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In Ciné Veritas
94 abonnés
922 critiques
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3,5
Publiée le 11 juillet 2016
Film méconnu, Le monte-charge est un excellent et remarquable film noir à la française. Ce long métrage prend appui sur un scénario classique et concis car épuré de toute digression. L'intrigue, commandée initialement par Henri-Georges Clouzot, est coécrite par l'écrivain Frédéric Dard et par Marcel Bluwal. Clouzot ne donnant finalement pas suite, Marcel Bluwal, auteur de nombreuses réalisations pour la télévision, saisit alors l'opportunité de réaliser son premier film pour le cinéma. L'histoire prend forme autour de deux individus esseulés : une femme (Léa Massari) séduisante, mystérieuse et manipulatrice et, un homme (Robert Hossein) récemment sorti de prison et interdit de séjour dans le département de la Seine. Le pont enjambant le fleuve de même nom sera maintes fois traversé par les protagonistes renforçant la perception d'un film confiné dans un nombre restreint de lieux où les actions semblent se répéter. Le monte-charge du titre est celui qui permet d'accéder à l'appartement de Léa Massari, lieu central de l'intrigue. Le film baigne dans une ambiance étrange et pesante renforcée par le fait que toute l'action se déroule sur une seule nuit, celle de Noël. Cette atmosphère est brillamment entretenue par une mise en scène à la fois efficace et discrète. A mi-parcours, l'entrée dans la danse du volubile Maurice Biraud redistribue les cartes et relègue le personnage incarné par Robert Hossein au second plan.
D'abord un grand bravo! pour le *** qui a écrit le synopsis, non seulement il est à moitié faux mais il gâche tout de même une partie de l'intrigue. C'est bien dommage car c'était plutôt astucieux. Un autre problème c'est que le réalisateur nous endort un peu avec des longs plans pas très utiles. La fin par contre reste excellente.
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3,0
Publiée le 12 décembre 2023
L'utilisation de l'espace est assez remarquable dans ce suspense mèconnu de Marcel Bluwal! On aurait jamais pu savoir, après ce premier long-mètrage, qu'on le retrouverait que rarement au cinèma : "Carambolages" (1963) ; " Le plus beau pays du monde (1999)...et c'est tout! La mise en scène est habile spoiler: et tient avant tout à l'emploi de deux appartements identiques, dont l'un doit servir à ètablir une couverture! Esthètiquement, "Le Monte-Charge" (1961), d'après le roman de Frèdèric Dard, est peut-être ancrè dans les sixties, mais le reste, le fond, l'ambiance (la nuit, la veille de Noël, la banlieue parisienne...) est bien là! Robert Hossein et Lea Massari sont excellents! Et le petit dètail qui tue et qui fait que ça fonctionne à la fin prend ici tout son sens! Voici donc une oeuvre à (re)dècouvrir avec un auteur dèjà solide derrière cette première tentative! A noter la belle musique de Georges Delerue...
Une nuit de Noël: un homme de retour à Paris fait la rencontre d'une jeune mère de famille, laquelle semble disposée à se laisser séduire. D'après un roman de Frédéric Dard, Marcel Bluwal met en scène une intrigue longtemps indécise (trop?) dont on ne sait si elle annonce un drame psychologique ou un polar avec machination machiavélique tant l'attitude de la séduisante Marthe semble étrange puis douteuse. En cette nuit de réveillon, le ton est plutôt à la noirceur et au sentiment de solitude. Bluwal réussit à installer une atmosphère singulière, renforcée par un suspense dont on ne connait pas encore la nature. Si Léa Massari joue bien l'équivoque, Robert Hossein, avec son allure de toujours de gangster, est moins surprenant. Je ne sais pas si le roman originel est mieux écrit que le scénario, mais lorsque l'intrigue s'emballe, on a surtout le sentiment d'une complexité un peu capillotractée, peut-être à cause d'une mise en scène confuse, sinon maladroite. A tel point que l'inspecteur de police joué par Rober Dalban, arrivé tout à la fin, nous épate en comprenant toute l'histoire en deux minutes. Le dénouement n'est pas très réussi, d'ailleurs, vite expédié et pas très crédible. "Le monte-charge", titre énigmatique dont la signification est expliquée dès le début, est un petit film d'ambiance qui n'est pas sans mérite mais qui reste plutôt une série B.
Avec un scénario astucieux, ce film raconte les moyens utilisés par une femme qui a tué son mari et qui veut faire passer ce meurtre pour un suicide, grâce à un stratagème d'un homme utilisé comme témoin. Or le premier témoin (Hossein) ne peut pas être crédible car il sort de prison pour avoir tué sa femme. Elle trouvera un deuxième témoin, mais les problèmes vont arriver... Fin morale.
Assez bon film de Bluwal, bien réalisé dans un beau noir et blanc, avec de bonnes séquences parfois. Le scénario est bon, les acteurs sont de qualité, cela date un peu mais c'est du bon travail d'un cinéaste de qualité. Film d'une époque (années 60) avec : Rues de Paris la nuit, les voitures de l'époque, la messe de minuit... et Maurice Biraud, et Robert Dalban... C'est loin d'être un film médiocre.
spoiler: Marcel Bluwal un de nos plus grands réalisateurs de télévision s'est essayé à de très rares reprises au grand écran. En 1961 , adaptant un roman de Frédéric Dard il livre un film assez curieux avec Robert Hossein en contre emploi dans un rôle de victime d'une machination. L'idée est plutôt menée avec habileté même si le scénario comporte quelques maladresses et invraisemblances. La machination devient assez vite évidente mais jusqu'au bout on ne parvient pas à en démêler les ressorts, au point que l'on en arrive à soupçonner le pauvre Maurice Biraud impayable en vendeur de voiture automobile bien décidé à s'encanailler pour le réveillon. Le plus étonnant est cette banlieue fantomatique étonnamment vide une veille de Noël. Une réussite mineure qui valait bien la réédition en DVD par la Gaumont.