Le film peut être le plus ambitieux de John Carpenter à défaut d’être le plus abouti. Il reste que L’antre de la folie est bon film qui laisse chez le fan une grande impression de malaise. Les scènes dont on ne sait plus si elles sont réelles ou fictives s’enchaînent et font peur car, avant tout, John Carpenter sait que la suggestion sera toujours plus forte que la monstration. Sam Neill en expert d’assurances cyniques, acteur sous estimé, fournit ici une interprétation hallucinante qui nous amène au bord de la folie dans sa quête de la vérité. Julie Carmen est très bien car son sex appeal est bien contrebalancé par la terreur de la situation. Le scénariste, Michael De Luca, fournit un travail très dense et casse gueule dont il se sort assez bien. Les scènes nocturnes (voir les cyclistes bizarres) bénéficient d’une très belle photographie dont les contrastes accentuent la terreur. Cette histoire s’inspire de l’écrivain Stephen King pour le mystère mégalomaniaque et la confusion personnage fictif et vie réelle mais surtout de H. P. Lovecraft comme toute la filmographie de Carpenter.
Aucun film de Carpenter ne peut être un navet, dans la mesure où l’américain, dans chacun de ses films, tente d’expurger une ou des réflexions philosophiques des scénarios de ses films dont les genres, souvent considérés comme mineurs par l’intelligentsia, ne sont à priori porteurs que d’angoisse, d’horreur, de suspense, d’action, bref, de monstres, de robots ou de soucoupes volantes. Ici la réflexion se résumerait à savoir qui est dérivée de l’autre : la fiction ou la réalité ? Ponctués d’apparitions toujours impressionnantes, Des esprits carrés regretterons la fin en queue de poisson, et les apparitions certes impressionnantes mais intempestives, les rebondissements certes palpitants mais ô combien à la mord moi le gland. Mais tout cela n’est qu’un habillage visuel et symbolique de la réflexion mentionnée ci-dessus, traité avec une forte ironie dramatique. La frustration de ces cinéphiles vient sans doute que les ficelles utilisées par Carpenter pour coudre son affaire auraient pu être un chouia plus fines.
Film fou, film monstrueux, une BO géniale, un Sam Neil inquiétant… la folie est partout, impossible de parler de ce film sans spoiler et vaut mieux ne rien savoir. Carpenter livre un film très intéressant que ça soit dans la folie montré à l'écran ou bien dans le fond.
Se perdre dans les méandres de l'inconscience ou comment devenir fou à la sauce Carpenter... Prendre plusieurs routes différentes et toujours se retrouver au point de départ, c'est un peu comme les escaliers d'Escher.
Etrange... Ce film est raté, que ce soit au niveau de l'écriture, de la réalisation ou de l'interprétation, et pourtant, on en garde en définitive un souvenir plutôt positif. C'est peut-être là le véritable talent de Carpenter, envoûter le spectateur et l'amener à aimer un film qu'il serait bien incapable de défendre rationnellement.
Une fois encore, je crois que l'on fait preuve d'une indulgence extrême (voire d'un aveuglement complet) envers ce type de films simplement parce qu'un réalisateur supposé (ou auto-proclamé) culte en est à l'origine. L'antre de la folie est d'une incohérence totale (qui réagirait comme le héros en pareille situation ???), pitoyablement réalisé, et semble avoir été écrit par un adolescent de 12 ans. La seule chose qui m'épate au final avec ce film, c'est qu'en dépit de ses innombrables défauts et insuffisances, il parvient quand même à dégager une atmosphère intéressante... d'où l'étoile que je me suis laissé aller à accorder.
Dire que c'est le meilleur, heeeeuuuuu, faut pas exagérer quand même ... Mais, à y regarder de plus près, avec "The Thing", il est vrai qu'il vaut vraiment le détour.
John Carpenter s'inspire fortement de l'univers de Lovecraft et de Stephen King pour signer un film assez déjanté auquel il faut bien s'accrocher pour y adhérer complètement. Mais une fois plongé dans l'univers de cet "Antre de la folie", fait de nombreuses mises en abyme et de références, on se laisse prendre au jeu diabolique orchestré par un auteur de romans d'épouvante qui prévoit la fin du monde. Carpenter se fait plaisir aussi bien sur les créatures que sur les situations et hallucinations dans lesquelles se trouve John Trent, assureur rationnel poussé jusqu'aux confins de la raison et incarné avec justesse par un Sam Neill qui trouve ici un de ses meilleurs rôles. Celui-ci est malmené de bout en bout et il n'y a aucune échappatoire jusqu'à la fin, aussi pessimiste qu'inévitable. Trop déroutant pour être un chef-d’œuvre mais fourmillant de bonnes idées.
Du pur Carpenter que montre l'Antre de la folie, sa mise en scéne royale ne montre toujours aucune fausse note et les acteurs arrivent tous à rentrer dans le jeu.Le gros problème de ce film c'est que même si le scénario est fichtrement original il n'a aucune identité.On remarque une grosse hésitation entre horreur et fantastique et on est plus divertis comme avec un simple slasher à gros budget que terrifiés.En fait les images qui prètent à étre horrifié sont ratés à cause de l'ambiance "délire" qui régne sur le film à cause surtout des acteurs.
je viens de regarder ce fims, le début est intèressent, mais la deuxième parti est vraiment pas terrible, et le 3 actes donc la fin est vraiment d'un nul, enfin c'est mon avis personnelle, donc je le conseille a le regarde au moins une fois mais vus serez fachement déçus,encore une fois c'est mon avis personnelle, darkamos.
Déception pour ce classique de Carpenter, dont le résultat n'est pas à la hauteur de ses ambitions. L'Antre de la Folie repose en effet sur un postulat audacieux : celui de retranscrire par l'image la puissance des peurs les plus ancestrales qui soient. N'ayant pas lu les écrits de Lovecraft, je ne pourrai guère considérer l'hommage que John Carpenter lui rend. En revanche, l'univers de Stephen King - cité à plusieurs reprises de manière explicite - est bel et bien présent. Malgré ses deux références pleinement assumées, en parfaite adéquation avec l'intention du réalisateur ( c'est à dire celle d'actualiser une horreur originelle dans un contexte a priori familier ), L'Antre de la Folie manque cruellement d'efficacité et tombe à plat sur le plan émotionnel. La mise en scène téléphonée, le brouillage sonore et musical ainsi que le souci de vouloir à tout prix fabriquer une atmosphère ne font que desservir le scénario, pourtant d'un intérêt certain. On retiendra la scène ultime, formidable synthèse thématique du film de Carpenter : à l'image de cette salle de cinéma déserte, L'Antre de la Folie est le captivant compromis entre espace fictionnel et réalité divertissante. Une petite série B qui ne fonctionne pas totalement mais qui mérite le détour...