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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 mai 2007
En cette période de Blockbuster américain on préfère ce tourner parfois vers des docu et celui là est flippant intéressant et plutôt bien fait. Bon on a vu plus entrainant comme lexcellent « notre pain quotidien » mais ce long métrage nest pas mal du tout et vaut le détour car il dénonce quelque chose dabominable . La faim est un grand marché, un immense marché qui joue sur limmigration les capitaux et tout et tout alors que lon apprend que la terre pourrait aisément tous nous nourrir et que lon jette du pain qui pourrait sauver des vies comme cela alors quil est encore bon. Bref, encore une preuve que notre monde ne tourne plus rond largent à gagné son match contre laspect humain depuis longtemps et on devrait vivre heureux nous dit le directeur de Nestlé qui quand il sera limogé aurait encore droit à un parachute du niveau du budget du Libéria !!!! Allez voir ce film il vous ouvre les yeux sur notre monde actuel tel quil est et après aux infos on dit que la famine cest terrible et patati et patata . Vive le capital et tant pis pour lhomme (Non je nai pas voté Besancenot ni Bové ) !!
Construit autour dun postulat dénonciateur assez facile, ce "We Feed The World" ne parvient jamais à construire son propos de manière cohérente et ne va jamais au-delà ce qu'on pourrait s'imaginer. Ajoutez à cela une réalisation calamiteuse, sans inspiration et parfois grossière, et vous comprendrez quun détour par ce film est bien loin de simposer. Un documentaire inutile qui n'apporte rien.
Tout comme "Volem rien foutre...", ce documentaire dénonce où pourrait nous conduire aujourd'hui le fameux "travailler plus pour que les actionnaires gagnent encore et toujours plus". Nous autres Français sommes encore relativement assez préservés du revers de cette productivité effrénée, quoique... Les multinationales n'ont pas de coeur, dit le Monsieur qui commente. Certes... Voilà le genre de reportage qu'on a envie de fuir, mais pour peu que la bande-annonce défile avant un autre film, l'envie d'en savoir plus commence à démanger. Après tout, mieux vaut s'informer que de se laisser berner. Surtout quand la famine sévit, à cause de ces plaisanteries, par exemple au Nord-Est du Brésil, où on boit de l'eau devenue saumâtre à cause des monocultures et leurs pesticides, et où on met des cailloux à bouillir pour faire croire que la soupe chauffe et que les enfants arrêtent de pleurer... A voir pour savoir ! Et contribuer à retarder le plus stupide suicide collectif que le rationalisme humain ait pu inventer !
Sans commentaires, avec juste les témoignages de quelques acteurs de ce gigantesque "marché de la faim", et en osant sattarder sur les silences, les non-dits, les regards, le film suggère autant quil démontre. On en sort lappétit coupé, gagné par la colère sourde et quelque peu désespérée du réalisateur. Cest évidemment une révolte contre la mondialisation commerciale, anti-libérale, mais il y a aussi incontestablement un talent certain de cinéaste, qui va bien au delà du simple discours, avec un sens singulier du cadrage et du montage. Cest à la fois spectaculaire et intime, montrant quelque part en Europe une production industrielle de poulets tout à fait hallucinante, et aussi le désarroi dune famille brésilienne crevant de faim, obligée de boire une eau croupie venant dune mare polluée, dans un pays au potentiel agricole énorme. Le film se termine sur une interview du PDG de Nestlé, première multinationale agro-alimentaire, dont les propos glaçants, dun mépris effarant, achèvent de faire basculer le spectateur dans lidée que le monde ne tourne pas rond et quil est temps, et même probablement urgent, de trouver une alternative au capitalisme, grosse machine à produire de la richesse et de la pauvreté. Seul bémol à ce documentaire de grande qualité, son objectif principal est bien évidemment une dénonciation du mécanisme commercial agro-alimentaire qui tue par centaines de milliers des affamés dans les pays pauvres ; et lon a parfois limpression que les corollaires sous-jacents de ce mécanisme, la baisse de qualité des produits et le gâchis dans les pays riches, prennent le pas sur lensemble.
Le rapprochement des sujets de la mondialisation et de la malbouffe nous a déjà valu plusieurs films ces derniers temps : "Fast Food Nation", "Super Size Me" et bien sûr "Le Cauchemar de Darwin". Voici donc un nouveau documentaire sur les rapports entre la marchandisation de la nourriture et la malnutrition. L'angle d'attaque d'Erwin Wagenhofer est de partir de témoignages sur les évolutions récentes de l'industrie agro-alimentaire et de les croiser avec d'autres informations dont le rapprochement illustre l'absurdité de la loi du profit qui conduit ces évolutions.
