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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 juin 2007
Vous mangez du poulet "made in MacDo" ? Allez voir ce film car il est comme un grand sceau d'eau froide... En effet, il montre ce que beaucoup de gens ne veulent pas voir de nos jours. Par exemple, on achète de la viande et on la consomme sans avoir pris la peine de se poser la question sur sa provenance, sur la façon dont la bête a été abattue ou même qu'elle provient d'une bête... Dans ce documentaire, le problème de la faim dans le monde est expliqué à travers plusieurs aspects tels que les quotas de pêche, le soja amazonien, les OGM roumains ou encore les fameux poulets traités comme des objets inertes. Alors, allez voir ce film, ne serait-ce que pour encourager ce genre de cinéma ! Et puis, ça en vaut la chandèle.
Ce documentaire serait drôle s'il n'était si réel. La démonstration tient du sketch absurde tant le monde marche sur la tête. Hélas, les conséquences humanitaires, économiques et écologiques ne prêtent pas à rire. Les témoignages sont explicites et accessibles, les séquences filmées atterrantes et les chiffres en surimpression laissent un goût prononcé de gâchis.
Excellente enquête, qui confirme la vitalité du cinémma documentaire depuis quelques années. Une vision glaciale de l'industrie agro-alimentaire, avec des séquences saisissantes (la pêche artisanale, l'abattoir des volailles...) Scène finale mémorable avec le discours glacial et cynique du PDG de Nestlé.
Documentaire montrant l'Absurdite avec laquelle la question de l'alimentation est traitée dans notre monde par nous, pays riches : la production agricole mondiale pouvant nourrir 12 milliards d'individus laissent encore 854 millions de personnes mourir de faim aujourd'hui. Témoignage indisponsable qui nous noue la gorge car notre responsabilité à nous consommateurs du Nord est pleinement mise en cause. Est-ce vraiment nous qui voulons des tomates peu chères et impeccablement belles mais absolument sans saveur pour nos enfants ? Qui ne dit mot consent. Le réalisateur a voulu une oeuvre délibérément subjective mais bien lui en a pris car les protagonistes qu'ils soient simple pêcheur breton, semeur d'OGM repenti, haut fonctionnaire à l'ONU ou PDG de Nestle sont sincères et authentiques. Si ce documentaire vous indiffère, c'est que vous êtes déjà mort car s'indigner et se sentir concerné c'est vivre. Allez le voir pour vous en assurer que non et afin d'en parler autour de vous pour que nous consommions tous ensemble autrement. A voir et à montrer.
On est dans l'école Mickaël Moore du documentaire, celle qui reprend les outils de la propagande. Même si on partage leur point de vue sur les sujets qu'ils abordent, on ne peut qu'être gêné par le peu de nuance, la mauvaise foi, le matraquage. We feed the world aurait gagné à avoir un réalisateur plus délicat et humaniste. Quand on sort de là, on a juste l'impression d'avoir été manipulé.
Encore une fois en provenance d'Autriche, voilà un excellent documentaire, parfaitement renseigné et judicieusement monté. Commençant tout doucement, le cinéaste devient de plus en plus sévère au fur et à mesure qu'il déroule son argumentation. Il finit par nous glacer le sang en dénonçant la folie alimentaire dans laquelle nous baignons tous. La phrase la plus marquante étant celle qui nous indique que nous avons assez de nourriture pour alimenter plus de 12 milliards d'êtres humains, ce qui veut dire que l'on assassine tous ceux qui meurent de faim aujourd'hui. Voilà une réflexion qui devrait interpeller nos concitoyens. Le discours final du PDG de Nestlé est également glaçant, d'autant qu'il se charge aujourd'hui d'une connotation politique très forte puisqu'il déclare qu'il faut que les gens travaillent plus... pour gagner plus. Credo qui a fait la bonne fortune d'un certain président de la République française, totalement aux ordres de cette caste de nouveaux seigneurs. A gerber.
