Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Max Rss
197 abonnés
1 767 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 13 mars 2019
Désireuse de mettre un grand coup de pied dans la ruche, Josiane Balasko décida en 1994 d'axer son quatrième film sur l'homosexualité féminine, un thème tabou (à cette époque en tout cas). Fort heureusement, elle reste lucide et fait de «Gazon Maudit» une comédie de moeurs qui évite tout dérapages incontrôlés. Elle écrit toute une suite de stéréotypes et de clichés dans le but de mieux les combattre, le tout grâce à une histoire développée d'une manière très astucieuse. Et c'est ainsi que, une chose en entraînant une autre, l'épouse fidèle et dévouée va succomber aux avances d'une lesbienne baraquée comme un routier et avec une vraie tronche de mec. Le mari, homme volage se retrouve impuissant, perd ses moyens et son sang froid. Cette histoire typiquement vaudevillesque prend place sous le toit d'une belle maison située dans l'arrière pays du Vaucluse et offre bon nombre de situations bien poilantes et des répliques bien tranchantes. Même si le propos sur les lesbiennes demeure assez réducteur, Balasko parvient à atténuer l'acidité du sujet. Victoria Abril reste toujours aussi charmante, sympathique et délicieusement naïve, Alain Chabat nous fait un numéro dont lui seul connaît le secret et Ticky Holgado fait toujours bien rigoler avec son accent sudiste très prononcé.
Pourtant c'était bien parti. J'ai adoré les deux premiers tiers de ce film, avec le trio amoureux qui se met en place. Les acteurs sont formidables, les dialogues savoureux, le scénario est intéressant. Puis d'un coup, on tombe dans la grosse comédie absolument irréaliste, et là tout mon plaisir a été gaché. Jusque là j'étais touché, j'y croyais vraiment en me disant "après tout, pourquoi pas", et puis d'un coup, bof bof. Très très dommage.
Film brillant. Sujet, à l'époque, limite tabou-malsain, traité avec un humour génial, des comédiens magiques, une réalisation fluide dans des décors supers et où le second degré est manié avec un habileté magistrale. Comédie d'une immense qualité et qui vieillit formidablement bien.
Je l'ai vu plusieurs fois, et ne me suis lassé ni du scénario, ni des acteurs. Tout est bon - sauf la fin qui me semble excessive, je ne mets donc que 4,5*.
casting parfait pour cette comédie dans son temps ( on est en 2000 ! ). Victoria Abril est vraiment très convaincante est fait tout pour l'être. Chabat est vraiment exceptionnelle et Balasko n'est pas mal non plus même si son rôle est le plus simple. Finalement seule déception, ce petit discours lancinant et moralisateur ; mais je le répète on est en 2000 et les moeurs n'était pas comme aujourd'hui. Bref on rit, on sourit. Une bonne comédie.
Au départ, le film peut préserver un certain aspect comique. Mais la prétention du métrage ne pouvait se limiter à la comédie facile. Non, il faut construire tout une satire sociale imprégnée de la vulgate mélodramatique. Pire, en rendant ses personnages tout à fait faux avec une Victoria Abril insupportable et un Alain Chabat interprétant un salaud de premier ordre. Seule Josiane Balasko se sauve de ce déluge de stéréotypes mais cela ne suffira pas à redonner une âme à ce Gazon pas si maudit que ça finalement.
Celui là je l'ai bouffé quand j'étais gosse. Et pour l'avoir revu, je le trouve assez intelligent, même s'il comprend beaucoup de longueurs. Film français basique, histoire d'amour à l'eau de rose, scénario simple, acteurs convenables... ingrédients réunis pour faire un film moyen mais qui se laisse regarder. On comprendra aisément que "Gazon maudit" agit comme l'objet qui défend principalement la cause homosexuelle et lutte contre l'homophobie (merci madame Balasko) Plus sérieusement, je trouve que ce film se démarque, qu'il a une fraicheur que d'autres n'ont pas, tout comme son titre insolite.
Alain CHABAT ne s'économise pas dans cette comédie légère où il campe un mari volage. Malgré une fin mélo moins convaincante, le film de Josiane BALASKO remplit parfaitement sa fonction de divertissement avec des personnages haut en couleur et des séquences comiques bâties sur l'excès.
Un quatuor d'actrices -acteurs incroyablement bien joués, dans une comédie cynique assez bonne, qui n'a pas pris une ride, et dont le thème est toujours autant d'actualité !
J'avais envie de lui mettre 5 étoiles, parce que ce film le mérite, mais je réserve quand même les 5 étoiles à Shining, Vol au-dessus d'un nid de coucou... J'ai revu ce film hier (août 2020) après plus de 25 ans sans l'avoir revu. C'est tout simplement un film super marrant, un jeu d'acteurs vraiment super (surtout Victoria Abril et Josiane Balasko) et une histoire un peu rocambolesque mais tellement drôle (enfin pas pour le mari). Victoria Abril est tout simplement splendide dans ce film. Je recommande donc ce film à tout le monde qui veut passer un bon moment.
Coup de chance ou révélation tardive ? Avec De l’autre côté du lit, voici la deuxième comédie française que je vois en peu de temps où les réflexes culturels s’en prennent plein la figure et où l’on se voit proposer des solutions progressistes à des problèmes ancrés depuis looooongtemps dans notre culture du couple. Et oui, on va parler de sexe et de tromperie (que serait le genre sans ça), et si la présence de Balasko derrière la caméra et le scénario laisse à tout le moins présager de la provocation, c’est une autre paire de manches de deviner que le film va parler d’homosexualité et surtout... de polyamour (à moins qu’on le connaisse sous le titre allemand bien fétichisant de "Une femme pour deux").
Ce n’est pas le mot utilisé, mais le concept est le même : les personnages convergent tous malgré eux vers un couple à trois que la jalousie et l’insécurité, néanmoins, leur rendent inaccessible. L’ironie des critères de genre est attaquée brièvement ("fantasmer sur les couples lesbiens c’est sympa, mais une femme qui fantasme sur les gays c’est vulgaire"), mais c’est avant tout la masculinité toxique du personnage de Chabat qui est terrifiante quand elle atteint son paroxysme. Pourtant c’est censé faire rire (sans subtilité aucune d’ailleurs), mais c’est d’une violence grinçante qui porte longtemps l’histoire.
Le tout devient lourd et bizarre à la longue ; car trop progressiste peut-être, mais avant tout parce que le besoin du film de trouver son public a voulu qu’on le badigeonne de caricatures jusqu'au ridicule, au point qu’il semblera presque s’excuser d’avoir touché aux ô combien précieuses habitudes françaises. Les situations se suivent et ne se ressemblent pas, dans le but sans doute de proposer le maximum de pistes de réflexion, mais on se disperse jusqu'à perdre le fil. Il n’y aura pas de morale, juste un happy end qui recoud tout en vitesse pour alléger l’atmosphère après une heure et demi de colère et de frustration. Dommage que les idées socialement visionnaires de Balasko doivent retomber finalement dans un fantasme puéril avec un ton fétichiste borderline, mais elles ne sont pas tombées dans l’œil d’un sourd.