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Roub E.
948 abonnés
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1,5
Publiée le 15 avril 2014
Un avocat qui ne peut plus mentir ! Le postulat de base est assez amusant et le film laisse libre court à quelques bons délires de Jim Carrey. Las, le film tourne vite à la comédie familiale américaine, moralisatrice, pleine de bons sentiments qui dégoulinent partout sur l écran comme sur le gâteau d anniversaire du petit Max.
Un seul mot me vient à l'esprit lorsqu'il s'agit de définir "Menteur, Menteur"... Énorme. Quelques imperfections dans la réalisation finale mais ce n'est rien face à la performance hors norme de Jim CARREY dans le rôle d'un avocat cette fois-ci.
"Ce feutre de merde est bleu !" Fletcher Reed est un avocat qui sacrifie sa vie de père au profit de son travail. Il fait chaque jour des promesses à son fils, qu'il finit par ne pas tenir... jusqu'à ce qu'il se voie un jour contraint de dire la vérité pendant vingt-quatre heures à cause du voeu d'anniversaire de celui-ci, qui s'est par miracle exaucé. Pour Fletcher, les choses se corsent au bureau à tel point qu'il est encore moins présent pour son fils, sur le point de partir vivre à Boston avec sa mère et son nouveau compagnon. Après "Bruce tout-puissant", Tom Shadyac et Jim Carrey s'associent de nouveau dans cette comédie folle-dingue sur fond de satire sociale. En gros, on assiste pendant une heure et demi au one-man-show carrément tordant d'un Jim Carrey plus hystérique que jamais, sans doute trop à certains moments, la faute à une direction d'acteurs qui s'autorise tous les excès. Qu'on se le dise, il n'y a rien de très fute-fute dans cette farce qui, quand elle ne se vautre pas dans la démesure comique (mais avec Carrey, c'est un concept qu'on ne refuse pas), s'enfonce tristement dans des conventions mélo-dramatiques assez gênantes (mon Dieu que c'est sage et cul-cul, en particulier cet épilogue qui horrifie autant par son écriture que par ses violons qui saturent la bande-son). Au niveau humour, on a de quoi se griller quelques neurones, les répliques et cabotinages atteignant sans problème un degré zéro d'intelligence. Du coup on se marre, stupidement certes, mais on se marre tout du long ! Au vu du film, le constat est évident : Jim Carrey est un génie. Ici, tout repose sur la performance survoltée de l'acteur canadien, tellement gonflé de talent qu'il parvient à élever ce film inégalement écrit au rang de sommet comique. Il aurait juste fallu que les scénaristes et le réalisateur développent ou bien au contraire atténuent la partie sentimentale du film qui, en plus d'être très lourdement insérée, se marie assez mal avec cette effusion de gags furieusement régressifs. Une comédie US efficace qui, malgré ses défauts, délivre une énergie fortement contagieuse en laissant la part belle à l'interprétation d'un grand comédien.
Bon, ok, la morale de cete histoire est une peu facile : ilfopamentirçépabien. Mais Jim Carrey est très drôle, j'aime beaucoup ses grimaces, même si dès fois il va un peu trop loin... Mais je respecte. Il sait faire rire sans parler. Bravo. Mais il a fait mieux.
Cela fait maintenant quelques jours que j'ai lancé ma saison estival au rythme d'un film par jour et je dois dire que j'avais dans mes petits papiers une petite idée de retrouvé un certain Jim Carrey lors de ce rendez-vous. Man on the Moon que j'ai revu un peu plus tôt dans l'année n'y est pas pour rien, bien sur.
Liar, Liar à beaucoup compté dans mon enfance. Je ne saurais chiffré le nombre d'années qui m'en sépare, au fond peu importe, l'essentiel est ailleurs. Le temps n'y change rien, les gags me sont restés. Sa petite valise confère à ce film encore plus de crédit à mes yeux, une comédie presque iconoclaste tant sa pensée devient difficile parfois. A tort, ou a raison.
Ici, tout devient exubérant jusqu'à l'excès. Jim Carrey exprime son comique différemment de son Andy Kaufman devenue légendaire mais parviens dans ses cabrioles un tour semblable, celui d'émouvoir. Si j'aime tant cet acteur c'est qu'il y'a dans son regard cette folie contagieuse qui m'entraine dans un délire qui s'éloigne pour autant de mon quotidien mais dont il réussit toujours à faire revenir à proximité. Il y'a aussi chez ce type de l'empathie, de la compassion qu'il parviens à retranscrire à sa manière, cette qualité me parle, mais alors vraiment.
Le film est drôle grâce à lui, pour les autres. Y compris ces compagnons. Max ( Justin Cooper ) et Audrey ( Maura Tierney ) comptent au moment de faire cette analyse. Forcément, ce long métrage est parfais pour l'occasion, à quelques dizaines de jours de Noël.