Je dois vous dire que documentaire est très bon. Très bon dans le sens où même sil paraît incomplet (la thématique de lalimentation mondiale, cest quand même énorme), soulève une problématique sans apporter les solutions, ou des solutions envisageables ; il permet de titiller le spectacteur, le faire réagir, le pousser à sinterroger. Ce nest quun début, mais cest déjà beaucoup.
Le documentaire est donc un voyage autour du monde, une suite de situations que nous connaissons pour la plupart, qui ne nous révoltaient plus, et qui mises bout à bout, redeviennent inaceptables. Même quelques larmes. De la pêche en Bretagne qui devient de plus en plus industrielle, à la culture des légumes sous serres au sud de lEspagne, en passant la famille qui meurent de faim au Brésil et les tonnes de nourriture jetées chaque jour en Europe ; petit aperçu des conséquences de la mondialisation dans le domaine de lalimentation.
Et finir sur une interview de Peter Brabeck, Président de Nestlé, leader mondial de lindustrie agro-alimentaire. Par exemple, entendre son avis sur le problème de la privatisation de laccès à leau. « Les ONG ont un avis extrême quand au problème de laccès à leau. Ils souhaitent que laccès à leau soit nationalisé, cest-à-dire que tout le monde puisse avoir accès à leau. Mon point de vue nest pas celui-ci, il faut que leau soit considérée comme une denrée, et comme toute denrée alimentaire, quelle est une valeur, un coût. » (de mémoire, quelque chose du genre)
Prise de conscience individuelle, et sortir de la salle le cur serré.
Excellent documentaire, qui dénonce un système scandaleux, système d'argent, de surconsommation et de mal bouffe. Documentaire qui respecte la diginité des personnes filmées. On se dit que l'on ne mangera plus de poulet mais il est impossible de consommer bio tous les jours. Et surtout quand on apprend que consommer bio en Europe peut pénaliser des pays plus pauvres. Que faire?
Une note mitigée. Le film traite un sujet important, mais mal. Alors qu'au début du film, on ne sait pas vraiment où le réalisateur veut en venir, on commence à s'assoupir paisiblement en se demandant pourquoi on est venu. La pêche, les tomates, tout ça est bien beau, mais on ne rentre pas dans le vif du sujet et on ne sait pas vraiment de quel côté se place l'auteur du film. Il ne fait que montrer ceci sans précision véritable et dans des plans de caméra lents et endormants. Ensuite, on commence à entendre parler du soja, de la déforestation. Une paupière s'ouvre. Quand le reportage se concentre sur la pauvreté et la famine au Brésil, la deuxième s'ouvre, et on arrive à se raccrocher au film et à (enfin) entrer dedans. Le témoignage du petit père brésilien est énormément touchant et on souhaite en savoir plus sur leurs conditions, mais le reportage s'arrête. On passe subitement à l'élevage des poules, à la maltraitance horrible des poussins et, il est vrai, on est choqués. Il était utile de montrer tout ceci, et c'est un bon point du film. Alors que l'on redevient tout intéressé par le film et qu'on est suspendu aux commentaires du documentaire, le film se termine sur l'entreprise Nestlé. Quelle déception ! Ce dernier reportage n'a eu pour but que de montrer, juste après avoir vu les brésiliens crever de faim, le directeur de Nestlé, un homme à priori bien vêtu, annoncer qu'à notre époque, nous avons tout ce que nous voulons et que le monde est parfait. Je trouve cette accusation un peu simple et trop grosse. Le film n'avait-il que pour but de démonter cet homme en le montrant inhumain et sans coeur ? On dirait bien... Oui on l'a reconnu, voilà le gros méchant, celui qui se fout du reste du monde, l'égocentrique ! Trop simple.
