouvant et ce n'est pas du tout étonnant qu'il ait fait une très belle carrière par la suite et qui d'ailleurs se poursuit toujours. C'est donc un film que je recommande et qui aura sans doute une place de choix dans vôtre DVDthàque tout autant que dans la mienne !
Il est agréable de laisser porter par 1 film loin d'ête aussi onéreux; - et réalisé d'autre part à une époque ou régnait un vent de liberté, sinon d'insouciance. -
Juan Antonio Bardem, décédé en 2002, fut un cinéaste espagnol discret qui tourna onze films entre 1949 et 1997, dont le plus médiatisé, sans doute à cause de son casting et de son sujet, fut « Les Pianos Mécaniques ». Rassemblant Melina Mercouri, Hardy Krüger et James Mason, le film narre les glandes existentielles et les amours déchues de plusieurs âmes en peine sur la Costa Brava espagnole des swinging sixties. Malgré de très beaux paysages, puisque le film est tourné dans la splendide ville de Cadaques, totalement hors du temps, « Les Pianos Mécaniques » ne parvient pas à éviter l’aspect carte postale de ce qu’il filme. La recherche du beau cadrage ou de la belle lumière va souvent à l’encontre de la pensée cinématographique. Au-delà de ça, le film, qui prétend dans son ensemble traiter de la question du suicide et plus généralement de la question du mal de vivre et de la difficulté de vivre en couple, ne parvient que trop rarement à éviter les tentations du « cinéma de papa ». Bref, c’est un film plan-plan, mais qui n’est pas non plus désagréable à regarder.