Chaque séquence est impeccablement filmée, avec un jeu intéressant sur les clairs obscurs ; pas de voix off, mais une explication didactique de Jean Ziegler, rapporteur spécial de la Commission des Droits de l'homme de l'ONU pour le droit à l'alimentation, et des textes courts qui viennent en incrustation ajouter de la perspective aux témoignage. Certaines images impriment la rétine, comme cette comparaison entre la rigidité d'un poisson pêché par un chalutier côtier et la flasquitude de son congénère raflé par une usine flottante, ou encore cette mère du Mato Grosso donnant à boire à ses enfants de l'eau putride puisée au marigot.
Et que dire de la séquence sur la chaîne de production des poulets d'élevage, de l'incubation des oeufs à l'empaquetage final, sinon qu'elle risque de gâter le goût du poulet au pamplemousse que j'ai prévu pour demain ? Le terme de chaîne est approprié, et en voyant les poussins tenter de retrouver leur équilibre sur le tapis roulant où ils ont été précipités sans ménagement, lointains cousins des boeufs de "Tintin en Amérique", on comprend à quel point ces pauvres bestioles sont devenus des marchandises, soumises aux mêmes lois de recherche de gains de productivité qu'une savonnette ou un ordinateur.
Cette construction structurée marque pourtant la limite du film ; elle ressemble à un plan de mémoire universitaire, et la répétition des séquences conduit à une certaine monotonie. Il manque au film l'essentiel, la vraie matière du sujet : des individus. Les personnes identifiées ne le sont que pour leur propos, de Peter Brabeck, PDG de Nestlé, au représentant du semencier Pioneer, dont la devise est justement "We Feed The World". On aimerait mieux connaître la vie et le destin de ces personnages aperçus ça et là, comme ce paysan brésilien analphabète, ou cet ouvrier agricole d'Almeria qui joue un air du Maghreb sur un ould bricolé avec un bidon. On pense à Eliza, la prostituée du "Cauchemar de Darwin", ou à Jojo qui confond auriculaire et horizontal dans "Etre et Avoir", et on regrette de n'avoir entrevu que des silhouettes.
Un documentaire qui fait réfléchir, même si on connaît depuis un quart de siècle la réputation de Jean Ziegler et ses prises de position outrancières vis à vis de la Suisse et de ses banques. (Les autres pays neutres firent-ils mieux lors de la deuxième guerre mondiale ?) Sa présence d'ailleurs dessert ce travail qui a le mérite de faire une long a-anlyse sur l'absurdité de notre système capitaliste en matrière de nourriture : un sujet qui devrait tous nous intéresser au plus haut point !
Super film pour ceux qui n'ont pas encore vu ce type de documentaire sur l'industrie agroalimentaire. Il est temps de savoir vraiment ce qui se passe avant notre assiette, et dans quelles mesures nous sommes respondables de nombreux drames (soja + amazonie + viande midi et soir 7/7)...Ce film n'est pas d'une subjectivité agaçante comme je l'ai lu plus haut, n'y allez pas effectivement pour vous faire "brosser dans le sens du poil". Les exemples traités le sont bien compte tenu du temps imparti, il a le mérite de mettre le doigt sur les abérrations de notre économie (sans user de raccourci trop hâtifs). Dommage qu'il ne passe que dans quelques 40 salles!
Après fast food nation, notre pain quotidien, super size me, .... on commence à comprendre qu'on mange de la merde...non ? We feed the world est sympathique mais bon...est-ce que ça a vraiment sa place au ciné ?
Bonjour à tous, ce message est destiné à tous les internautes. Je ne sais pas si P22 à été voir ce film, vraiment je n'en suis pas sure. Personnellement, j'ai été le voir hier soir en avant première, séance qui a été suivie d'un débat avec le réalisateur et le distributeur. Personnellement et contre l'avis de P22, je n'ai pas eu le même sentiment du tout. Ce film ne propose ni solution pour nourir les affamés car ce n'est pas le sujet du film. Il n'est aucunement évoqué qu'il faille intensifier les échanges internationaux ni la mécanisation des cultures (au contraire, ce film dit que c'est la cause de la male-bouffe occidentale et de la pauvreté des pays du sud). D'autre part, ce film qui n'évoque à aucun instant une solution prétend plutôt montrer simplement d'où vient notre nourriture, comment les poulets sont nourris au soja qui appauvrit le sol, ou pourquoi un kilo de haricots d'Espagne coute moins cher à Dakar qu'un kilo de haricots Sénégalais. Voilà, ce film est là pour montrer cette industrie, pas pour apporter de solution. Je dois ajouter P22 que M. Jean Ziegler a précisé oralement (et donc pas ds le film) que la seule solution était une prise de conscience individuelle, que l'on pouvait agir avec notre porte monnaie en consommant responsable et que l'on peut faire pression sur les gouvernements qui forcent les populations à se normaliser grace aux lois Européennes par exemple. Voilà, P22, allez voir le film, il est très intéressant pour votre estomac. :D