Voilà un cri d'alarme nécessaire. Bien sur certains trouveront qu'il se montre simplificateur, ce qui n'est qu'en partie vrai. Il est en effet bien évidant que ce n'est pas simplement par un film de cette durée que l'on parviendra à expliquer les phénomènes économiques et politiques profondément choquants qui régissent notre planète. Il y a d'excellents livres pour ça. La superbe (!) conclusion du PDG de Nestlé est, hélas à peine caricaturale. Il suffit d'entendre les hommes politique qui dirigent actuellement notre pays : pour eux le mythe de la croissance et de la productivité sont seuls générateurs de création d'emplois. On constate donc que le film ne caricature malheureusement pas et c'est ce qui inquiète le plus. Le capitalisme libéral a encore un bel avenir devant lui, dussions-nous en crever. C'est pourquoi un film comme celui-là est nécessaire, et il en faudrait encore beaucoup d'autres diffusés aux heures de grande écoute. Malheureusement publicitaires, médias et, c'est le plus choquant, hommes politiques font tout pour que le système perdure, certains, il est vrai, en profitant très largement. Ils n'appartiennent pourtant qu'à une minorité puissante, agissante et déterminée qui n'envisage aucunement de réformer le sysème. On ne va pas faire ses courses de la même manière après l'avoir vu.Merci à ce réalisateur pour ce film coup de poing qui démontre combien les Orwell, Charlie Chaplin et autres visionaires avaient raison. Il faut s'obstiner à penser que les changements ne sont jamais impossibles. La crainte c'est qu'ils se fassent dans la plus terrible des violences, les violences subies quotidiennement par les plus pauvres se montrant totalement insuportable en même temp qu'intolérable.
a voir, ce document eclaire le monde telle que ne nous le voyons pas à travers l'oeil des médias. Certaines images sont assez effrayantes et font peur pour l'avenir.
Très bon car très vrai. Que tout le monde le comprenne bien : nous allons vers des lendemains qui déchantent. Les OGM sont l'expression du refus de ceux qui nous gouvernent d'affronter sérieusement l'avenir : plutôt que de favoriser un changement de notre mode de production agricole de façon à éviter que la terre ne devienne stérile et que l'apport d'intrants (engrais, pesticides...) soit toujours plus nécessaires, ils brandissent une nouvelle technologie qui n'est en fait qu'un gadget utile à créer et dominer un nouveau marché. Quelle misérabilité...
Decevant, theme interessant mais mal traite. Il dessert limite la cause qu'il veut defendre. On aura au moins appris qu'il faut choisir le poisson bien raide et les branchies rouges mais aussi et surtout que les langoustines se levent a la meme heure que les renards.
Le premier film de lautrichien Erwin Wagenhofer est un documentaire avec ses qualités mais aussi ses limites. Nous allons voyager à travers le monde pour voir ce que les libéraux nomment les bienfaits de la mondialisation, à travers des produits comme le poisson, la volaille, le soja. Bienfaits mais surtout absurdités de certaines situations créatrices dinégalités : dans le nord du Brésil, région des plus pauvres, on cultive du soja pour lexporter alors que la population peut souffrir de famine. Dans ce cas il nous est dit que les familles peuvent recevoir des aides sinon, cest la disette. Mais, si ce nétait que cela. Les exportations occidentales subventionnées ruinent les petits paysans du Sud qui ne peuvent rivaliser avec ces prix et qui obligent une partie de la population à émigrer vers nos contrées. Survivre ou mourir. Les enjeux dépassent donc le simple aspect commercial ou de qualité de nourriture. Le film est un bon support pour un débat. Bien que lon puisse en soulever la limite qui est doublier le rôle du consommateur. Certes, les marchés sont toujours plus concentrés, mais celui qui achète, veut un prix toujours moins cher. On peut critiquer les délocalisations mais on ne se pose pas la questin de la baisse constante des prix sur certains produits. Contrairement au film UNE VERITE QUI DERANGE, celui-ci est mieux filmé, avec un sens pédagogique et des interventions de Jean Ziegler (rapporteur de la Commission de lONU pour le droit à lalimentation) que lon ne peut oublier. Le film se termine avec des phrases édifiantes du Pdg de Nestlé voulant faire de leau une denrée comme une autre, fustigeant les 35 heures françaises et les ONG quil qualifie 'dextrémistes'. Mais, sil a les derniers mots du film, je préfère laisser Jean Ziegler la phrase de fin : « aujourdhui dans le monde, chaque enfant qui meurt de faim, est un enfant assassiné ».